Bleu
par dau, le 24 août 2010
Moi, je l’ai vu gendre idéal en week end à la campagne, habillé en blanc et bleu marine. Ennuyeux au possible, mais gentil et pas désagréable. C’est déjà ça. Il y a des gens qui ne demande pas plus à un parfum que sentir le propre et qui aiment dire Chanel ! Ce sont des hygiénistes snobs. Pas mon genre, mais, ça existe.
Bleu pose problème dès qu’on attend plus d’un parfum : révélation mystique, beauté sidérante d’une œuvre d’art, formule magique de séduction… Peu importe, ici, c’est vraiment non imaginatif au possible.
Je pense que Mademoiselle n’aurait pas aimé ce bleu-là, pas aimé que son nom, sa marque, s’aligne sur les autres. Et le problème, c’est que de moins en moins, Chanel colle avec le style Chanel : les parfums anciens sont abstraits, riches, intellectuel et pas sympathiques à tous les coups. Un 5 ou un 19, c’est quelque chose qui s’apprivoise, qui ne flatte pas nécessairement le sniffeur dans le sens du poil, c’est affirmé, ça a du caractère et même un sale caractère. Mais Bleu ? Une personnalité fascinante si on s’intéresse aux vides abyssaux. Les deux Allures et dérivé, à peine mieux. Chance ? Heu… non plus… Bref, depuis Coco au milieu des années ’80, plus rien. Peut-être parce que la mode n’est pas aux jus de caractère, mais justement, c’était la force de Chanel de ne pas forcément suivre les modes mais de les démoder et d’imposer ses choix. En termes de vêtements, son retour dans les années ’50 a d’abord été un échec avant de devenir son triomphe. Maintenant, on dirait qu’e la maison Chanel n’ose plus prendre de risque pour ne pas porter préjudice au patrimoine qui souffrirait d’un échec, c’est déjà ce qui faisait peur aux Wertheimer quand Gabrielle à 70 ans à voulu refaire de la couture. Mais ils l’ont laissé faire en croisant les doigts pour qu’elle ne ruine pas son nom et les ventes du N°5 et elle a gagné. Par pitié, qu’ils osent à nouveau, qu’ils renouent avec l’audace et je pardonnerai Bleu. (Ce n’est pas la peine de me parler des Exclusifs : un alibi créatif et un filons pour l’exploitations du snobisme en se faisant passer pour une niche.)
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