Scenario catastrophe : la suite

Youggo,
Il est très clair qu’ici, jusqu’à maintenant, les gens se font plaisir. Le champ lexical de beaucoup d’entre-nous au début de notre "listage" est souvent relié aux notions d’ "égoïsme", de "se faire plaisir", de "choix personnel". Ce qui donne des résultats très variés à deux exceptions près déjà : Dans Tes Bras surtout et Iris Silver Mist, très cités pour le moment. Deux, et après, ça foisonne !

Vous/Tu proposez/es deux explications :
- Les parfums historiques comme apanage des grands groupes : Et oui, car grosses sorties, grosses campagnes d’image, gros budgets, beaucoup de com’ qui permettent de créer un socle dur de quelques-uns qui émergent. Leur succès important, leur édition à grande échelle a un impact, celui d’augmenter d’autant la possibilité de sentir ces fragrances à succès souvent, sur d’autres personnes, proches, famille, amis, rencontres, personne avec laquelle on est en couple, et d’y lier des réminiscences, des souvenirs et donc, des émotions plus fréquemment qu’avec les parfums de niche ; d’où la volonté de faire exister encore cette trace dans le premier scénario ("je veux sauver le parfum de ma maman", "de mes dimanches après-midi en famille", etc).

- Les sorties plus homogènes des marques de niche ; probablement vrai, dans le passé en tous les cas pour certaines, du fait de la libération (vraie ou théorique) des contraintes du marché qui permettent de sortir des fragrances réellement créatives et avec de belles matières, ce qui lisse, au moins partiellement, les sorties par rapport au mainstream où une fragrance de qualité qui se démarque est devenue l’exception et plus la règle.

- J’ajouterai également la charge émotionnelle liée à la démarche d’aller "dénicher" la "niche", ce qui implique un investissement personnel supérieur :
 en temps (à moins d’un accident permettant de trouver le parfum rare par hasard) ;
 en argent souvent :
 en "donnant de sa personne", personnellement donc, en se donnant le but parfois de choisir quelque chose qui n’est pas facile ou pas dans nos goûts personnels, mais parce qu’il y a attirance malgré tout, et du fait de cette négociation avec soi-même, choisie, voulue, désirée, parfois envers et contre tous, et même envers et contre soi, on ne négocie plus ensuite...
Pour ces raisons, un parfum que l’on apprécie implique une démarche plus exigeante que choisir le même parfum qu’un(e) tel(le) dans un Nociphorarionnaud, exigence qui se paie, et qui nous pousse à ne plus céder lors de négociations futures, telles que le "Scénario catastrophe la suite".
En somme, un raisonnement pour faire simple du type : "Mon parfum, je l’ai choisi, ça a été dur, je l’emporte même si ça déplaît tant que ça me plaît !"

- Enfin, dernier élément : Le manque de visibilité (si ce n’est sur des sites comme celui-ci) ou, par absence de communication, toutes les sorties ou presque sont à égalité dans une même marque. De plus, la multiplication des "niches" et de leurs sorties, devenues un marché en nombre de sorties assez important, dans un univers où les fragrances se dispersent dans des gammes qui évoluent assez vite (combien de marques de niches aujourd’hui, rien que sur au parfum, dans l’onglet "les marques" ? J’en ai comptabilisé 45 pour 60 marques mainstream, et on pourrait certainement en ajouter encore une quinzaine voire plus qui n’ont fait pas fait l’objet d’une actualité ou critique par Jeanne... Donc, la multiplication des offres confidentielles ajoute au phénomène de dispersion encore.

"L’expertise d’Opium" (merci pour cette attribution de talent, que j’espère justifiée et parvenir à justifier encore) sera plus fournie au fur et à mesure des retours, mais cela risque d’être assez long, car s’il y a dissémination des choix comme on le suppose, il faudra d’autant plus de votes pour tirer des finalistes qui émergent, sinon nous risquerions d’avoir encore davantage d’ex aequo avec des votes non-significatifs sur les marches du succès ! Ce qui sera d’autant plus dur que les marques de niche sont moins bien connues que le mainstream, ce qui réduit donc le champ des votants potentiels !
Donc, votons ! !

Très olfactivement