Auparfum

Juliette Faliu : "L’Olfactorama met l’accent sur l’olfactif"

Le Nez Bavard

par Le Nez Bavard, le 22 juillet 2015

Bonjour Nymphomaniac,

Vos remarques sont intéressantes et à vrai dire, ne me surprennent pas, car je savais que nous pourrions lire ce type d’intervention suite à la publication de ce texte.

Comme je le précise dans mon développement, personne ici, ni les organisateurs, ni les membres du jury ne sont dupes. Les produits les plus significatifs sont reconnus et reconnaissables. En premier lieu, par le style du parfumeur que l’on peut aisément reconnaître lorsqu’il est identifiable, citons au hasard : Bertrand Duchaufour, Olivia Giacobetti, Jean-Claude Ellena... Viennent ensuite le thème du parfum, sa trame, son développement : lorsque ceux-ci ont été sentis et qu’ils sont marquants (identifiables, originaux, puissants, pointus...), ils sont en effet difficile à oublier. Diantre ! N’est-ce pas ce que l’on recherche dans un parfum justement ? N’est-ce pas ce qui manque justement et cruellement à la parfumerie actuelle ?

Vous présupposez de la subjectivité des membres du jury sans en avoir fait partie. Je soutiens moi, que sans être naïfs, le processus d’olfaction à l’aveugle permet de rétablir pour un temps certes court, mais effectif tout de même, une certaine objectivité chez les jurés (et organisateurs), qui légitime la démarche de l’Olfactorama. Lorsque les jurés reçoivent les échantillons, ils savent qu’ils vont sentir des produits du marché sortis l’année précédente. Ainsi, pour peu qu’ils aient été attentifs aux nouveautés, ils seront capables de les reconnaître.

La différence, c’est la mise en contexte : sans flacon, sans communication, sans marque ni nom du parfumeur (dans un premier temps), l’évaluation est majoritairement olfactive. Ce processus permet de mettre en comparaison des produits connus et d’autres moins connus les uns à côté des autres. Il permet donc la surprise, l’étonnement, parfois la révélation et aussi simplement l’objectivité. Si Untel est reconnu, l’aveugle permet de rétablir un état mental neutre pour chaque concurrent avant de le sentir. Chaque nouveau concurrent est évalué de la même manière que le précédent, puisqu’on ne sait pas ce qui va se retrouver face à ce concurrent que nous avons reconnu.
Untel (bien que je l’ai reconnu) est-il toujours au dessus du lot ? Si oui, pourquoi ? Ou finalement, Tel Autre est-il plus intéressant (que je l’ai reconnu ou non) ? Pour répondre à ces questions, nous devons examiner ce que dit l’olfactif en nous éloignant de nos schémas de pensée habituels.

Le cadre est donc bien objectif en grande partie et au maximum (cette année) de ce qu’il était possible d’atteindre. Il ne s’agit donc aucunement d’un "aveuglement" et d’une soumission à de quelconques présupposés ou contraintes que j’aurais peine à identifier d’ailleurs.

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