Auparfum

Les sept amours de Carine Roitfeld

par Anne-Sophie Hojlo, le 13 avril 2019

L’ex-rédactrice en chef du Vogue français a travaillé avec les parfumeurs Aurélien Guichard, Yann Vasnier et Pascal Gaurin pour créer sept compositions unisexes, incarnant ses rencontres amoureuses dans sept villes emblématiques.

C’est grâce à une campagne d’affichage la dévoilant nue que l’ancienne prêtresse du porno chic, récemment nommée conseillère du style de la marque Karl Lagerfeld, avait annoncé la création de sa ligne de parfums pendant la Fashion week parisienne. On en sait désormais plus sur cette collection « destinée uniquement à ceux qui osent être désirés », selon la marque.

Aurélien Guichard signe Aurélien (inspiré par Paris), qui joue sur un clair obscur entre lumière des fleurs blanches (absolue fleur d’oranger et absolue jasmin) et profondeur des résines (benjoin, myrrhe, opoponax, patchouli, accord « ambre noire »), comme « deux pôles qui se répondent ».
Et aussi Orson, « à la sensualité implacable » nous dit la marque, qui associe l’aubépine, l’absolue de tubéreuse et l’ylang, relevés de poivres, de benjoin, d’opoponax, de fève tonka, et de santal.

Yann Vasnier a créé George (Londres), présenté comme un « parfum d’éclectisme, entre tradition et modernité », marie une tête verte (résine de galbanum, absolu de feuille de violette, accord cannabis) à un cœur floral de jasmin, rose et iris, qui s’épanouit sur un lit de mousse de chêne.
Ainsi que Lawrence, qui habille l’absolue de jasmin d’Égypte grâce aux accents épicés du cumin, de la coriandre et du safran, et à l’intensité du baume de Tolu, du bois d’Agar, du oud et du musc, pour donner naissance à une « fragrance charnelle et flamboyante ».

Pascal Gaurin a composé Kar-Wai (Hong Kong), qui évoque « l’addiction des sens », célèbre l’osmanthus, enveloppé de bergamote, cardamome, rose de Turquie, jasmin sambac, thé fumé Longjing, vetiver et muscs.
Il a également créé Sebastian, inspiré par un tango dans un café argentin, et qui calme la « fougue » de l’absolue immortelle avec la douceur de la tubéreuse d’Inde, d’un captif Aqua Flora, de la vanille et du santal.
Et enfin Vladimir, conçu comme un contraste chaud/froid, un départ « effet glacé » de pamplemousse, bergamote, sauge s’arrondissant et se réchauffant au contact de l’iris du Maroc, du géranium, du cèdre, et d’accords cuiré et ambré.

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Eau de parfum 97 euros/10ml, 265 euros/90ml.
Travel set en cuir vegan 209 euros/7 x 10ml.
Disponible sur le site Net-à-Porter en exclusivité pendant 6 mois à partir du 6 mai

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Farnesiano

par Farnesiano, le 15 avril 2019 à 09:33

Chère Adina,
Dans mon emballement pour la découverte de nouveautés, je n’ai pas pris connaissance du prix indiqué en bas de l’article. Affolant vraiment, voire indécent ! Nous nous contenterons donc d’aller sentir ces parfums en boutique ou en grands magasins quand ceux-ci finiront bien par les présenter un jour. Quand je songe que j’ai pu récemment acheter Diva chez Kruidvat (en Belgique) pour moins de 30 €... Rien à voir mais en terme de découvertes, je suis tombé sur deux bien belles créations de Teresa Helbig : Teresa, un magnifique et addictif accord tabac/néroli et Old Money, boisé patchouli délicat et très élégant où pointent des notes de violette, de prune de muguet et de cardamome.

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Adina76

par Adina76, le 15 avril 2019 à 07:05

Bonjour Farnesiano !
Je suis hélas beaucoup plus terre à terre que vous ... une chose me saute aux yeux et me rend toute poésie bien difficile, voire impossible : le prix ! 68 euros les 10 ml ... soyons fous ! Les Edpfm, pourtant bien établies, osent déjà afficher 55 euros les 10 ml pour leurs parfums stars (Poal pour ne pas le citer). Alors que cette dame sans doute appréciée des connaisseurs dans son métier mais débutante en parfumerie - se "lâche" avec une nouvelle surenchère pour ce qui est du prix, pourquoi se retenir ? Sans moi ...

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Farnesiano

par Farnesiano, le 13 avril 2019 à 17:39

Je trouve magnifique l’emploi du prénom Aurélien pour désigner un parfum inspiré par Paris. Le long et superbe roman d’Aragon développe les pensées, les songes, les rêveries de l’amoureux de Bérénice, même si le roman débute par cette phrase terrible :
" La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. " Puis le charme agira. On songe aussi à Swann qui se disait qu’Odette n’était pas son genre. Certains parfums nous rebutent au premier abord puis nous en tombons amoureux. J’ose croire que cette création sera à la hauteur de mes espérances.

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