Aromatics in White

par Jicky, le 26 février 2015
J’avoue être assez peu réceptif à cette déclinaison d’albâtre pour ma part. Je reconnais une signature et une volonté de faire quelque chose de signé (ce pour quoi je lui octroie 2 étoiles), en revanche, je ne le trouve pas très "beau" disons.
L’attaque du parfum est très texturée. Trop en fait : j’ai directement un gigantesque cashmeran qui bouffe tout sur son passage (j’ai été tenté de faire une comparaison avec un épisode d’Harry Potter, mais je m’abstiens). C’est pourtant une note que j’adore, mais il est poursuivi par une rose que je ne trouve pas de bonne facture : elle pique, vrille, est grasse mais ne me semble jamais florale. En conséquence, il n’y a pas le fondu que peut apporter la rose en temps normal. Je vois bien une fleur d’oranger chelou qui arrive en même temps, et si je comprends son utilité (rendre plus souple, plus américaine, une ouverture un peu hardcore), je trouve qu’elle apporte surtout une confusion de plus au parfum.
Fini ? Non, jusque là ça irait. Mais alors au bout de dix minutes sur peau, j’ai un gigantesque ciste-labdanum à la texture gélatineuse qui donne une grosse patate au parfum, l’assomme, le fait gonfler et le fait exploser, répandant sur ma peau des entrailles de rose musquée et des viscères de cashmeran ambré. Bizarrement, Aromatics In White me fait furieusement penser à un Jour d’Hermès auquel on aurait injecté un botox ambré et boisé de manière un peu grossière. Dans ce kitsch à la fois américain, pas très fin et bien in your face, il me fait penser à Velvet Orchid, sorti l’année dernière par Tom Ford.
Après, je pense que c’est le genre de projet où le parfumeur a dû s’éclater et pour ça, c’est quand même un parfum que je soutiendrais. On sent qu’il y avait la volonté de faire quelque de signé et l’esprit d’Aromatics Elixir peut se retrouver. Après, c’est un peu comme si on avait pris une icone glamour des années 60, on l’avait mise dans une console de jeu de 2015 pour en faire un avatar simpliste et trop mimi-rigolo, pour finalement l’habiller avec des vêtements multicolores pour la distinguer : quand tu créés tu t’éclates comme un dingue. Quand je teste sur peau, je finis ma soirée au smecta, en train de zapper sur TMC en priant pour qu’ils rediffusent un épisode d’Hercule Poirot.
Votre réponse
à la une
Okto - Ohtop
Julien Rasquinet fait le choix d’une interprétation tellurique pour donner corps (et odeur) à un numéro riche en symboles.
en ce moment
il y a 1 mois
Je ne sais pas si un message sur un post aussi vieux sera lu mais il me reste toujours du jus(…)
Dernières critiques
Desert Dawn - Byredo
Des airs de famille
Ambre liquide - Astier de Villatte
Bain d’épices
Tryst - Hiram Green
Petitgrain devient grand









il y a 1 mois
Allez... Courage !