Arizona
Proenza Schouler
- Marque : Proenza Schouler
- Année : 2018
- Créé par : Carlos Benaïm - Loc Dong
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Gourmand - Sensuel
Remix vitaminé
par Juliette Faliu - Jeanne Doré, le 25 mars 2019
Pour son premier parfum, le duo new-yorkais a choisi un floral minéral solaire, entre fraise psychédélique et agrumes tie and dye.
Dans le monde des créateurs de mode qui font du parfum, les plus jeunes sont souvent les plus intéressants.
La fraîcheur de leurs idées parvient parfois à percer au milieu des nombreuses voix qui entourent le développement d’une formule. Il semble en avoir été ainsi pour Arizona, première fragrance du duo new-yorkais Proenza Schouler, qui fleure bon la fin des années 1990 avec son accord floral minéral très solaire, remixé sur la platine psychédélique des Chemical Brothers.
Le parfum assume son tie and dye de fleur d’oranger rose et bleu totalement artificiel, à travers la fraise et les agrumes qui rappellent les arômes des pastilles de vitamines, tandis que l’épaisseur gélatineuse des notes marines lustre le sillage.
Les créateurs n’ont pas craint de travailler des accords difficiles, une audace à saluer, même si le lissage final par des effets vanillés et sucrés fait perdre à la composition une partie de son propos.
Dans une interview récente donnée au magazine The Good Life, le directeur général de L’Oréal Luxe France, Tamim El Mili, confiait en réponse à la question « Arizona est-il un échec ? » que le parfum se développait plutôt bien dans les parfumeries de niche et au Printemps, avouant à demi-mot qu’il peinait à s’installer dans « une distribution très concentrée tenue par deux, trois enseignes qui ne cherchent que de grosses locomotives... »
La relative audace d’Arizona aura donc pâti de ce « business modèle » qui ne laisse hélas guère de place aux plus « petits wagons », face à la poignée de blockbusters très calibrés qui occupe désormais tout l’espace.
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Arizona, eau de parfum, de 59,99 euros/30ml à 125 euros/90ml
Cette critique est en partie parue dans le 6e numéro de Nez, la revue olfactive.
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par Nez inexpert, le 25 mars 2019 à 19:43
Pour se faire entendre dans la cacophonie des lancements, il ne faut pas hésiter à sortir des annonces tonitruantes et exagérées. C’est la pub, c’est de bonne guerre. L’ennui, c’est le retour sur terre quand on découvre le parfum : où sont les mannequins subjugués par mon charme ? Pourquoi ne me transformè-je pas en homme d’affaires à avion privé, en femme fatale ou en princesse Disney ? Pourquoi, en fermant les yeux, ne suis-je pas transporté dans les jardins de Babylone, les calanques ou le Taj Mahal ?
Dans le cas d’Arizona, dont on nous clamait qu’il n’était guère moins que révolutionnaire, la redescente est, comme il fallait s’y attendre, non climatisée. Voilà un floral fruité de plus, trop suave, trop gentil. Même si on n’a jamais senti exactement ce mélange-là, le terrain est familier et ce n’est pas celui de l’état en question.
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Oui, enfin ils sont gentils chez L’Oréal. On nous vend une fleur de cactus du désert d’Arizona… Mouais ? Bof.
Donc après on nous explique qu’il ne marche pas en raison des grosses sorties d’à coté… ben tient !
Et s’il n’était juste pas si original que ça et si la marque n’était pas si connue que ça hormis dans le milieu "fashion" de la Capitale ?
Perso, je ne l’ai pas trouvé si transcendant que ça, tout simplement !
Mais il est vrai que les grandes marques s’en sortent mieux à coup de grosses pub tapageuses.
Les très bonnes sorties se font de plus en plus rares, hélas.
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