La Dompteuse encagée
par Setsunaï, le 22 décembre 2021
Ce parfum est pour moi un des rares à conserver beaucoup d’élégance et de sensualité tout en évoquant franchement la lessive. Je le trouve grossier parce que très propre, presque trop, comme un melon duveteux, mais sublimé par une pointe d’impertinence, un soupçon d’opulence, un côté sirop à la poire d’amour qui tient l’assurance et la bonne humeur en haleine. L’équilibre entre le sucré et le musqué est très sympa. Il est poudré mais dans la poudre des choses scintillent, elle à l’air coupée à quelque chose de pétillant, de la paillette peut être. Ce quelque chose de soluble dans la poudre qui le rend plus onctueux. Je lui trouve dans l’ensemble un air rayonnant. La fleur de frangipanier est traitée avec beaucoup de subtilité et devient mature, gaie mais assez classe. On dirait même que c’est elle qui a été "fardée à blanc" et la voilà en fourrure qui boit un rosé pamplemousse dans un caniveau gondolé, une de ces petites rues étroites et bondées aux abords d’un opéra.
J’ai beaucoup hésité entre Féminité du Bois, fumée merveilleuse sur la peau, dont les épices un peu crémeuses collent bien avec l’hiver et l’odeur de mes cigarettes, mais contre toute attente cette dompteuse encagée qui ne partait pas favorite l’a emportée.
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Julien Rasquinet fait le choix d’une interprétation tellurique pour donner corps (et odeur) à un numéro riche en symboles.
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il y a 4 semaines
Je ne sais pas si un message sur un post aussi vieux sera lu mais il me reste toujours du jus(…)
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