Olfactive Studio nous offre une tasse de thé fumé avec Smoky Soul
par Anne-Sophie Hojlo, le 4 octobre 2023
La marque parisienne enrichit sa collection Sepia en se penchant sur la boisson la plus bue au monde.
Après les matières emblématiques de la parfumerie interprétées par Bertrand Duchaufour et les fleurs vues par Dominique Ropion, Olfactive Studio entame une nouvelle trilogie consacrée au thé.
Sa fondatrice Céline Verleure a cette fois choisi de collaborer avec Marc-Antoine Corticchiato. Pour Smoky Soul, le parfumeur et créateur de Parfum d’empire a travaillé autour de l’idée d’un thé noir fumé. Pour interpréter son caractère « inspirant et charnel », il a associé une extraction de thé noir au CO₂ supercritique avec une absolue d’osmanthus « à la fois florale, fruitée abricotée et cuirée daim ».
La composition comprend également des notes de poivre noir d’Inde, d’essence de rose turque, d’absolue de jasmin d’Inde, de vétiver de Java, de patchouli d’Indonésie et une trace d’absolue d’algue qui « vient souligner les notes de mousse, salées et minérales de certains thés chinois ».
Comme toutes les créations de la marque, Smoky Soul est inspiré d’une photo, cette fois-ci signée par Tuul et Bruno Morandi. Ce couple d’artistes voyageurs, auteurs d’un ouvrage dédié au breuvage, a immortalisé un paysage de plantations de thé dans la région du Fujian en Chine, où sa culture est « une tradition et une fierté », pour nous transporter « dans un moment d’éternité, de hauteurs contemplatives ».
Extrait de parfum 15ml/ 68 euros, 100 ml/ 230 euros
Disponible en octobre 2023
Premières impressions
À la vaporisation, c’est une nappe de fumée noire, épaisse, dense, qui se matérialise. Puis très vite, elle commence à se dissiper, et on distingue les nuances végétales et astringentes du thé et les tonalités d’abricot sec et de cuir de l’osmanthus qui viennent arrondir les volutes sombres. Ces facettes fruitées perdurent sur la peau pour rejoindre le fond boisé chypré dans un équilibre maîtrisé.
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par Duolog, le 16 octobre 2023 à 03:25
Si beau qu’il ferait presque oublier L’Eau du fier d’Annick Goutal... Presque !
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par Farnesiano, le 16 octobre 2023 à 16:35
Parfum superbe que cette Eau du Fier, racé, qui au fil de son évolution dévoilait des facettes veloutées, d’une sensualité pour moi réellement addictive. Plaisir grâce à vous de la retrouver citée sur Auparfum !
Sa disparition du catalogue Goutal est désolante comme l’est celle de la Tubéreuse créée en 1984 dont la verdeur initiale était unique, à la fois terreuse et suave, authentique, énorme. Selon une vendeuse Annick Goutal d’il y a une vingtaine d’années, elle était vendue à un prix trop bas pour sa qualité, ce qui finit par entraîner sa suppression. Aujourd’hui, pour un certain public, on se dit parfois, en considérant la niche, que plus c’est cher, plus c’est crédible....
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par Duolog, le 17 octobre 2023 à 00:33
De bons souvenirs en effet. Il est vrai que les prix contemporains sont désarmants, mais je casserai peut-être ma tirelire pour ce Smoky soul largement au-dessus de la mêlée !
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par Farnesiano, le 17 octobre 2023 à 08:23
Bonjour Duolog,
Avez-vous jamais senti Corpus Equus , magnifique cuir fumé, moins vert, moins végétal que l’Eau du Fier, et avec une belle note fleurie et veloutée (rose + iris ?) Cette création de Bertrand Duchaufour pour Naomi Goodsir mérite le détour. Il faut dépasser l’agressivité des notes de tête pour plonger dans cette belle crinière équine. Voir critique excellente critique de Jeanne Doré sur ce site.
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par Duolog, le 17 octobre 2023 à 22:39
Oui oui je l’ai senti, l’idée ne m’était pas venue de le rapprocher de l’Eau du fier, qui est plus "thé fumé" qu’animal pour moi, mais c’est encore une belle réussite pour "l’écurie" Goodsir !
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