Jeux de Peau : un petit déjeuner avec Serge Lutens
par Jicky, le 22 janvier 2011
Bah tu dis "plus". Mais je partirai du constat suivant : "moins, je crois qu’il n’y aurait même pas allusion au pain"...
Je trouve ça trop facile de la part de Lutens de nous dire je vous fait un parfum au pain, puis d’en mettre qu’un tout petit peu. Car les gens ils vont le chercher, ils vont pas le voir venir. En fait, j’aurais aimé ne rien savoir de ce parfum. Le tester à l’aveugle. J’aurais dit un réglisse santal résineux cuiré.
Parce qu’en soit, imagine, je sais pas moi, je prend un exemple au hasard, Vanille Galante, ils auraient communiqué sur une note hyper salée et tout, ça aurait été trop facile. C’est un peu comme Wom’ : la note salée perso, elle est limite.
Je ne dis pas que le parfum est mauvais. Je le trouve juste quelconque pour un Lutens. Il est vraiment excellent individuellement, mais il est plus dans l’optique selon moi du voyage d’hermès ou des derniers artisans / dyptique : une sortie pour une sortie.
Je viens juste de le remettre sur ma peau : bon ok, là j’ai senti la brioche. Mais manque de peau, c’est pas une baguette, c’est du pain viennois et... très peu pour moi.
Ca dure quoi ? 1 minute ? Déjà là, je sens maintenant un fantôme de La Myrrhe ! Et rebelote le réglisse dans une fille en aiguille !
Non non et non ! Là je peux pas ! C’est trop frustrant !!!
Ca y était cette odeur de pain !!! Elle était là !!!! Mais pourquoi ne dure t’elle pas ????
Là ça aurait été pari gagné !!!! Et peut être l’une des sorties les plus intriguantes de ces derniers temps !!! Mais non, on tombe dans un Lutens magnfiqique, à plusieurs niveaux, mais pas un Jeux de Peau.
"J’aurais probablement aimé. Mais pas porté !".
En soit, ok. Mais là, j’ai plus l’impression d’être devant le best of des plus grands tubes de Serge Lutens, avec juste un petit prologue qui pousse la chansonnette de neuf en première piste, comme nos chers artistes des grandes boites de productions savent le faire.
A promettre des merveilles, la chute est bien plus brutale selon moi. La première chanson exclusive est passée vite. La 2ème, La Myrrhe s’estompe. La 3ème, ici Vetiver Oriental commence, avec un début de 4ème chanson avec Chergui. On attent les pistes suivantes de Chène, Fille En Aiguille, Santal Blanc puis Boxeuses, avec quelques échos de Bois et Fruits (pour pas dire Féminité du Bois) et d’une légère gamme de Cuir Mauresque et de Fumerie Turque.
Serge Lutens qui fait du Barclay, cool.
C’est vraiment une critique trèès négative, mais sincérement, là je dis non. Non non et non.
En bas de mon écran, je vois l’interview avec : "le parfum seul décide".
Là, je pense que la phrase se suffit à elle même...
Votre réponse
à la une
Smell Talks : Céline Ellena – L’illusion de l’olfaction
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
en ce moment
Dernières critiques
L’Eau pâle - Courrèges
Lavande délavée
Mortel noir - Trudon
Église en flammes
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
hier
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)