L’oPhone met vos textos "au parfum"
par Thomas Dominguès (Opium), le 23 mai 2014
Qui n’a pas eu envie de capter olfactivement certaines scènes vues au cinéma ou sur son écran de télévision ?
De pouvoir sentir les odeurs citées dans un livre ? (Surtout chez les fondus de parfums et d’odeurs qui lisent auparfum régulièrement...)
Eh bien, bientôt, vous devriez pouvoir sentir les contenus de vos portables !
Libération, dans un article du 19 mai de Jean-Chistophe Féraud, basé sur des informations de l’AFP, annonce qu’un américain, David Edwards, professeur de génie biomédical à l’université de Harvard basé à Paris, a conçu un boîtier (contenant des mini-capsules pré-remplies) capable de reproduire des centaines d’odeurs, par exemple lors de la réception d’un SMS avec photo. Vous auriez aimé sentir cette odeur de sous-bois rougeoyants sur la photo qu’un ami vient de vous envoyer depuis son séjour en forêt ? Eh bien, il semble que cela sera (peut-être bientôt) possible...
En effet, ce boîtier cylindrique devrait permettre de recevoir ou d’envoyer des odeurs recomposées grâce à des particules fonctionnant comme les aérosols à partir d’un catalogue de capsules disponibles contenues à l’intérieur. La combinaison de plusieurs d’entre-elles permettrait ainsi la reconstitution d’un éventail gigantesque d’odeurs ("quelques" centaines de milliers en théorie !).
Sur auparfum, on aime quand Libération ou d’autres vous tiennent au jus et vous permettent d’être "au parfum". Et, surtout, quand la technologie promet la même chose !
(Cette actualité, selon ce qui est relaté dans l’article, devrait sembler bien obsolète rapidement, à l’image des écrans tactiles qui paraissent avoir toujours existé...)
La description de la future technologie qui devrait être disponible à la découverte dès le mois prochain est très alléchante et assez futuriste. La fusion entre un iPhone et une Nespresso semble annoncer un bébé prometteur !
L’oPhone devrait être commercialisé en 2015.
Wait and... smell (peut-être).
Vive l’odorat... & la technologie !
Le lien vers l’article au complet de Jean-Christophe Féraud pour Libération (vous y trouverez un ensemble varié d’informations, depuis les descriptions de cette technologie, les modalités de sa mise sur le marché, une brève analyse du business plan...) :
L’oPhone met vos textos au parfum
Thème
Revue de pressepar Nicolaï, le 23 mai 2014 à 14:12
Très partagé sur cette question des odeurs "à distance". On a déjà les images, les sons, et c’est, – c’est peu de le dire – la saturation. Les odeurs nous entourent du matin au soir, les bonnes, les mauvaises. Ça ne sent jamais "rien" si on fait bien attention. Il y a toujours quelque chose, même très léger, evanescent. Alors avoir tous les dix minutes, en plus, un SMS olfactif pour que Raoul nous fasse sentir ses vacances au bord de la mer, franchement, je ne sais pas... Ça ferait disparaître ce qui reste encore de magie. Quant à la prouesse technique, si l’idée est bonne sur le papier, et qu’on en est à des balbutiements (parce que c’est extrêmement complexe une odeur), on est encore loin de la coupe aux lèvres. Et fort heureusement : rien de tel que l’expérience in situ, non ? :) (L’avantage, disons, c’est que ça fait débat. A quand le canard laqué à lécher sur son iPad ? ;) )
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par Nicolaï, le 23 mai 2014 à 14:56
Petite précision, pendant que j’y suis : Pour communiquer une image à distance, le récepteur n’a besoin que d’un décodeur de signal numérique binaire, ainsi que de trois couleurs sur une grille (de pixels) : le rouge le bleu et le vert. Avec ça vous communiquez l’image que vous voulez, jusqu’au bout de la planète. Pour le son c’est à peu près la même chose : un signal numérique, et une restitution analogique avec un haut parleur electro-statique. Mais pour l’odeur ! Halalalala c’est BEAUCOUP plus compliqué ! Sachant qu’une simple odeur de rose de jardin contient pas loin de 500 molécules... Vas-y pour restituer ça... Alors imagine un bouquet de fleurs. Rien qu’un bouquet. Imagine un jardin entier, toutes ces molécules dans l’air ! Non c’est pas vraiment jouable.
Sieur Edward, avec son petit appareil et son génie moléculaire, ne pourra guère que communiquer un secteur olfactif tout à fait restreint (comme une marque de café, comme l’indique l’article Libé, et en admettant que le récepteur (iPhone par exple) ait déjà en stock les molécules à "chatouiller" pour qu’elles émanent (avec un peu de chaleur en général). Mais on est loin de pouvoir faire sentir une balade au Vénézuela ;) J’ai rien contre les experiences immersives, au contraire cela dit. Mais la Réalité, la vraie, est encore loin devant, et pour le bien de tous, je pense.
par Opium, le 2 juin 2014 à 14:06
Bonjour Nicolaï.
Merci pour vos interventions.
Tous les SMS ne seront pas odorants, il faudra, comme expliqué dans l’article, que l’émetteur charge le SMS avec les pièces jointes : SMS, vidéo, odeur...
Comme aujourd’hui au final. Ensuite, au récepteur destinataire de faire le choix de ne pas ouvrir lesdites pièces jointes. Les technologies ne sont pas un problème, c’est ce que les gens en font qui en devient un. ;-)
Il m’arrive également de connaître des moments de saturation : dans ces moments là, il faut juste ne pas cliquer, comme pour tout, savoir choisir de ne pas utiliser, tout bêtement (même si cela est plus difficile à faire qu’à écrire). ;-)
Moi aussi, parfois, je sature. Il faut juste savoir tout couper pour déconnecter. Personnellement, il me suffit d’avoir un livre, de la musique, et de couper le téléphone. ;-)
La magie du moment vécu est indéniablement supérieure à tous les ersatz. Regardez : on annonçait la mort tout à la fois des cinémas et des concerts live avec les nouvelles technologies. Mais, pas du tout. Être dans le mouvement, dans le vif de l’action, reste tout à fait d’actualité. Aujourd’hui, les gens veulent se connecter, vivre en live, et se connecter pour dire ou montrer qu’ils ont vécu en live ("pour de vrai") ou pour revivre virtuellement un moment "magique" passé. (Et même parfois avec des personnes disparues, à qui on ne semble pas près de fiche la paix, qui peuvent être virtuellement sur scène alors qu’elles ont disparu ! ^^)
Et, pour poursuivre sur le nombre d’odeurs nécessaires au catalogue, voici une petite idée...
Vous prenez l’exemple de la rose qui contient plusieurs centaines de molécules odorantes. Et, vous avez raison.
Mais, je vais prendre l’exemple de Jean-Claude Ellena qui présente souvent l’exemple de cette même fleur qu’il compose par illusion avec deux ou trois des molécules qui la composent. Alcool phényléthylique, géraniol et citronellol sont suffisants pour recréer une rose plus vraie que nature.
De la même manière, pour composer des caricatures de fleurs, ce sont quelques quinze ou vingt composants peut-être qui reviennent le plus souvent sur la globalité du spectre floral (linalol, eugénol, acétate de benzyle, salicylate de benzyle, salicylate de méthyle...).
Ajoutez à cela quelques dizaines pour les bois, etc ; tout cela pour dire que le catalogue n’aurait peut-être pas besoin d’être si étendu que cela. Avec quelques centaines de molécules mémorisées, il serait déjà possible de faire beaucoup. Mais, on en est pas encore là. ;-)
La prouesse techn(olog)ique est encore à vérifier. Mais, quand on voit qu’aujourd’hui on tape directement sur un écran et que des magasins existent seulement pour vendre des capsules de café, j’ai tendance à croire que tout cela peut fonctionner. ^^
Mais, effectivement, on est loin, ici, je crois, des odoramas.
Bon, personnellement, j’ai assez hâte de sentir ce que cela va donner. Même si la situation "vraie" reste, effectivement, bien plus désirable. ^^
Bonne poursuite de semaine.
Opium
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par Nicolaï, le 2 juin 2014 à 19:23
Bonjour Opium ! :)
Je vous suis sur la presque totalité. Il est vrai qu’il suffit de quelques centaines de molécules pour recréer quasiment tout le spectre olfactif au niveau de l’évocation. Une rose d’Ellena à partir de trois molécules (ou une figue à partir de deux, l’octalactone et la stemone, ça marche bien) évoque parfaitement ce dont il s’agit. Au même titre qu’avec un écran de cent pixels sur cent pixels (c’est à dire très peu défini), si vous dites à l’ordinateur "affichez l’image d’une rose" et qu’il s’exécute, on verra qu’il s’agit d’une rose (mais qui manque bcp de finesse, on verra plein de pixels). Si vous affichez la même rose sur un ecran de mettons 1200 par 1200, elle sera beaucoup plus réaliste. Pas de miracle. Le risque avec cette technique de "peu de molécules pour tout reconstituer" est que les odeurs produites supplantent culturellement les odeurs véritables (plus complexes) et deviennent des nouveaux standards dans l’esprit des (jeunes) gens. C’est dejà le cas, par exemple, avec la fraise. On "fait" une fraise, dans nombre de composés destinés à l’alimentaire (surtout), à partir de l’aldéhyde C16. C’est une odeur très répandue (glaces, friandises, etc.) A tel point que lorsque vous faites sentir une barquette de vraies fraises du marché, bien mûres, à un enfant il n’est pas rare qu’il dise "ouai, pas mal, mais ça sent pas vraiment la fraise !". Changement de référent. Changement de définition de "la réalité". De quelle réalité doit-on parler ? De la réalité du monde naturel-réel ? Ou de la réalité qui entoure le jeune individu plongé dans la techno-science depuis son plus jeune âge (on parle de réalité virtuelle). Vaste question philosophique, mais si intéressante ! :)
Bien le bonsoir à vous, cher Opium.
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par Opium, le 10 juin 2014 à 17:15
Bonjour Nicolaï.
Nous sommes souvent, pour grande partie tout au moins, d’accord ; ce n’est même pas drôle... ;-)
Vous avez bient entendu totalement raison à propos de ces référentiels, tellement caricaturaux qu’ils deviennent autre chose que ce qu’ils sont en réalité.
Vous citez la rose, la figue et la fraise ; je vais vous raconter des histoires de framboise, de cerise ou de figue justement. Puis, je concluerai sur ce cher muguet dont c’est la fin de saison en ce moment.
Les jeunes enfants ne reconnaissent souvent pas une fraise lorsqu’ils en grignotent une car le fruit naturel est bien moins puissant que ses arômes utilisés dans les bonbons ou yaourts par exemple. Mais, le grand enfant que je suis est toujours étonné de constater que ni la framboise, ni la cerise ni la figue, surtout, n’ont exactement l’odeur que l’on pourrait imaginer à partir des éléments de notre quotidien. Tout est très sourd et fugace en réalité (sauf pour qui passe un moment sous un figuier en fin d’été). Et, j’avoue moi-même souvent avoir été déçu par la minceur et le manque d’allant de l’odeur de ces fruits au naturel. (Ah, ce que les figues "diffusent" peu en dehors du moment où l’on rompt leur chair, là, oui, brièvement, un truc entre boisé, lacté et vert remonte, pour peu qu’elle soit un peu mûre cette figue... ^^) Mais, ce qu’ils sont bons quand on les grignote ces fruits !
Le quotidien nous trompe donc, effectivement, un peu. Il nous laisse croire que la nature fait « aussi fort » au sens « d’aussi puissant » que l’industrie des arômes. Mais, parfois, notre quotidien fait bien pire... Ah, ce pauvre muguet, si rare et recherché par le passé, symbole du printemps qui débute et de l’hiver qui s’éteint. Mais aussi, symbole aujourd’hui, car il était possible de le reproduire assez facilement et pour pas cher du tout, des WC qu’il faut désodoriser. Résultat aujourd’hui : muguet = toilettes (pipi et popo). Bye bye les jolies clochettes blanches qui sentent les fleurs blanches en même temps que la verdure. Bienvenue douces images des lieux d’aisance que ces brins évoquent aujourd’hui. ^^
Alors, effectivement, où est la réalité, quel référent est « réel » ? Dans le quotidien de chacun, virtualisé(e) par la science ou attendu(e) et fantasmé(e) pour son apparition exceptionnelle une fois par an mais dont on profite finalement très peu ?
Cette vaste question est passionnante. Qu’est-ce que le réel finalement ? La nature ou sa fiction « plus vraie que nature » ?
Je crois qu’il nous faudrait carrément ouvrir une section philosophique sur auparfum. ;-)
Passez une agréable journée.
A très bientôt.
Opium
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par barmassa, le 10 juin 2014 à 17:46
Et quand on demande à un enfant de dessiner un poisson, il dessine un rectangle. Merci Findus.
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par Nicolaï, le 10 juin 2014 à 18:19
L’exemple du poisson carré est classique, bien sûr, mais c’est un bon exemple de "nouvelle réalité".
par Nicolaï, le 10 juin 2014 à 18:15
Bonjour Opium :)
Bien d’accord. Le problème est que le marché s’empare de plus en plus de la nature ; nature qui se retrouve être le "parent pauvre" de ce qu’elle a, innocemment, enfanté. Pour le muguet, qui est intéressant naturellement par son principe de rareté (une fois par an), l’industrie s’en empare et inonde notre quotidien d’une fragrance altérée, en tout cas incomplète. Et qui devient le nouveau référent olfactif pour qui n’a pas toujours la chance de sentir les vraies clochettes. On se demande alors quelle est la "vraie" réalité, et ce n’est pas facile de répondre avec sûreté, surtout au plan de la perception. Car c’est bien de perception qu’il s’agit. Et du nombre de personnes qui perçoivent un item dans une époque donnée. S’ils sont en nombre relativement très supérieur, ils semblent les maîtres d’une nouvelle réalité : la leur. Il est certain que les mondes virtuels, les réalités augmentées, agrandissent le champ perceptif total. Dès lors, il devient compliqué de dire "qui a raison"...
Quant à une petite rubrique philosophie/perception/culture de l’odorat, je trouve l’idée bonne, ma foi. D’autant que j’ai pu noter que, dans les commentaires, dès lors qu’on s’écarte un peu du chemin parfumé stricto sensu, ça ne plaît pas forcément à tout le monde ;)
Bonne fin de journée également.
N.
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par Opium, le 12 juin 2014 à 17:55
Bonjour Nicolaï.
L’exemple du poisson carré pané de Barmassa est (tristement) drôle et vrai. ^^
Je prends bonne note de votre suggestion quant à une nouvelle rubrique peut-être. Il est bien possible que votre proposition rejoigne une idée que j’ai en tête depuis quelques temps. Un ou des ajout(s) pourrai(en)t avoir lieu sur auparfum. ;-)
Bonne fin de journée.
Opium
par Aria, le 23 mai 2014 à 13:54
Le thème n’est pas nouveau, lors des projections du film Polyester dans les années 1980 de John Waters des cartes à gratter avec des odeurs étaient distribuées (celles-ci n’étaient pas toujours très agréables ni réussies d’ailleurs). Canal + lors de la diffusion de ce film avait envoyé à ces abonnés une carte odorama. Il existe peut-être d’autres expériences du même style. C’était une autre époque, les moyens n’étaient pas les mêmes. Mais oui, je rêve de sentir l’odeur des marchés d’épices, des salons de thé, des forêts humides en regardant un bon film par contre un peur de mes attentes par rapport aux résultats.
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par Nicolaï, le 23 mai 2014 à 14:34
Il faut bien distinguer deux choses : l’émanation in situ en odorama (qui en effet existe depuis un certain temps) et la communication d’odeurs à distance. Qui demande un tout autre dispositif (captation / emission à l’identique). Et là c’est une autre paire de manche. Mais disons que déclencher un processus et faire sentir à distance une odeur simple (vanille, amande amère, musc, etc.), pour autant que le récepteur dispose des molécules sur son appareil, ça peut se faire. La difficulté est la disponibilité de ces molécules de manière continue et permanente – et en nombre suffisant !. Parce que ce qui "passe dans les ondes", comme les sms, ce ne sont que des signaux numériques, et non pas des molécules :)
Autrement, pour le cinéma, aller voir les Dents de la mer en portant un Kenzo bien aqueux, ça peut le faire non ? Bon, c’est sûr, il faudrait mettre aussi sur le poignet un jus qui sent un peu le sang, à base de bay de St Thomas et d’aldéhyde C12. Respirer juste au moment où la fille se fait croquer la cuisse ;)
par Opium, le 2 juin 2014 à 13:53
Bonjour Aria et bienvenue .
Je n’ai pas testé, mais, au vu de la description, à moins que Libération ait joué un canular très post-1er avril, la technologie relatée m’a l’air bien éloignée de la carte à gratter. Il faudra sûrement améliorer des choses ensuite, mais, on en est bien loin semble-t-il. ;-)
Je ne suis pas certain, en revanche, que dans un premier temps on soit capable de créer des odeurs aussi spécifiques, ne seront concernées que les thématiques du café et de l’alimentaire. Et, après tout, on a bien le droit de rêver ; moi aussi je veux des sous-bois dans l’oPhone ! ;-)
En lisant la description, cela m’a l’air finalement assez crédible. Après tout, ne compose-t-on pas des milliers/millions de morceaux de musique avec seulement quelques notes de musique (même si la perception et le flux de données à analyser n’est, bien entendu, pas le même, mais c’est juste pour l’analogie) ? J’attends de voir / sentir ce que cela va donner.
Bonne fin de journée. Encore bienvenue.
Opium
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Ah tenez j’ai vu cet article aussi : http://www.fastcodesign.com/3031865/harvard-professor-to-send-the-worlds-first-scent-message-across-the-pond
Bon c’est anglais, mais ça va un peu.
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