Quel parfum portez-vous ?

Novembre, sa grisaille, sa pluie et ses températures frisquettes mais pas encore vraiment froides, c’est le moment idéal pour moi de ressortir Grey Flannel. Il m’oblige en quelque sorte à bien m’habiller et à me tenir droite. Il est à la fois chic, altier et réconfortant, et l’automne lui sied particulièrement bien.

Après vérification, c’est mon ordinateur qui ne tourne pas rond. Mille excuses.

Sensuous d’Estée Lauder, le parfum automnal par excellence de ma modeste collection. Est - ce une vue de mon esprit ou bien cette rubrique n’est plus renseignée depuis plusieurs mois ?

Vanille Havane des Indémodables : une interprétation sombre de la gousse, entre inflexions boisées, épicées, fumées... Une vanille sans pareille !

CHANEL, Le Lion. Je l’ai vraiment apprivoisé (en 200 ml, moins cher au litre). Une tuerie ! J’en mets un pschitt derrière la nuque et c’est bon pour la journée jusqu’au couché.

Adieu Sagesse de Patou. Un floral Gardénia qui se fait étonnamment miellé sur ma peau alors qu’à peine vaporisé, le parfum déployait un nuage d’aldéhydes où passait brièvement le fantôme de l’Air du temps. Quelques heures plus tard, la note miellée est toujours très présente et se fait encaustique. Un parfum chaleureux et bienvenu pour accueillir les premiers frimas de l’automne.

Dolce & Gabbana pour femme de ’92, aussi appelé l’Original et "Red Cap". Le flacon est identique a celui de Light Blue à part le bouchon rouge.
C’est un floral aldéhydé très classique par sa construction mais au caractère explosif et plus capricieux qu’une diva italienne. Imaginez un croisement de No5 et Maroussia soupoudré de basilic. Ou une version ultra féminine de Melograno. Savonneux à souhait avec un fond de santal vanillé musqué particulièrement sensuel. La tenue et sillage sont, tous les deux, hors du commun.
C’est un parfum qui, selon mes recherches, a connu son heure de gloire au sud de l’Europe dans les années ’90, puis perdu beaucoup de sa popularité au milieu des ’00, était discontinué, réédité, reformulé...il y a eu au moins 3 incarnation différentes. Mon flacon date de l’année passée et il peut arrêter le trafic. C’est une affaire terriblement addictive. J’ai attendu que les températures baissent, sinon il m’aurait étouffé par tous ces muscs, civette, que sais-je... Pas le plus facile à trouver en ligne, impossible à essayer, je l’ai acheté à l’aveugle, à peine entamé et je veux déjà un autre flacon.

FEMME de ROCHAS auquel je me suis mise à penser chaque jour depuis ce début d’automne.

Je pensais qu’un tel parfum n’allait plus se retrouver. Mais, non seulement j’en ai trouvé, mais en plus je l’ai retrouvé identique à celui que j’avais porté il y a quinze ans exactement. Je m’en parfume tous les jours. Cette eau de toilette est aussi dense qu’une eau de parfum, et elle fuse dans la peau pour y rester imprégnée jusqu’au soir. Chaque mouvement en est accompagné. Il est vraiment beau, pas démodé du tout, portable de jour et de nuit, surtout en cette période de l’année.

Y qui l’an prochain fêtera ses 60 ans.
S’il n’a pas la classe d’un Givenchy III, ce Saint Laurent presque sexagénaire en a la belle verdeur, la lumière un peu froide des débuts de printemps et le charme typique (pour moi toujours irrésistible) des floraux de cette époque.

Bonsoir à tous,
Alors je vais faire tache parmi ces niches et autres regrettés vintages, mais un échantillon de Miss Dior eau de parfum édition 2020 m’est tombé dans les mains et là je me suis dit : pourquoi pas ? Qui serais-je pour juger sans savoir ?
Donc crash-test, et très objectivement je pense qu’il me plairait si j’avais 25 ans de moins, peut-être. Je ne le trouve pas si mal fichu si l’on aime les gros bouquets de roses bien joufflues qui sentent le bonbon anglais et les cumulonimbus de chantilly aromatisée à la vanille.
Non franchement il aurait pu être bien avec juste un supplément de subtilité. Et avec un autre nom. Mais bon c’est Dior quoi.
Point positif : la tenue. Du coup j’ai mis mes fringues à laver parce que je veux bien rigoler mais ça va 5 minutes quoi.