Violette de Parme
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 9 heures
L’actuelle version EDP, testeur neuf en grand magasin, n’est franchement pas à négliger. Moins(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Bonjour à tous,
Je suis ravie de l’hommage ici rendu par Auparfum à cette Violette de Parme, de la Collection dite des "Colognes fines" de l’Institut très bien. Colognes fines, mais ce sont tout de même des eaux de parfums (dixit le site de la marque) dont la tenue est remarquable. Violette de Parme, c’est un bijou de printemps, poudré, précieux, un rien nostalgique et d’une incroyable poésie. Cette Violette est toute de délicatesse, mais sans aucune mièvrerie, un rien étrange comme peut l’être Après l’Ondée, ce qui paradoxalement la rend étonnamment moderne. A noter l’absence de muscs - du moins n’en est il pas fait mention - ce qui est pour moi une qualité à souligner, à une époque où les muscs omniprésents semblent être vraiment la solution de facilité pour donner du volume et une légèreté souvent cotonneuse aux parfums. Pas de muscs donc et pourtant la composition est "aérée", sans aucune lourdeur, florale et boisée. Les notes d’agrumes mais aussi la verdeur du galbanum soulignent l’originalité de la violette à la fraîcheur verte, aromatique, tendre, joyeuse et élégante. J’ai découvert il y a peu (et pourtant ce produit existe depuis des années et est devenu très difficile à trouver) le gel douche au lait de coton et coquelicot du Petit Marseillais, tout à fait délicieux, qui la complète- ou plutôt la précède - fort bien. Une bien jolie façon d’avoir à tout petit prix une mini gamme (en fait un seul et unique produit !) pour le bain qui complète cette merveille.
Une réelle parenté lient les trois "Colognes fines" : Rose de mai et Tubéreuse absolue, les deux autres créations de la gamme, sont également des merveilles et mériteraient également une critique. Peut-être que la Violette de Parme se distingue-t-elle par un léger surplus d’originalité.
J’avais découvert l’Institut très bien grâce à la critique de la Cologne à la russe, puis Très russe, ce somptueux parfum inspiré par cette dernière. Autre chef-d’oeuvre de cette maison : la Cologne à la française pour laquelle j’ai aussi eu un gros coup de cœur. A l’heure où tant de maisons de parfums se "lâchent" honteusement en matière de prix, sans que la qualité ne soit à la hauteur, l’Institut très bien mérite tous les éloges et se distingue par des créations vraiment remarquables. Merci à Auparfum de les mettre ainsi dans la lumière.