Prix Jasmin et critique de parfums

par Jean-David, le 4 mars 2011
Merci beaucoup, Jeanne. En fait, si le débat a été passionné à l’époque, je n’ai pas trouvé qu’il fût tellement contradictoire. Au moins sur certains sites, la désapprobation était unanime à l’égard de l’attribution du Prix catégorie Internet au Critique de Parfum, ce qui m’a beaucoup intrigué, et même un peu peiné car, si les commentaires dépréciatifs étaient nombreux, ils n’étaient pas argumentés. On était davantage dans la délégitimation de principe, le non-dit, voire quelquefois le persifflage, que dans l’examen du contenu du site et des textes qui y figurent. J’ai essayé de prendre le parti inverse, car j’apprécie beaucoup le site en question, qui a énormément contribué à me faire découvrir de nouvelles senteurs, et dont j’aime le style, parfois la gouaille si délicieusement française. J’ai donc posté un commentaire, qui est resté longtemps "en attente de modération"... puis il a tout bonnement été censuré. Ce qui me fait dire que mon commentaire n’était peut-être pas un cas isolé, et que d’autres auraient voulu pouvoir s’exprimer en ce sens, mais n’auront jamais été lus des internautes.
La question qui me vient à l’esprit est donc : "Pourquoi ?" A cette question, je ne peux répondre, mais j’avancerai seulement des hypothèses : a) la notation et la critique parfois sévères de nouveautés aura pu gêner la promotion de certains produits, et déstabiliser certains services de presse de grandes maisons. b) Dans la mesure où certaines personnes qui écrivent sur le parfum, malgré toutes leurs compétences, ont une approche plus consensuelle et une écriture qui se situe entre l’information et la promotion (ce n’est pas le cas sur Auparfum !), l’émergence d’un blog au ton très indépendant aura pu créer un sentiment de gêne, le sentiment qu’on "empêche la machine de tourner en rond". c) La jalousie : le CDP écrit fort bien, illustre très joliment la langue française, témoigne d’esprit. d) L’anonymat de l’auteur a pu donner à certaines personnes liées à la profession l’impression qu’une personne "qui ne faisait pas partie du club" venait en troubler l’ambiance... Or c’est bien la profession qui, au travers de ce Prix, a récompensé l’auteur, en raison, non de ce qu’il représente, mais de ce qu’il écrit. Cela signifie, de la part du Comité Français du Parfum, une reconnaissance de la légitimité, de la qualité et de la pertinence de ce site.
En tous les cas, je suis heureux de voir qu’ici, on peut s’exprimer de façon très libre et contradictoire, et le récent débat autour des commentaires du Baron de la Brède en témoigne !
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