IFRA 45, la saga continue
par Phoebus, le 8 mai 2010
C’est intéressant. Bien sûr on est loin d’un article du genre "J’Accuse" de Zola, mais ça en dit quand même assez long pour faire réagir.
C’est dans ce genre d’atmosphère, de "crise à venir", qu’on peut entrapercevoir le vrai visage des grandes firmes. Ils ont l’air de trembler sur leurs fondations, et j’ai bien aimé le demi aveux sur "la vraie raison qui explique pourquoi il y a tant de lancements modernes et lisses chez toutes les marques". Le business, évidemment...Ils veulent assurer leurs arrières.
Ensuite je ne comprends pas très bien pourquoi ils veulent absolument tout reformuler (je veux dire : pourquoi ne pas garder pour moitié les anciennes formules, et pour moitié les nouvelles ? Les réactions cutanées dues aux parfums ne sont absolument pas majoritaires, alors pourquoi "punir" les autres aussi en dénaturant les classiques ? On sait si on réagit mal à un composant ou pas...Oh et puis tant qu’à faire, qu’ils marquent derrière les flacons tous les composants, après tout les personnes allergiques vivent très bien en vérifiant sur leur paquet de chips qu’il n’y a pas de traces d’arachides ou je ne sais quoi...).
Le véritable problème, je pense, c’est le système judiciaire. De ce que j’ai cru comprendre, les grandes firmes ont peur d’être attaquées par des consommateurs qui ont mal réagis à leurs produits...Je n’ai pas l’impression qu’il y en ait eu beaucoup en France, mais aux Etats-Unis, n’importe qui lance un procès contre n’importe qui pour n’importe quoi (s’ils mettent des bouts de carton autour des gobelets à café au Macdo, c’est parce qu’une consommatrice s’est un peu brûlée les doigts un jour et les a attaqués en justice... Et elle a gagné. Je sais, c’est stupide, mais si elle a gagné pour si peu, j’imagine que ça marche a fortiori pour les parfums qui peuvent déclencher des réactions...).
On en revient donc à l’argent, et c’est la que le "serpent se mord la queue". Parce que sans argent, pas d’œuvre, sans œuvre, pas d’argent. Avec les "vieilles oeuvres" (les classiques) ils risquent de perdre de l’argent s’ils se font attaquer, et avec les "nouvelles œuvres" (les reformulées) je pense qu’ils en perdront aussi vu que la qualité ne sera plus forcément au rendez vous. Mais on sait, nous, que certaines personnes (malheureusement assez nombreuses) peuvent acheter un parfum juste pour le concept, le flacon, ou la marque, sans vraiment se soucier du jus. On fait le calcul : dénaturer les classiques coûtera moins chers aux grandes marques puisqu’il y aura toujours des gens pour acheter les nouveaux lancements (à grand renfort de pub), plutôt que de prendre le risque de perdre gros avec les "jus traditionnels". Sur ce coup là j’accuse les Américains, parce qu’ils sont douillets, veulent tout aseptiser, et veulent toujours se faire dédomager au centuple s’il leur arrive quelque chose. par extension, j’accuse aussi la mondialisation, puisque les grandes firmes européennes exportent maintenant, bah oui, c’est le marketing. . .
Ma solution ? Je propose que les internautes d’Auparfum se réunissent à Paris pour faire un concert sur l’arc de triomphe (sisi, perso je joue du piano), avec une grande banderole "save perfumes" et le tout rediffusé sur TF1, bien sûr. Au point où on en est, on n’a plus que ça à faire...
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