Le 15
par Cilcée, le 5 octobre 2015
Ayant eu un coup de cœur pour d’autres parfums boisés de TDC comme "De Bachmakov", "Sens & Bois" et "Bois d’Iris", et en général une attirance assez prononcée pour la marque (et plus souvent les créations de Céline Ellena, dont le fascinant Sel de Vétiver), je me suis réjouie dès l’annonce de la sortie "Le 15" sur AP ! Sans réelle connaissance sur le parfum, à part ce que j’ai appris par moi-même au fil des années, j’espère ne pas dire trop de bêtises dans les lignes qui vont suivre (qui n’ont pas été modifiées malgré la lecture de la critique ci-dessus)...
Même s’il ne dure que 3 secondes chrono, le départ de bergamote (soutenue par le petit-grain) me plait beaucoup et me donne l’impression d’un hommage au parfum éponyme "Bergamote" de Jean-Claude Ellena pour TDC, qui comporte une proportion de cette matière rarement vue en parfumerie si je me souviens bien de ce qu’on m’en avait raconté. [Il n’est pas étonnant que ce départ me plaise puisque je porte quelques Colognes Hermès.] Cette fraîcheur est en revanche très fugace et on voit vite apparaître la vraie particularité du 15 avec un accord "fumée" (et pas "fumé", je marque bien la différence), un peu comme si vous traversiez quelques volutes d’encens, et surtout son cœur "palo santo". J’aime ce côté résineux, présent mais pas trop, que j’ai du mal à apprivoiser d’habitude : je suis attirée par les parfums construits autour du oud mais il m’est impossible de les porter car c’est trop "puissant" pour moi (et mon entourage d’ailleurs). Ici je trouve donc avec surprise et ravissement une réelle alternative avec un bois résineux plus facile à porter ! Le côté épicé (le parfum étant classé dans les "boisé-épicé") ne semble pas être ce qui ressort le plus sur moi, même si la noix de muscade (ou autre chose ?) semble se rappeler à moi de temps en temps. Le sillage du parfum reste assez fidèle à l’esprit "mystique" voulu par la marque, avec bois-résine (impression prolongée par la myrrhe et le bois de gaïac ?), et étonnamment une certaine fraîcheur (apportée par le cèdre et le vétiver ?) plutôt agréable et qui permet sûrement d’éviter d’en faire un parfum écœurant, voire même de lui conférer un côté assez propre et épuré finalement.
Mon seul regret sera la tenue sur peau, car au fil de la journée je peine à retrouver le parfum sur moi, mais son excellente tenue sur tissu permettra de compenser, avec des effluves qui reviennent à chaque mouvement. Une amie m’a d’ailleurs dit que je sentais très bon lorsque je l’ai porté, il ne passe donc pas inaperçu !
Je me pose une question à laquelle les experts d’Au Parfum ne manqueront certainement pas de répondre avec enthousiasme, enfin je l’espère... ;) Le Palo Santo étant un bois protégé (c’est ce qui est expliqué sur le joli dépliant fourni avec le flacon "découverte"), la marque a donc semble-t-il développé/reproduit un "accord Palo Santo". Comment savoir si cet accord est fidèle au vrai bois ou s’il y a déjà dans cet accord une composition "orientée" pour offrir au parfum une base spécifique ?
Un grand merci à Au Parfum et à The Different Company pour cette magnifique découverte. Je n’ai pas encore décidé si cet essai devait se prolonger par l’achat du parfum, car je reste très attachée à la froideur boisée de "De Bachmakov" ! Affaire à suivre donc !
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