24, Faubourg
par S9, le 19 septembre 2015
Dire que ce parfum a 20 ans et que je suis passée à côté de lui toutes ces années sans à peine le regarder et daigner le sentir comme il se doit.
J’ai peut être sniffé à la va-vite ce 24 Faubourg, mais c’était il y a longtemps, et certainement en même temps que d’autres fragrances... et il est passé à la trappe.
Grossière erreur.
Il faisait partie de ceux que je m’étais promis de découvrir réellement, suite à la lecture d’avis enthousiastes. Prendre enfin le temps de le sentir et d’analyser les sensations procurées.
Hier en fin d’après-midi, petit rituel du détour à la parfumerie en sortant du cinéma.
Au programme, en sentir 3, pas plus. Ca sera bien sûr ce Hermès, mais aussi La Panthère (je ne lâche pas l’affaire ! j’aurais peut être un jour LA révélation) et au hasard, un masculin : Héritage de Guerlain.
J’ai de suite apprécié le départ orangé de 24 Faubourg ; ces notes de tête souriantes, radieuses comme une belle journée de printemps.
Puis j’ai senti le Cartier : encore cette impression de "ça sent bon, mais ça sent pas déjà comme ...?"
Bref , toujours cette sensation de sentir un parfum générique sans arriver à déceler une véritable personnalité, un peu comme ces acteurs souvent cantonnés aux second rôles au cinéma, qu’on ne reconnaît jamais vraiment malgré toutes leurs apparitions).
Enfin Héritage, joli Guerlain bien comme il faut, ça sent le classique sans fausses notes.
Hier soir avant de me coucher, re-sniffage du trio.
Les notes de fond sont toutes enfin là.
Ô miracle, je commence à reconnaître le félin. Quelques notes animales se mêlent à un bouquet sur le déclin, le tout très poudré. Ca devient intéressant mais pas de coup de coeur.
Le Guerlain sent bon les mâchoires impeccablement rasées d’un homme à la virilité bien affirmée, habillé d’un costume trois pièces où rien de dépasse.
Mais celui qui m’a bluffée, intriguée et donné le sourire c’est bel et bien 24 Faubourg.
Quelle opulence ! Je sentais bien qu’il était digne d’un Fidji vintage ou d’un Grand Amour en EdP, c’est-à-dire avec cette richesse, tout ce poudré qui m’émeuvent tellement.
Un parfum généreux qui se révèle au fil des heures.
Ce matin, je me réveille en sentant une magnifique odeur de fleur d’oranger qui semble mêlée à des fleurs blanches, avec un fond musqué.
Bizarre, j’ai pschitté Vanilia de l’Artisan Parfumeur pour dormir (une première...une irrépressible envie de vanille réconfortante hier soir au moment du coucher) mais ce n’est pas du tout ça que je sens...
Eh oui, c’est bel et bien 24 Faubourg qui répand tranquillement ses douces effluves et semble m’ensorceler.
Si beau, de bon matin. Enveloppant, irradiant quelque chose de si positif, il m’a donné le sourire. Ah oui, c’était donc lui...
La joie d’avoir fait connaissance avec un magnifique parfum, mêlé au regret de ne pas l’avoir fait plus tôt... mais c’est aussi ça les belles surprises de la vie, non ?
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