Joy
Jean Patou
Les Classiques
- Marque : Jean Patou
- Année : 1930
- Créé par : Henri Alméras
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Classique
Rolls rose
par Yohan Cervi, le 7 septembre 2018
Le lancement de Joy par Dior est une bonne occasion pour (re)découvrir le mythique parfum portant le même nom. Fastueux et exhibant un luxe insolent, Joy de Jean Patou est à la parfumerie ce que la Rolls Royce est à l’automobile.
À la tête d’une des plus importantes maisons de couture de l’entre-deux-guerres, Jean Patou se lance au milieu des années 1920 dans la création, la production et la vente de parfums. Il fait appel à Henri Alméras, un parfumeur entré en 1914 au service de Paul Poiret pour créer Les Parfums de Rosine. Ses premières créations pour Patou se nomment Amour Amour, Que sais-je ?, Adieu sagesse, Moment suprême, Le Sien et Chaldée (la fameuse huile solaire).
Après le krach de Wall Street en 1929, et la crise qui s’ensuit, Jean Patou perd une partie de sa clientèle américaine. Pour conjurer le sort, il décide de lancer un parfum d’un luxe inouï, qui fera date. Les premiers essais d’Alméras ne convainquent pas le couturier, qui souhaite une fragrance toujours plus forte et puissante, un bouquet floral éclatant. Mais le parfumeur craint que la fragrance ne perde en finesse à force d’augmenter la concentration. Il finit cependant par céder, et Joy voit le jour, conçu sur un accord puissant de rose et de jasmin naturels, et de quelques bases florales, sur fond légèrement boisé et musqué.
C’est un parfum fastueux, que l’on pourrait presque qualifier de « nouveau riche », démonstratif en ce sens où il exhibe un luxe insolent, telle une lourde parure de diamants. Joy est tout simplement la Rolls Royce de la parfumerie. L’une des deux fleurs prend tantôt le pas sur l’autre, mais le parfum demeure globalement peu évolutif et monolithique, très « soudé ». Quoi qu’il en soit, c’est un bonheur de sentir une telle qualité de matières premières naturelles, dans des concentrations rarement, sinon jamais égalées. L’extrait de parfum Joy n’étant produit qu’en quantités limitées, sa rareté a contribué à susciter le désir de la clientèle, propice à son succès et sa renommée. Les versions actuelles sont resplendissantes.
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Cette critique est initialement parue dans le livre Les cent onze parfums qu’il faut sentir avant de mourir (2017)
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par Timanu, le 16 décembre 2020 à 21:16
Une vraie Madeleine de Proust ce Joy ... ma grand-mère en mettait deux gouttes dans le cou avant de sortir le soir et dans les grandes occasions. Il est pour moi indissociable de l’enfance
par Absinthe, le 6 mai 2020 à 06:58
Bonjour à tous !
Showroom Privé propose à nouveau une vente Patou, dont une eau de parfum "vintage" de Joy (flacon noir, bouchon rouge) à un prix si ridiculement bas qu’il en est presque suspect.
Les spécialistes connaissent-ils cette version et si oui, qu’en pensent-ils ?
D’avance merci pour vos lumières, belle journée à vous et amitiés parfumées ;)
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par Loblue, le 7 mai 2020 à 09:13
Bonjour Absinthe, c’est une édition collector qui date de 2015. Sans être une spécialiste de Joy, c’est une bien jolie version à mon nez. Elle était alors vendue bien plus chère en 2015, mais puisque la marque Patou a décidé d’arrêter la production de ses parfums, on trouve effectivement des flacons bradés sur la toile...
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par Absinthe, le 8 mai 2020 à 06:30
Merci Loblue ! Je ne vais donc pas regretter mon achat :)
Belle journée à vous !
par Petrichor, le 10 mai 2020 à 04:23
Je crains que ce soit le flacon qui soit collector, l’edp est la même. (contient 30ml)
A l’époque (environ 2015), Joy edp était recentrée sur une note de rose fraîche, et c’est tout.
Bye-bye jasmin, civette, ylang-ylang.
Mais je suis un puriste, donc 90% des gens peuvent probablement être très contents de ce Joy-là. (Ou si vous voulez annuler votre commande, peut-être qu’une fenêtre temporelle est encore possible sur le site, avec un message. Et hier c’était un samedi entre un vendredi férié et un dimanche)
Le flacon s’inspire de flacon rechargeable qui contenait 60ml d’edt. Eux, ce sont de bonnes affaires quand on en croise sur ebay, j’en ai un de 1000 et deux de Joy est un sont très bien conservés. (bien conservée, si on exclue le côté "eau croupie d’un vase" qu’a Joy edt au tout début, because civette)
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par Absinthe, le 13 mai 2020 à 17:23
Et bien ce Joy cuvée 2015 est littéralement atomique comparé à celui de 2018, la différence est flagrante.
Autant celui de 2018 est classe et joli, discrètement opulent et tout à fait portable au quotidien, autant le 2015 sera réservé aux froides journées hivernales quand je me prélasserai au coin du feu vêtue d’un pyjama et kimono en soie dans le plus pur style Gatsby. Peut-être même que je ressortirai mes perles tiens.
Avec cette version je perçois mieux le côté fourrure, diamants et Bugatti, en effet. Un univers bien différent du mien, mais j’adore ! Il a un côté tellement "années folles dans la Haute" et soirées chez Douglas Fairbanks (même si Joy est arrivé 10 ans plus tard), il est tellement too much et complètement inconcevable pour notre époque... Bref : quand il y a débauche de superlatifs c’est que je suis contente.
Maintenant il me tarde de recevoir Que Sais-Je...
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par Petrichor, le 15 mai 2020 à 14:49
Ravi que Joy vous plaise !
Là où je préfère mettre l’ancien c’est à l’intérieur d’un t-shirt en coton.
Avantage : on se soucie moins du contexte social où on le porte.
Inconvénient : le parfum remonte sous forme de bouffée aphrodisiaque. On se prend la totalité de son parfum dans les narines.
par héspéridés, le 30 octobre 2020 à 22:22
Bonjour Pétrichor,
Je prends encore conseil auprès de vous ... ça devient une habitude ^^
Merci d’avance
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par Petrichor, le 31 octobre 2020 à 11:57
Coucou Hespéridés :) Oui ce joy est bon, c’est bien ma version préférée, et j’aurais été capable de l’acheter.
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( (bien) Les boîtes avec un encadrement or et rouge me semble plus vieilles, et meilleure, que celle simplement encadrée de doré. (pas bien) Le jus est clair, mais pour du joy moi ça me rassure davantage quand il est un peu foncé (tandis que d’autre passionnés détestent le jus foncés, synonyme de dégâts). (bien) Le vendeur a des avis corrects. Je n’ai pas testé ce vendeur, mais en fouillant dans me favoris internet, j’ai vu que j’avais repéré cette offre début juillet 2020.)
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Prend plutôt le flacon de 45ml du même vendeur.
https://www.ebay.fr/itm/254723185547
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(Tu vas faire un achat à l’aveugle, et Joy edt reste une question de goût individuel. (Certes, tu pourras le revendre au même prix s’il ne te plaît pas). 73,50€ pour un flacon que je ne suis pas sûr d’aimer, c’est un seuil psychologique de prix, pour moi. A toi de voire pour toi.
Sur ebay france, on croise encore assez souvent des flacon entamés qui finisse autour de 50€.
Le prix au millilitre du 90ml de ce vendeur est juste 7% moins cher que son 45ml. Et la couleur ambrée du parfum de ce flacon de 45ml me plaît mieux.)
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Si tu achètes, tu nous diras si ça s’est bien passé, et ce que tu penses du parfum ? :)
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P.S. : Le flacon de 90ml, ça fait depuis juillet que le vendeur essaie de vendre les 2 derniers à ce prix là. Donc peut-être que tu peux faire un message pour signifier ton intérêt et demander une baisse de 5€.
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par héspéridés, le 1er novembre 2020 à 10:19
Bonjour Pétrichor,
Je vous remercie pour vos avis. Effectivement je vais opter pour le format plus petit. D’autant que je commence à en avoir vraiment beaucoup et je me tourne de plus en plus vers les modèles 50ml afin de moins culpabiliser d’en acheter beaucoup ... ^^
Je vous dirai bien sur ce que j’en ai pensé !
par héspéridés, le 10 novembre 2020 à 13:44
Re Bonjour Pétrichor,
J’ai reçu aujourd’hui mon flacon de Joy de l’annonce que vous m’aviez envoyé.
Je ne suis vraiment pas déçu, très élégant, et sensuel. J’apprécie particulièrement cette rose puissante et complexe, le fond est aussi très agréable.
Je me trompe peut-être mais il me semble que je sens une pointe de muguet. Avez-vous, vous aussi, cette impression ?
En tout cas, une belle construction ! Direction les soirs d’automne hiver pour aller à l’opéra ! Le flacon est petit, ça sera donc un parfum pour les grandes soirées.
Je vous remercie encore pour vos conseils.
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par Aberystwyth, le 11 novembre 2020 à 17:04
Vive l’opéra ! Et surtout accompagné par Joy... Si j’assistais à la même représentation que vous, je profiterais autant du spectacle olfactif que du visuel et musical...
par Petrichor, le 12 novembre 2020 à 17:05
Merci pour votre retour :)
C’est possible qu’il y ai du muguet, puisque la molécule de synthèse avait déjà été découverte à l’époque. Par contre Joy est difficile à démêler avec toutes ses notes.
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Vous pourrez peut-être confirmer votre intuition de muguet en comparant avec "Madame Rochas" ou "Calèche d’Hermès". (pas femme de rochas, madame) (la soie de parfum de calèche est mieux) (on les trouve en distribution élargie)
La forte dose de muguet y est pris en tranche entre la rose aldéhydée du début, et le fond d’ambre et d’encens blanc. Ça donne un effet très soyeux au nez. Et la rose parait plus fraiche au début.
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N’hésitez pas à tester votre Joy. Il y a une différence entre se pencher pour sentir un parfum, et quand c’est le parfum qui monte et qui vous prend par surprise 30mn après. Joy EDT ne rend pas pareil sur la peau seule, ou sous un t-shirt en coton. Des fois il assène une vraie claque.
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par héspéridés, le 19 novembre 2020 à 21:44
Bonsoir Pétrichor,
Je me posais la question pour le muguet, qui me semblait en effet simplement dissimulé parmi beaucoup d’autres notes (et heureusement pour moi, car je trouve trop féminins pour moi les parfums dont le muguet prédomine).
J’irai sentir Calèche, étant un admirateur de longue date des vieux Hermès (et de certains récent évidemment). Je connais assez peu les anciens féminins de la maison.
Pour Joy, pour l’instant je ne l’ai testé que sur ma main. Je trouverai bientôt la soirée idéale afin qu’il me surprenne. Le confinement m’empêche de profiter pleinement, raaah !
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par Petrichor, le 20 novembre 2020 à 09:06
Les vieux Hermès sont intéressants. Néanmoins parler de "parfum hermès" est contre-intuitif, car avant Jean-Claude Ellena il n’y avait pas d’air de famille entre eux.
Ils ont eu une dream team de parfumeurs au cours des 70 dernières années.
"Eau d’hermès", d’Edmond Roudnitska, (en boutique)
C’est une excellente cologne méconnue du grand public. C’est une fleur d’oranger animalisée par le cumin, avec de la cardamone en ouverture. (Proche de Déclaration de Cartier)
"Calèche" soie de parfum, par Guy Robert, qui a aussi fait Madame Rochas, et Gold d’Amouage.
"Eau d’orange verte", par Françoise Caron.
"Hiris", par Olivia Giacobetti. (un truc me gène dans le fond de cet iris, mais ça vaut le coup d’essayer)
"24 faubourg" EDP, par Maurice Roucel. (même si je dois re-tester la version actuelle)
"Voyage " pure parfum, de Jean-Claude Ellena, me fait toujours penser à une ballade sur une plage du nord. Le reste des masculins de la gamme mainstream m’intéresse peu.
"Twilly" EDP, (PAS la version eau poivrée), de Christine Nagel
Il fonctionne très bien sur la peau. Le gingembre annule le côté femme fatale de la tubéreuse, donc les hommes peuvent plus facilement le porter.
(Et Galop, et leur ligne exclusive d’Hermessences, etc.)
Préférez Paris pour les exclusifs, car les boutiques ont souvent les échantillons, et les vendeurs semblent mieux formés pour les parfums.
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par héspéridés, le 24 novembre 2020 à 11:39
Bonjour Pétrichor,
Je connais déjà l’eau d’Hermès et je l’aime beaucoup en effet.
Hiris est magnifique mais je l’ai essayé sur peau, il n’a aucune tenue chez moi malheureusement ... et j’ai du mal à acheter un parfum sans aucune tenue.
Pour Voyage, j’ai toujours regretté qu’il n’y ait pas de critique de ce parfum sur ce site. J’aime la version edt, que j’ai découvert en premier à sa sortie, mais je préfère aujourd’hui la version parfum. Elle me fait penser à un voyage dans le train bleue avec une vieille belle valise style goyard d’époque. Je ne sais pas pourquoi mais ce parfum m’a toujours remonté le moral.
Twilly je l’avais déjà senti lorsque je cherchais un cadeau pour une amie. Dans mes souvenirs j’avais également aimé la version poivrée. Pourquoi ne l’aimez-vous pas à titre perso ?
Galop je connais aussi et j’adore, je varie souvent ce cuir là avec cuir d’Ange.
En effet, pour les parfums, je suis plus boutiques parisiennes. Je vous rejoins, ils sont plus généreux en échantillons et sont effectivement mieux formés.
par Adina76, le 24 novembre 2020 à 12:30
Bonjour Petrichor, bonjour à tous,
Comme vous êtes "parigot" dites donc ! Je suis allée au printemps 2018 à la boutique Hermès de Lille où j’avais été accueillie de façon adorable par la responsable de la boutique. Elle n’avait pas ménagé son temps pour me faire découvrir la quasi totalité des Hermessences et j’étais repartie avec quelques petits tubes (bon d’accord, avec un carré aussi... vous me direz que ça change tout !). Donc il n’y a pas que "Paname" - comme dirait Nez inexpert - dans le monde de la parfumerie où on peut recevoir moults échantillons et avis éclairés !
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par Petrichor, le 24 novembre 2020 à 16:46
@ Adina :
Je ne suis pas du tout de la région parisienne. Et justement, près de là où j’ai habité, c’étaient des boutiques franchisées, reprises au sein de vieilles familles. Le conseil au parfum y était très secondaire, après les cuirs et la soie.
L’ambiance y était moins détendue pour sentir le parfum. Et côté échantillons, c’était soit rien soit des fonds de tiroir. (genre 3-4 vieilles références disponibles sur la grosse douzaine d’hermessence).
A Paris, la maison Hermès semble diriger directement ses points de vente : faubourg saint-honoré, ancien therme du lutetia, stand au printemps hausman, etc. (et peut-être votre stand à Lille au sein des galeries lafayette).
Certes, les franchisés sont très encadrés, mais j’ai toujours été beaucoup moins pressé et mieux servi sur paris. Donc, pour qui débute -même si j’incite à faire flèche de tout bois-, je conseille les boutiques de paris pour les hermessences. Quand c’est possible.
@ Héspéridés :
Twilly, eau poivrée : Les équilibres sont rompus. La note poivrée se dissipe très vite, et après il reste un parfum un peu ratatiné. Bien que différent, le Twilly original est mieux.
L’original réussit son bel accord avec la tubéreuse, ses équilibres, et un peu d’évolution. Et pas le "eau poivrée". Mettre une note poivrée, puis rien après, ça relève du gimmick. * Ca a déjà été beaucoup fait au fil des 10 dernières années, et mieux. (poivres, baies rouges, substitut d’oeillet...) Et j’ai l’impression qu’il y a l’ajout d’un boisé-ambré, bois qui pique, et je n’arrive pas à porter ça. En comparaison de l’original, où tout est bien orchestré, le "eau poivrée" me donne l’impression d’avoir été fait à la hâte.
L’original innove aussi sur la signature ambré qu’on connait à Christine Nagel. Mauboussin, Theorema, Ambre soie, et maintenant Twilly.
C’est juste mon avis personnel. Si on me bandait les yeux, Twilly pourrait être vendu au prix d’un exclusif, et "eau poivrée" serait au prix d’une cologne hermès.
Je me veux positif. Christine Nagel fait un très bon parfum une fois sur trois, et c’est un excellent tau de réussite. Il y a quelque chose de généreux et sincère dans Twilly, Galop, Cèdre sambac, Agar ébène... Ce sont des qualités que je recherche avant d’acheter (et porter). Je suis content qu’elle prenne la suite d’Ellena chez Hermès, car Ellena faisait de jolies créations, mais souvent elles n’étaient pas assez substantielles pour que je les adopte. Si l’art est une nourriture de l’âme, les parfum de Ellena me laissait sur ma faim.
* (Même soucis avec la note de vétiver de "Terre d’hermès eau intense vétiver". La première minute est jouissive, mais la suite est rendue plus ennuyeuse, et le parfum est déstructuré. Je l’ai trouvé super quand je l’ai découvert, puis j’ai eu un revirement à 180°C après l’avoir porter 3 fois.)
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par héspéridés, le 24 novembre 2020 à 17:19
bonsoir Pétrichor,
Dans ce cas, j’irai refaire la comparaison Twilly original vs Twilly poivrée. Je ne m’y suis penché que peu de temps.
Pour le reste, effectivement je suis content de certaines créations de Christine Nagel. Personnellement, j’adore Cèdre Sambac ! Je le trouve solaire / rayonnant, ça a été un véritable coup de coeur. Un peu moins pour Myrrhe églantine. Agar Ebene est beau aussi, je le porte avec plaisir.
par Absinthe, le 12 février 2020 à 15:37
Il est mien, enfin !
Je ne peux que rejoindre Farnesiano : à mon nez aussi il apparaît lumineux, rayonnant et souriant, comme une jolie rose de printemps bien joufflue, pimpante et scintillante de rosée au soleil. Je ne perçois son côté fastueux que par la qualité évidente des matières premières, mais il est bien moins opulent que ce que j’imaginais, et au final bien moins impressionnant qu’Arpège par exemple. Autant je porte ce dernier avec parcimonie, autant je me verrais bien porter Joy tous les jours sans me sentir "écrasée". Il est subtil tout en étant bien présent, il vous pose sans vous imposer, il sent bien son parfum de luxe mais sans tomber dans le tape à l’oeil, et oui : il est souriant, ce terme lui convient très bien. Pour moi, il est le pendant hivernal de 1000, idéalement. Je leur trouve aux deux cette même impression de "boutique de fleuriste" vu que sur ma peau, l’aspect boisé-musqué de Joy ne ressort pas du tout.
Petite précision : je porte l’edp cuvée 2018 (et bien sûr, je me demande à quoi il pouvait bien ressembler dans les années 50 mais ça, je ne le saurai jamais).
En gros, Joy n’est pas ce à quoi je m’attendais, mais il me plaît et a le don de me rend optimiste, ce qui n’est pas rien en cette période troublée ; Jean Patou avait un vrai talent pour illuminer les périodes de crise finalement, grâce lui soit rendue ! :)
par Farnesiano, le 10 décembre 2019 à 18:29
Une splendeur que je ne me lasse pas d’explorer. Fastueux, certes, mais lumineux, rayonnant et même souriant, il y a du jaune dans Joy et aussi de l’or. Le fond musqué et légèrement boisé va jusqu’à m’évoquer la profonde douceur animalisée d’un certain miel. En toute en fin de parcours, ce fond sensuel devient se fait presque poudré. Magique ! Sacré classique que celui-là.
L’évidente parenté, souvent mentionnée, avec 3 Fleurs disparaît au fil de l’évolution, le Parfum d’Empire me paraît à la fois plus dense, plus compact et surtout plus vert en tête : on sent presque les tiges du " bouquet " dont on se dit, à la fin de l’évolution, qu’il ne faudrait pas tarder à changer l’eau du vase.
par Adina76, le 25 octobre 2019 à 07:43
Avis aux amateurs des parfums Patou, Chaldée, Joy l’original et autres 1000 : ils sont proposés à des prix très attractifs sur Showroomprivé. Vu la tournure que prennent les choses avec le rachat de la marque par Lvmh, c’est le moment où jamais... on risque fort de ne plus les revoir, hélas...
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par DOMfromBE, le 25 octobre 2019 à 10:23
Chère Adina,
Ces trucs qui sentent la vieille ?
Enfin... LVMH va réincarner leur ADN avec de nobles matières pour éveiller les nouvelles générations au luxe et aux parfums les plus raffinés, afin de faire toujours plus de marge. Une Kardian-Jenner sera la nouvelle égérie de 1000 délices ma nouvelle eau de parfum florale intense fruitée, de Sable brumant de Chaldée mon eau fraîche sans alcool pour le voyage hors du périph.
Joy est déjà morte, enterrée, recyclée.
Stockons, comme vous dites.
Patou est mort.
Vive son souvenir.
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par Petrichor, le 26 octobre 2019 à 03:21
Vous avez été plus rapide que moi pour annoncer cette vente ShowRoomPrivé, Adina :)
Attention, je déconseille d’acheter un de ces flacons Patou sans l’avoir essayé à l’époque. Certes 75€ c’est pas cher et ça peut faire un beau coffret cadeau. Mais cette vente présente des flacons Joy de la période Procter&Gamble.
Et cette collection Héritage, à l’usage, m’a déçu.
Joy EDP n’y était plus qu’une rose fraîche sans ampleur. (adieu jasmin, iris, civette)
1000 était devenu plus sec et mixte.
Sublime : faut voir.
Le style de Thomas Fontaine est le seul intérêt de la collection Héritage. J’aime sa façon de créer des effets de textures.
Néanmoins, aucun parfum n’est fidèle à l’original, aucun n’est vraiment opulent, aucun n’est riche dans sa composition. (L’inverse des rééditions de Jean Kerleo dans les années 1970)
Les notes animales y sont comme absentes. L’interdiction de l’ifra sur le clou de girofle est insurmontable.
Et à l’usage, je suis tombé en désamour pour chaque parfum que j’ai eu, parce que l’évolution du parfum m’a décu.
J’ai eu Chaldée. Son accord d’ambre, intéressant, ne me procurait pas de plaisir (faut le faire !). Je l’ai troqué pour Deux amour, qui m’a déçu à cause d’une note d’ylang-ylang crissante (et synthétique ?). Et j’ai "l’eau de patou" et "patou pour homme" qui prennent la poussière quelques part.
Mais comme on ne se refait pas, je tourne autour du Vacances. Par contre je n’ai aucun souvenir du rendu de cette réédition.
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par Aristide, le 26 octobre 2019 à 08:46
Ainsi donc, avant même d’être dévoré par l’ogre LVMH :
peau lisse Patou, délices nulle part.
par Adina76, le 28 octobre 2019 à 23:03
Bonjour Petrichor,
Merci d’avoir partagé votre expérience et votre ressenti sur la collection Patou. Intriguée par votre mise en garde, je suis retournée à mon flacon de Joy et ouf ! Me voilà rassurée. Il y avait un bail que je n’avais pas remis le nez dessus et il date bien de la période que vous incriminez. Mais je vous trouve bien sévère. Joy est toujours un époustouflant bouquet de roses et de jasmin. Je n’ai plus souvenir de ce qu’il était à son heure de gloire. Adolescente, je l’avais senti dans les années 80 et j’étais totalement passée à côté. Assurément, c’est un parfum de femme femme (En ce sens, les jeunes femmes qui s’exclament de façon un peu brute de décoffrage "ça sent la vieille" ont raison). Mais aujourd’hui encore, c’est une splendeur absolue. Je connais bien de simples bouquets de roses - je n’en nommerai aucun - qui ne lui n’arrivent pas à la cheville si je puis dire. Puissant, c’est un somptueux bouquet pas si monolitique que cela, car selon le moment c’est tantôt la rose tantôt le jasmin bien présent qui domine. Je suis subjuguée. Et ceux ou celles qui le dédaigneraient un peu vite passent à coup sûr à côté d’une expérience olfactive des plus mémorables. A bon entendeur ....
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par Petrichor, le 29 octobre 2019 à 07:10
Adina : j’avoue, j’aimais bien aussi le premier Joy reformulé, dans le nouveau flacon. Il y a 10 ans, dans mon Douglas de province, c’est comme ça que je l’ai connu. Mais depuis, j’ai racheté des testeurs, et j’ai testé en boutique. J’estime que la magie n’opère plus et que la formule a glissé, encore.
Joy EDT vintage :
Le départ est déplaisant, c’est une odeur d’eau croupie dans un vase, plutôt que le bouquet de fleur qu’il contient. (La faute à la civette ?)
Mais après, Joy EDT se rattrape énormément sur les tissus, par bouffées aphrodisiaques rose fuchsia : rose, rose, iris, ylang. Il prend la tête, et il dure longtemps.
Joy extrait : Il est plus charnel et patiné, au détriment du sillage et de la radiance. Je le trouve bien, mais pas sublime comme l’EDT.
"L’eau de joy" -EDP ancienne- : je la déconseille.
Je crois que c’est une création tardive. C’est un ambre gris, avec une rose tradi qui prend un côté "pomme blette", avec une trace d’ambre dans le fond. Bref, c’est hors sujet.
Rétrospectivement, je trouve que Luca Turin s’est trompé -ou a été trompé- quand il a dit que sous Duriez Joy n’avait pas été altéré.
Je ne suis pas manichéen non plus. La sur-chasse du musc tonkin des années 1950 à 1980 est à déplorer, ainsi que les conditions de vie d’une civette en captivité. La chimie a du bon.
Tant qu’on peut trouver sur ebay des pommes de 7ml d’extrait, neuve avec leur baudruchage, et des EDT vintage à 1€ le ml, parce que les gens sont rebuté par le début, il n’y a pas de raisons d’acheter ces mauvais flacon Patou en ventes privées.
J’ai déjà acheté auprès de ce vendeur hong-kongais :
https://www.ebay.com/sch/m.html?_odkw=&_ssn=trendyground2009&_sop=15&_armrs=1&_dmd=2&_osacat=0&_from=R40&_trksid=m570.l1313&_nkw=patou&_sacat=0
Je dois réessayé "Nuit de longchamp", l’EDT actuel de Lubin. Sur touche il réussit l’accord de Joy avec son ylang, son iris... Il a un fond mousse qui me rappelle "Odalisque" de Nicolaï. Pourtant Turin le descend en lui donnant 2/5.
par Jasminora, le 10 octobre 2018 à 18:42
Le plus beau jasmin, un parfum d’une excellente facture.
Je le porte toujours avec autant de plaisir
par diasita, le 17 septembre 2018 à 15:13
Le parfum Mythique que j’ai toujours aimé. Le Joy vient vraiment à son heure sur Auparfum. Bravo pour la critique.
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par fakkteud, le 19 septembre 2018 à 23:40
Je l’ai testé et je l’ai aussitôt adapté. Franchement chapeau
par Absinthe, le 8 septembre 2018 à 11:17
Enfin le mythique Joy sur AuParfum, merci Yohan !
C’est un parfum qui m’a toujours attirée pour son côté "féminin sans concessions", son image de luxe et l’opulence de sa composition. Toutefois, je n’ai jamais eu l’occasion de le sentir, le croiriez-vous ? Et pourtant je serais prête à l’acheter les yeux fermés et les narines frémissant d’impatience.
J’ai donc une question pour celles et ceux qui le connaissent : quelle version actuelle me conseilleriez-vous, eau de toilette ou eau de parfum ? (L’extrait n’y pensons même pas...).
D’avance merci pour vos lumières, amitiés,
Absinthe
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par Farnesiano, le 8 septembre 2018 à 13:57
Bonjour Absinthe. Elle existe peut-être encore mais il y a des années que je n’ai plus vu l’eau de toilette. Quant à l’extrait, mystère et confiture... L’eau de parfum, elle, est juste sublime. L’EdP de Sublime l’est aussi ! Bon vent dans vos recherches.
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par Absinthe, le 9 septembre 2018 à 15:30
Merci Farnesiano ! Et oui l’eau de toilette existe toujours, je l’ai vue sur un site internet qui vend des "parfums moins chers" (non non je ne l’ai pas cité ^^).
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par Newyorker, le 10 septembre 2018 à 13:00
Bonjour Absinthe,
Merci beaucoup ! Je vous recommanderais davantage l’eau de parfum, qui exprime plus pleinement la complexité et la richesse des accords floraux. L’edp est également un peu plus jasmin, là où l’Edt tire légèrement vers la rose.
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par Absinthe, le 10 septembre 2018 à 16:09
Ah dilemne.... J’aime la rose dans ce type de parfum, mais j’ai peur que l’eau de toilette manque de cette opulence que je recherche.
Donc EDP ce sera.
Merci Newyorker !
par Petrichor, le 21 septembre 2018 à 21:27
Oui, l’EDT a perdu son jasmin depuis environ 10 ans (because l’IFRA, because Procter&Gamble).
L’extrait était animal, fait pour la peau.
L’EDP était une composition totalement différente. (Comme l’EDP du n°5 d’ailleurs ; l’EDP est une concentration intermédiaire apparue dans les années 80) Le centre de gravité est abaissé dans l’EDP. On oublie le choeur de fleur à l’unisson, place à un parfum plus flou, plus ambre, avec une touche d’ambregris.
J’ai pas retesté depuis un moment, mais en effet "le vrai joy" se trouve peut-être désormais dans l’EDP.
par Farnesiano, le 8 septembre 2018 à 06:12
Merci, Yohan, de nous inviter à nous replonger dans (ou à découvrir) ce magnifique floral qui n’a pas pris une ride. Ce côté " globalement peu évolutif et monolithique, très soudé " le rend aujourd’hui étonnamment moderne. Porter Joy m’emporte toujours plus loin que je ne l’avais imaginé, et assez curieusement vers un fond moins chic, et même un peu sale, qui me trouble et m’envoûte. Mon flacon date d’il y a trois ou quatre ans maximum. Je ne manquerai pas d’aller tester la version actuelle. Souhaitons bon vent à la Maison Patou !
Merci aussi, cher Newyorker, pour ta contribution régulière à Nez, et spécialement pour l’évocation des parfums des Années Folles dans le n° 3 - que je viens seulement de me procurer. À bientôt !
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par Newyorker, le 10 septembre 2018 à 12:51
Bonjour Farnesiano,
Merci beaucoup pour ton message et tes gentils mots !
A bientôt,
Yohan
Blanche DuBois
a porté Joy le 28 juillet 2024
Blanche DuBois
a porté Joy le 20 juillet 2024
Farnesiano
a porté Joy le 20 août 2023
Farnesiano
a porté Joy le 1er juin 2023
Farnesiano
a porté Joy le 3 novembre 2022
héspéridés
a porté Joy le 10 novembre 2020
Farnesiano
a porté Joy le 25 avril 2020
Farnesiano
a porté Joy le 10 décembre 2019
Farnesiano
a porté Joy le 9 septembre 2018
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par gregorio, le 27 août 2022 à 06:17
Bonjour ,
A la recherche de parfums qui ont traversé de grandes décennies et qui ont des histoires / legendes à compter je m’intéresse cette fois ci à Joy...
Est il encore trouvable ? J’ai lu par ci par là qu’il n’était plus produit...
Est ce le cas ?
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par DOMfromBE, le 27 août 2022 à 07:16
Bonjour
Joy, le vrai, de Jean Patou, n’est plus produit. La marque a été euthanasiée. Mais il y a encore des stocks chez certains distributeurs. Après, ce sera la loi de l’offre et de la demande sur la baie ...
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par héspéridés, le 27 août 2022 à 08:34
Bonjour,
j’avais acheté une version vintage sur eBay y’a deux ans à un prix très intéressant, ça n’est pas encore trop dur à trouver
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par Farnesiano, le 14 novembre 2023 à 18:01
Bonjour Gregorio,
En réponse à votre avis du 27 août 22, j’ai encore vu des Patou, dont Joy en EDT et EDP, très récemment sur deloox.be et à des prix défiant toute concurrence, s’il n’est pas trop tard pour vous...
Joy, ce beau et si lumineux féminin que je porte régulièrement, tout comme le 19 de Chanel. Mais si vous avez la possibilité de découvrir 1000, ne la laissez pas passer ! Bonne soirée.
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