"Sentir" autrui, un acte social ?
par Farnesiano, le 17 août 2014
Bonjour, Vesper. Belge, oui, comme pas mal de monde sur ce site (ce n’est pas à moi de citer ici " mes chers compatriotes " comme aurait dit feu notre Baudouin national ;-) Mais que veut dire une nationalité quand l’appartenance à un groupe social influe sur notre comportement presque aussi puissamment que les us et les coutumes propres à chaque peuple. Quoique... Et nous revenons à l’anthropologie. Mais ici, c’est le parfum qui nous rassemble, nous unit.
Le métro, certes, comme prélude à de belles découvertes mais depuis quelques années, l’autobus, aussi lent soit-il, garde mes faveurs parce qu’il me permet de plonger au coeur même de la ville et de ses habitants. Des conversations naîtront plus spontanément au sol que sous la terre. Rien cependant ne vaut la marche, dans quelle que ville qu ce soit : Londres, Milan, Rome, Venise, Barcelone, et surtout Paris que je visite plus souvent. J’avouerai qu’à Bruxelles, où la promenade est souvent entrecoupée de désagréables grandes artères sans charme, sans âme, où peu de quartiers communiquent réellement entre eux et où surtout il manque un fleuve, à Bruxelles donc j’emprunte volontiers le métro ou ce qu’on appelle curieusement le prémétro (lignes 3 et 4 par exemple). Pour nous perfumistas, il serait intéressant et fort amusant d’analyser le sillage de différents parfums en fonction des variations de promiscuité selon le milieu (forcée dans le métro, dans les ascenseurs ou certains lieux publics, festivals rock, queues au bar à l’entracte dans certaines salles de concert par exemple, ou promiscuité nettement moins accentuée au cinéma, au théâtre, à l’opéra). D’autres facteurs entrent en course, tels que la température, le degré d’humidité, la qualité de l’hygiène des personnes rassemblées, leurs comportements habituels au sein d’un groupe ou au milieu d’une foule, et cela selon leur nationalité ou leur origine. Mais nous débouchons là sur la proxémie. Le parfum et la proxémie ou comment se parfumer ;-) Selon que, selon que...
Les odeurs des villes... Nombre d’écrivains les ont aimées et superbement décrites. La disparition des ateliers, des garages et des boutiques des petits artisans entraine celle de bien des odeurs typiques, autrefois familères (huiles, essence, caoutchouc, plâtre, ciment, fer et autres métaux, ah l’odeur d’une vieille quincaillerie !, cuir, tissus, papiers, herbes, aromates...) Mais de nouvelles odeurs, venues d’autres continents, les supplantent parfois délicieusement, et ce malgré une forte tendance à l’uniformisation dans le domaine de l’alimentation. Il faut sans doute aller bien loin pour un dépaysement complet. Mais le parfum y parvient parfois de manière totalement inédite ou imprévue, au détour de tel ou tel autre flacon.
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