Uncut Gem, la masculinité musclée vue par Frédéric Malle
par Anne-Sophie Hojlo, le 6 octobre 2022
À l’occasion de cette nouvelle création, l’éditeur de parfums retrouve Maurice Roucel, qui avait déjà signé Musc ravageur et Dans tes bras pour la maison.
Le parfumeur, qui porte depuis plusieurs années une formule - très musquée - imaginée pour son usage strictement personnel, s’est laissé convaincre par Frédéric Malle de se servir de cet accord pour une future création. Décrit comme « audacieux et empreint d’un charme chaleureux », celui-ci a donc servi de point de départ pour aboutir à Uncut Gem, en poussant les notes ambrées et cuirées.
Jouant « avec les codes surannés de la masculinité », le parfum « flirte avec le mauvais goût, l’attrape au lasso, et le transforme en une sorte d’aimant ». La composition s’ouvre sur des notes hespéridées et épicées de bergamote, mandarine, gingembre, racine d’angélique et noix de muscade, laissant une « première impression fraîche et luxueuse », avant de faire la part belle à un accord cuir, vétiver et encens, travaillé avec une « dose énorme d’Ambrocénide cristal », afin de laisser un « sillage brutal et irrésistible ».
Eau de parfum 59 euros/10ml, 215 euros/50 ml, 305 euros/100ml
Disponible
Premières impressions
Maurice Roucel est connu pour son écriture généreuse, et quand les bois ambrés constituent le thème principal du parfum, le résultat peut sans aucun doute être perçu comme brutal, comme l’annonce la marque. Les notes de tête fraîches et aromatiques sont très vite recouvertes par une chape de molécules boisées sèches surpuissantes, typiques des blockbusters masculins actuels, qui doivent sentir fort et longtemps. On peine à retrouver le raffinement intemporel auquel nous a jadis habitués la maison. Sous couvert de flirter avec le mauvais goût, elle semble avoir cédé elle aussi aux sirènes de « l’accord qui vend ».
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par Farnesiano, le 16 octobre 2022 à 14:54
Hier je découvrais Encelade, L’Iris de SMN et enfin, ce nouveau Malle, Uncut Gem, qui porte assez bien son nom. Je ne l’ai senti que sur mouillette et au poignet, je n’ai l’ai donc pas réellement porté. Sans leur ressembler, il m’a plu cependant, à la manière de parfums anciens tels que pêle-mêle Antaeus, Le 3e Homme, Elizabeth Taylor for Men, Paloma Picasso... Sans même évoquer son prix, je suis étonné des deux commentaires négatifs que récolte cette pierre brute, coulée dans une gaine de cuir qui elle-même a macéré dans un bain de plantes, d’épices, de résine... C’est brutal, c’est forcément mâle, caricatural, diront certains, mais les notes accrochent, et ça fait du bien là où ça passe ! Il fallait secouer cette marque un peu routinière, non ?, et je place cette pièce au-dessus de bon nombre de créations ( bien grand mot...) qui encombrent les rayons mainstream et qui se succèdent sans jamais rien apporter de foncièrement original. Roucel a fait des merveilles (ISM, 24, Faubourg, L’Instant (!), Tocade, Kenzo Air, Castelbajac, Hong kong Oolong...) Il a sûrement pensé son parfum, avant de le composer ou en le composant.
À la terrasse du café où nous nous sommes attardés en fin d’après-midi, j’étais constamment distrait par l’odeur plus que montante et addictive de cet Uncut Gem.
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par héspéridés, le 16 octobre 2022 à 19:36
Moi aussi je redécouvre ce soir encelade et l’iris de SMN, j’adore les deux ! Encelade sera mon prochain vétiver, après plusieurs semaines de recherche.
L’iris je l’ai peu aimé à sa découverte mais ce soir sur poignet, en fait j’adore.
Il faut que j’aille sentir Uncut Gem. Tu parles d’antaeus, je viens de me le racheter aujourd’hui mais sur Internet. Va falloir que je sente le FM, l’hiver ça fait parfois pas de mal d’avoir un parfum un peu masculin brutal ^^
par paulo, le 18 octobre 2022 à 09:08
merci pour votre commentaire , en le lisant je deballais mon colis pour enfin sentir ce parfum... avec tout les commentaires négatifs lut auparavant, j avais un peu d inquietude pour cet achat... je suis un grand fan de Maurice Roucel de toute façon
alors allons y.. je le vaporise.... j adore il sent bon et il est plus subtil que je pensais une odeur qui devient addictive
par Des Esseintes, le 13 octobre 2022 à 10:55
J’ai pris le temps de découvrir hier cette nouveauté et je confirme, hélas, les impressions évoquées ci-dessus.
Maurice Roucel, sans doute poussé par le groupe Lauder, livre là une minable resucée des jus bancables qui abondent dans les grandes enseignes.
Une ouverture épicée cède vite la place à un accord affreusement synthétique de "bois qui piquent" nauséeux et de muscs lessiviels perdurant des heures, sans aucune complexité ni évolution réelle.
Franchement, proposer une telle daube au prix de 215 euros les 50 ml relève de l’escroquerie ou d’un très haut degré de cynisme !
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par Farnesiano, le 13 octobre 2022 à 17:09
Et moi de repenser au superbe masculin Lauder for Men qui, j’ose l’espérer, demeure toujours aussi ensorceleur et que l’on trouve sur la baie, en flacon de 100 ml, à moins de 60 €...
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Bonsoir, j’ai testé cette dernière création de FM...quelle déception ! Un parfum sans âme, entêtant succombant à tous les horribles clichés...ça sent fort et longtemps.
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