Les Bains Guerbois, le retour aux sources
par Jeanne Doré, le 24 novembre 2016
Tout commence en 1885, lorsque François Auguste Guerbois ouvre Les Bains Guerbois, inspirés par les rituels antiques et des thermes du monde entier : bains turcs, russes, japonais, salon de coiffure, manucure, bar et restaurant attirent nuit et jour les foules et les personnalités en vogue de l’époque.
Près d’un siècle plus tard, en 1978, le lieu entièrement re-décoré de carrelages noir et blanc par Philippe Starck, devient Les Bains Douches, temple nocturne et haut-lieu de la fête entre artistes, personnalités et intellectuels, dans un Paris en effervescence.
Après un changement de propriétaire, et des gestions plus ou moins heureuses - dont le couple Guetta dans les années 90 - le club perd peu à peu de sa notoriété, jusqu’à manquer de tomber en ruines à la fin des années 2000.
Il sera finalement repris par l’actuel propriétaire de l’immeuble, et transformé en hôtel de luxe cinq étoiles en 2015, après quatre années de travaux. Le spa, le restaurant et le club (réduit de moitié) sont toujours présents dans ces Bains nouvelle génération.
Pour rendre hommage aux origines du lieu, Jean-Pierre Marois, ancien producteur de cinéma et nouveau maître des lieux, décide cette année de lancer une eau de Cologne et une bougie.
L’eau de Cologne nommée Les Bains Guerbois 1885, signée Michel Almairac, et présentée dans un généreux format splash de 260ml, joue avec les épices en accordant gingembre et cardamome avec des notes de patchouli, cèdre, papyrus, musc, ambre et encens.

La bougie reprend quant à elle la signature olfactive de l’hôtel Les Bains, créée par Dorothée Piot à l’occasion de son ouverture, et qui parfume le lobby, les couloirs et les salons de l’hôtel. Elle est également composée d’épices, cardamome et safran, associées au papyrus, cèdre atlas, violette, cuir, encens et fève tonka.

Eau de Cologne, 120 euros / 260ml, Bougie, 65 euros/220g
Disponibles à l’hôtel Les Bains, 7 rue du Bourg l’Abbé 75003 Paris
Et au Bon Marché.
Premières impressions
On entre directement dans le cœur épicé, enrobé d’un halo résineux d’encens, qui donne une atmosphère médicinale et rétro d’apothicaire ou de temple mystérieux. Il ne faut donc pas s’attendre à une fraîcheur initiale prononcée, généralement présente dans les eaux de Cologne, il s’agit plutôt d’une eau “sombre”, légère, mais au caractère bien trempé. Un accord typique boisé épicé, chypré, baumé que les nostalgiques de Gucci Rush pour homme ou les adeptes de Van Cleef & Arpels pour homme devraient apprécier… Enfin, je n’ai pas souvent l’habitude d’en parler, mais le flacon est vraiment beau, ce qui ne gâche rien.
à lire également
à la une
Le grand come-back : la revue de sorties des icônes rééditées
Le vintage est à la mode et de nombreuses maisons (plus ou moins) historiques ont relancé récemment des collections de parfums après de longues années d’absence ou de discrétion. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces fragrances revenantes.
en ce moment
il y a 23 heures
Selon moi, la version élixir de "La panthère" est la variation vanille et fleur de tiaré (monoï)(…)
hier
Dans les années 80, les parfums avaient du coffre. Ils sentaient le cuir, la mousse, l’audace.(…)
Dernières critiques
Elisa - MarieJeanne
Bonbon solaire
Colonia il Profumo - Acqua di Parma
Faits et zestes
Vanille Carbone - Atelier Materi
Brut de gousse












il y a 22 heures
J’avais senti par curiosité la version elixir de la Panthère, et lui avais trouvé quelque chose de(…)