La Religieuse, Serge Lutens en odeur de sainteté
par ambre, le 8 mars 2015
Aves ses facettes lactées, mentholées et ses notes de fleurs blanches propres et sucrées comme une guimauve, La religieuse est à mon nez un parfum vert et blanc.
Parfois, le "blanc" supplante le "vert". Dans ce cas, La religieuse m’évoque un cocktail sans alcool pour jeunes filles : dans un shaker à demi rempli de glaçons, versez de la crème fraiche liquide, du lait de coco, une larme d’extrait de jasmin dépourvu de toute animalité et un peu de sucre de canne. Agitez fortement. Servez dans une coupe aux bords givrés. Saupoudrez le breuvage de feuilles de menthe ciselées.
Parfois le "vert" prend le pas sur le "blanc". La religieuse me fait alors penser à un thé à la menthe glacé ( clin d’œil à l’univers oriental du beau Serge) à la surface duquel flottent quelques pétales de jasmin cristallisés.
Compte tenu de sa haute teneur en "chlorophylle", La religieuse aurait très bien pu s’appeler La menthe religieuse ou encore L’amante religieuse en raison de la blancheur virginale de son jasmin tout propre, limite shampoing à la pomme pour enfants.
Mais qui est vraiment La religieuse ? Avec ses airs ingénus, La religieuse cache bien son jeu. Sous couvert d’une innocence affichée, la belle séduit pour dévorer celui qui succombe à ses charmes. La religieuse est une prédatrice, telle la mante religieuse. Serge Lutens nous avait avertis : "Délivrez nous du Bien ! Aussi blanche que la neige est la fleur de jasmin. Ma religion est noire." Ne restait qu’à décoder le message, sachant que mon interprétation, très personnelle, est tout à fait discutable...
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