Les parfums préférés des perfumistas - partie I

par Opium, le 1er juin 2011
Dau,
Encore merci ! ! Je t’avoue bien que nous avons eu, Vivi et moi, quelques heures d’insomnies, et, qu’il m’arrive de ne m’endormir que bien trop tard... Ah, les mystères de notre cerveau !
J’ai pris un peu de temps pour vous répondre car je suis un peu entre vos deux positions.
Il devrait y avoir une certaine gêne de ma part à oser certains parfums de "mauvais goût", des peu subtils, certaines "vieilleries", des parfums féminins, voir des parfums pour "dames d’un certain âge" (comme on nous le répète trop souvent). Mais, finalement, non ! Pas vraiment de gêne, si ce n’est celle parfois d’une certaine impertinence, et alors, là, oui, un peu de gêne quand même. Mais, comme tu le disais Dau, le plaisir en est alors amplifié ! Par exemple, lorsqu’en soirée j’inonde mes amis de Loulou, Shalimar, L’Heure Bleue ou Cinnabar avant de sortir.
Cela n’est pas de bon goût. Mais, je vais tenter de placer mon point de vue. Lors d’un entretien, Serge Lutens expliquait que les gens ne portaient plus que des sent-bon et les plaçaient partout pour masquer certaines odeurs (comme dans les pièces d’eau). Son parti pris (extrême trouveront beaucoup) est qu’il y a des endroits et moments où il est normal que les odeurs ne soient pas agréables (il citait la lavande dans les toilettes, ce qui fait que les toilettes ne sentent plus les toilettes mais la lavande). Je partage, en partie au moins, ce point de vue.
Il y a deux façons d’être conformistes : en étant neutre, comme les américains, où plus rien ne doit sentir ; en étant de "bon goût" en toutes circonstances avec ce que le marché et les usages nous autorisent. Je n’apprécie ni la première, ni la seconde solution. Alors, être "too much" dans une application d’une vieillerie overdosée lors d’une soirée où je baigne dans les effluves de Fierce et CK One, c’est une manière de réponse du berger à la bergère. Là, parfois, je sens une pointe de honte poindre son nez. Puis, je me rappelle dans quelle banalité odorante j’évolue avec mes ami(e)s ou connaissances, et cette gêne laisse place à une sorte de "rage" qui écrase le reste. Et, ne manquant pas de "panache", je m’impose, moi et mon choix olfactif, et plutôt, sans problème.
Toutefois, je reconnais qu’à l’idée même de transgression de certains codes, je jubile, et, alors, le plaisir en est augmenté. Ah, une tubéreuse "Fracassante" ou "emPoisonnée" pour nettoyer un peu les Million écrasants, les Bleu insipides, les Moche d’O’ ni belles ni intéressantes : d’une efficacité écrasante. Peu subtile, mais terrassante.
Il doit donc y avoir des prémisses de gêne dans certains choix (lors de l’achat dans un Nociphorarionnaud d’un féminin de plus de 25 ans) ; à ce moment-là je me demande qui devrait avoir honte, moi et mon choix en pleine connaissance de cause ou le "mouton" qui fait le sien en toute inconscience de quoi que ce soit.
Pour conclure Dau, je te dirais qu’il y a parfois un tout petit début de gêne, et là, je sais deux choses : je suis sur la "bonne voie" et je vais "prendre mon pied" !
Au vu de nos choix, je me dis ouf ! Dommage pour certaines matières, la rose en soliflore, la tubéreuse que j’aime tant pour son caractère extrêmement difficile... Mais le nombre de choix limité imposait cette règle.
Je souhaite que tu aies raison à propos de l’iris, qu’il soit le nouvel oud serait un régal (mais pas dans des flacons à 450 euros les 125 ml !)... Touchons de l’oeillet (=> nouvelle expression auparfumiste remplaçant "touchons du bois") !
Je vous souhaite une belle après-midi parfumée avec envie et désir ! ;-)
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