Auparfum

Pourquoi se parfume-t-on ?

Vivi Snow

par Vivi Snow, le 12 février 2011

Bonjour à tous,

De "pourquoi se parfume-t-on ?" à "Pourquoi l’un dira -Puta*n, mais il pue celui-là ! et l’autre -Nan, arrête, il sent bon" ?"

Je pense, modestement, que cela vient de notre vécu olfactif, des émotions et souvenirs associés, de notre culture, de notre éducation et de notre intérêt ou non pour le parfum.

Dans un premier temps, on est tous tributaire de ce qu’a mangé notre maman qui nous a porté 9 mois durant. En effet, odorat et goût sont très intimement liés dans cette première tranche de vie où tout est en formation. Tous les goûts et toutes les odeurs baignent dans cette drôle de soupe qu’est le liquide amniotique...
Qu’elles sont ces envies de femme enceinte ? Des fraises en plein mois de décembre (très cliché, c’est vrai !) ; comme moi, de pâtes, soupe tomate, chicons (endives), sel et glaçons (ben, oui !?!) ou comme une amie, cassoulet à même la boîte de conserve, froid, en pleine canicule au mois de juillet (bèèèrk, et pourtant véridique !)

Ensuite, une fois né, on est le nez sur la poitrine de maman qui allaite (ou pas), parfumée ou pas (comme moi, toujours le Chanel N°5 pendant les grossesses et leur premiers mois de vie), dans ses aisselles aussi et celles des proches. Nos premières odeurs adorées sont plus ou moins sucrées (lait maternel ou non) et celles de peau et de sueur. (Puis de cigarette, si les proches fument.)

On rentre à la maison, et là tout se mélange, odeur de cuisine ; de chien, de chat ou de poisson rouge ^^ ; de plantes ou non ; de bouquets de fleurs ; etc.

Premières sorties : à la campagne ou en ville ? Purin dans les champs ou gaz de pots d’échappements ? ;-)
Tant de découvertes différentes pour chacun.

Mais une chose est quasi certaine, on a toujours une préférence pour les sent-bons d’abord plus ou moins sucrés et facile d’accès quand on est petit. Les odeurs très fortes, même très bonnes, incommodent très vite. Un peu d’aïl sous le nez d’un nourrisson et il se reculera en frisant le nez, idem avec une branche de romarin frais,... Mais il voudra saisir et porter à la bouche la première croûte de pain qui passe...

Par la suite, c’est surtout une question d’éducation, de culture et d’intérêt.
Les asiatiques, j’imagine, adorent l’odeur de soja (salée) et celle du wasabi (piquante au nez).
Les indiens (pas ceux des Etats d’Amérique), le curry.
Les québécois, le sirop d’érable (n’est-ce pas Jicky ?).
Les américains du nord, la cannelle, les marrons chauds et l’odeur de bbq.
Les africains, la banane plantain, le ras-el-hanout.
Les européens, le café, le chocolat, le pain, le "maroille" ^^
Je sais, c’est trèèès cliché et réducteur tout ça, mais voilà déjà des différences qui se marquent d’un pays à l’autre...
Et l’éducation et l’intérêt. En reste-t-on au stade nourrisson avec un certain plaisir régressif et besoin de protection quand on se parfume avec du plus ou moins sucré, ou encore qui ressemble au savon à barbe de papa ? Evolue-t-on vers un parfum hygiénique qui prolonge la sensation de propre après la douche ? Se parfume-t-on avec habitude ou plaisir ? Avec curiosité ou simplement de façon classique ? Valeur sûre ou sent-bon fashion ?

Bref du "ça sent bon" au "ça pue" pour un même parfum tant de choses entrent en ligne de compte...
Toutefois, comment peut-on apprécier un grand cru si on n’y a jamais été initié plus d’une fois et si on est pas passionné par ce genre de chose. Pourquoi le Beaujolais Nouveau a-t-il tant de succès alors que ça ne vaudra jamais un Château Petrus ? Simplement, je crois, parce qu’il est plus accessible dans tous les sens du terme...

Sentez bon comme vous voulez, tout compte fait ;-)

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