Parfumer ses souvenirs

Enchantée de découvrir ce post !
Là, on est en plein dans mon vice ^^

Je calcule, en effet, très souvent quel parfum mettre en quelle occasion afin de créer de moi-même mes propres madeleines de Proust olfactive.

1996 de Byredo pour le Carême et les retraites monastiques - Seven Veils de Byredo pour les fêtes pascales.
Terracotta de Guerlain pour les moments chauds de l’été de jour, et Tobacco Vanille pour le soir.

J’utilise mon extrait de N°5 avec parcimonie, seulement lorsqu’une certaine humeur préside à mon coucher ou à une sortie. C’est un véritable antidépresseur ! Une odeur qui m’aide à me sentir femme, digne et forte.

La fille de Berlin est réservé aux temps pluvieux d’automne, lorsque je vais en cours ou en ville dans cette atmosphère humide et fraîche qui me rappelle la verte banlieue berlinoise (où l’on trouve souvent des rosiers).

Louve est pour les fourrures des soirées d’hiver.

Shalimar était pour plaire à mon ex... il est donc rayé de la carte pour un temps ^^ Idem pour Déclaration, Vétiver Bleu de Cartier et Dior Homme (première version) le premier étant son parfum depuis Mathusalem, les deux autres, nos parfums partagés.

J’en retiens qu’il vaut mieux ne plus offrir de parfum aux hommes ^^ ou en tout cas, essayer de n’en offrir qu’au bon ^^

Si Lolita ou Coco Mademoiselle (pour chevelure) lorsque je ne veux pas traumatiser le nez des élèves par des senteurs trop incongrues pour leurs jeunes nez.

Angel pour cheveux lorsque je suis gourmande. les élèves aiment aussi. J’avoue que j’en mets sur les copies ^^

Le soir, j’aime, lorsque je me sens modeste et en mode "cotonnade simple", m’asperger de l’eau de Cologne que Guerlain a conçue pour l’impératrice Eugénie. Elle tient mal mais rafraichit et donne une sensation de propre... et puis, c’est historique alors kkkyyyaaaaaaaaa <3 <3 <3

Bonjour,
C’est un sujet qui m’a directement fait sourire, même si je vais dévier un peu.
En fait, avec l’une de mes collègues, tout aussi toquée de parfums que moi, nous avons pour habitude de nous protéger dans nos rapports à nos odeurs préférées en arrêtant de porter nos chouchous dans les circonstances graves de la vie car nous avons tous les deux constatés que sinon nous avons tendance à les ancrer dans la tristesse. Ainsi, je portais Narcisse Noir le jour du décès de mon père. Et ce fut tout. Il est resté dans sa boîte.
Tout comme en cas de relation naissante je préfère délaisser mes "références historiques", de peur de les associer à un échec éventuel. Et j’ai vécu une rupture grave à l’époque où j’apprivoisais pour la première fois Shalimar EDP. C’est resté un de mes boucliers les plus efficaces en cas de baisse de moral. Désormais remplacé par Habanita, validé par mon conjoint...

Bonjour,
Le mariage, et ce qui l’entoure, est effectivement un événement que l’on souhaite retenir dans sa mémoire.
En ce moment en plein préparatifs de mon propre mariage, je m’amuse à me parfumer avec l’Eau de Narcisse Bleu avant de me rendre à mes essayages de robes de mariées. Je trouve ce parfum exceptionnel et j’ai envie de l’associer à ces moments d’exception. J’aime à la fois son côté râpeux, terreux qui me fait garder les pieds sur terre et ses élégantes notes poudrées qui m’entraînent vers une douce rêverie.Je me dis que plus tard, ce parfum déroulant les fils de la mémoire, me ramènera à ces après-midi mère-filles privilégiés où j’essayais des robes blanches...
Si bien que je viens d’en acheter un flacon que j’ose à peine utiliser, de peur d’annuler son effet en le portant pour des jours plus ordinaires.

Je commence aussi à réfléchir au parfum que je porterai le jour J. L’ EDNB me portant trop à l’introspection pour cette journée qui se veut un moment de partage. Eau de Gentiane Blanche, Infusion d’Iris ou encore un autre ? J’ai encore du temps pour décider !

Bonne journée à tous

Je pense, en effet, qu’il existe des moments où le choix du parfum que l’on porte est mûrement réfléchi afin de faire de cet événement quelque chose d’unique, notamment le jour de son mariage. Nombreuses sont celles qui , comme pour leur robe, se torturent l’esprit et les sens, pour choisir quel parfum elles porteront. Ce fut, bien évidemment, mon cas. J’optais donc pour Fleur de Fleurs de Nina Ricci - plus romantique que lui, tu meurs - qui a disparu depuis longtemps mais dont je conserve précieusement un petit atomiseur vendu à l’époque dans un coffret. Il me permet de revivre sereinement cette journée dont je n’ai pas vraiment profité à l’epoque. Par contre, je ne le porte plus, je m’en suis très vite lassée. Sûrement parce que, dans ma mémoire, il est trop estampillé : " Mon Parfum de mariage " comme on peut dire " Ma Robe de mariage ".
Et puis, il y a , et ceci de façon presque involontaire, le souvenir que notre parfum laisse à l’autre. Je portais Cristalle le jour de mon premier "rendez-vous " avec celui qui m’accompagne depuis plus de 25 ans. Alors qu’il " prétend " souffrir d’anosmie et bien, une légère pulvérisation sur mon poignet, et le voilà tout "amoureux".
Mon parfum le jour de notre mariage ? Il n’en n’a gardé aucun souvenir.

La mémoire olfactive est pour moi très importante et elle peut aussi bien être le fruit du hasard que d’une volonté délibérée. L’Heure bleue de Guerlain que j’adore reste pour moi attaché à l’année 1989 où je l’ai porté pour la première fois. Mais je fais en sorte de porter un nouveau parfum pour des circonstances particulières dont je veux garder un souvenir... 2003 et le mariage d’amis dans le Sud de la France, c’est Petite Chérie d’Annick Goutal ; les dernières vacances en Italie, c’est L’Eau froide de Serge Lutens... C’est formidable : sentir ces fragrances me permet de voyager dans le temps.

Le concentré d’Orange Verte d’Hermès pour un séjour au ski.
Inspirée par une pub Hermès des années 80 pour la "Cologne" (dans une revue)qui disait : "Après le ski ...", je me suis dit que le Concentré serait à la fois revigorant et chaleureux.
Un vrai bonheur, je ne regrette pas !

* Je me souviens avoir volontairement emporté avec moi à Ostende un flacon d’Équipage avec le projet d’associer ce parfum à mon séjour de trois jours qui se devait d’être une fête perpétuelle. Ce si beau parfum de la maison Hermès m’évoque immanquablement ce long week-end à la mer passé en compagnie de merveilleux amis.
* La perspective d’une rencontre gentiment amoureuse m’a récemment fait porter Deux Amours de Patou. Mais bien évidemment je me suis abstenu de nommer mon parfum ;-)
* Terre de Sarment de Frapin pour participer à une dégustation de vins !
* Bergamask d’Orto Parisi pour aller assister à un récital de mélodies françaises (Verlaine, e. a.)
* Et bien sûr, Nuit de Noël de Caron ou Messe de Minuit d’Etro tous deux en échantillon pour quelques réveillons du 24 décembre.
Etc.