Cologne Précieuse
par Lady of Shalott, le 20 mai 2015
Grâce à cet article de Jeanne, intriguée par cette description très éloignée de ce que j’imagine être une cologne, j’ai rendu une petite visite au site de la Manufacture. Plus exactement, j’ai méticuleusement épluché son contenu car le marketing était si délicieusement en harmonie avec une partie de mon imaginaire que c’était une véritable tentation (bien que la photographie flirte beaucoup avec cet esprit déco campagne chic que l’on voit absolument partout depuis quelques années, sans compter le dessin façon Hermès ou Arthus Bertrand). Enfin, des vieilles pierres, de vieux livres, du vieux cuir, l’évocation d’un savoir faire artisanal et me voici accrochée.
J’ai donc commandé des échantillons de toute la production. D’autant que j’essaie de me sensibiliser à la bougie (oui, je suis jeune et inexpérimentée) et que la Manufacture fournit la cire parfumée dans de petits godets.
Chaque bougie renvoie à un univers souvent lié à un monument historique (ils savent me prendre par les sentiments !). Mon coeur s’est réjouit des références à certains châteaux de la Loire (la région de mes ancêtres), à la chambre d’ambre de Catherine la Grande (j’ai toujours voulu m’en faire ériger une un de ces quatre matins mais il semblerait que pour d’obscures contingences matérielles, ce ne soit pas réalisable... on vit dans une époque !).
En ce qui concerne les senteurs des bougies, je n’ose vous livrer mes impressions. Je n’ai absolument aucun recul. Je serais d’ailleurs enchantée si parmi vous quelqu’un voulait bien échanger ses impressions avec moi !
Pour ce qui est des trois colognes, c’est là que je mesure toute la différence entre le nez de Jeanne et mon petit organe novice qui ne peut encore décortiquer la composition et se contente d’impressions.
Ainsi, je n’ai pas senti la guimauve, ni la vanille, ni quoique ce soit de sucré au premier essai ; seulement quelque chose de rond (allez savoir, ma génération est tellement saturée de glucides en tous genres que je suis peut-être encore incapable de repérer ce genre de choses, à l’instar d’une jeune fille qui passerait du Banania au Van Houten).
Voici donc ce que j’ai vu en portant cette cologne précieuse : une dame à la féminité assumée de la cour des Médicis. Le néroli sans doute. La basilic aussi, si emblématique des régions méditerranéennes. Je n’avais pas reconnu le jaillissement de verveine et de bergamote décrit par Jeanne mais, en le testant maintenant, je l’identifie clairement ; cela me rappelle un peu les bergamotes de Nancy et le sirop de verveine d’un monastère varois que j’affectionne. Victoire, ce matin, j’ai enfin trouvé le sucre.
Alors, j’ose le dire, je n’y connais rien, mais je trouve que cette cologne a quelque chose. Quelque chose de nouveau et d’audacieux pour mes narines. J’identifie maintenant clairement ce sucré moelleux comme le loukoum et même une sieste d’été ainsi que l’a si bien décrit Jeanne.
Au risque de me fourvoyer, j’y trouve aussi quelque chose d’un peu masculin qui me donne envie de le sentir sur un homme, histoire de voir le résultat.
Pour sûr, ce n’est pas une cologne de mauviette en dépit de la guimauve, et je serais curieuse de savoir quel genre de femme aura l’audace de porter ce parfum (car ce n’est pas du tout l’image que j’avais de la cologne ; celle-ci tient bien, a tout du parfum, et le seul élément qui la rattache pour moi à la catégorie cologne réside dans la fraîcheur caractéristique des notes de tête).
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