L’Eau des Merveilles
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
hier
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Coucou VeroVo,
Peut-être que vous n’aimez pas ce parfum. Et il n’y aucun mal à ça. Je vous conseille de jouer à essayer plus de parfum, plutôt que d’acheter à l’aveugle un parfum qui ne vous convainc pas vraiment.
J’ai aussi voulu aimer L’eau des merveilles, puis L’elixir, pour L’ambre, puis le Parfum, etc. Mais à chaque fois, ça a été le pétard mouillé, contrairement à la pub. Chaque concentration a un défaut, selon mon goût. L’eau et l’elixir sont fait pour ne pas durer, et laisser cette odeur salée et rétro sur la peau. Ce parfum est comme "les habits neufs de l’empereur", il y a un gros vide au milieu, et les gens plissent les yeux pour y voir ce qu’ils veulent, mais qui n’est pas. C’est sa qualité et son charme. L’ambre a un défaut typique d’ambre, il est directement plaisant, mais vite opalescent monocorde lourd et lassant. Le parfum est meilleur, mais plus masculin -ce que vous ne voulez pas-, il reste trop discret, et inutilement cher.
Il y a des parfums qu’on voudrait aimer, pour le nom, le flacon et l’image, pour ce qu’ils nous racontent. Mais on n’ose s’avouer que le parfum ne nous plaît pas. On reste tiraillé. Autant sauter sur la conclusion
Le parfum qui a remplit les attentes que j’avais envers L’eau des merveilles, c’est L’air du désert marocain de Tauer parfum. Le pétillant des mandarines, la bonne dose de sucre en poudre et de balsamique avec l’ambre végétal, la tonalité d’ambregris avec la bonne touche de jasmin naturel et d’encens. Il se différencie par une belle évolution de bout en bout, ses équilibres, et un sillage certes discret mais lisible et présent.
Ou peut-être que vous aurez plus de chance avec une autre création de Nathalie Feisthauer, Nuits indiennes ? (EDP, chez Louis Scherrer) Il est devenu dur à trouver. On retrouve des similitudes dans la signature, on quitte l’ambregris pour plus de benjoin (papier d’arménie), on retrouve les notes de mandarine ambré et musc un peu floue mais en plus lacté.
En parfumerie normale, je réfléchis à d’autres parfums à essayer. Peut-être qu’en évitant Shalimar en eau de parfum, vous arriverez au profil olfactif que vous recherchez ? Par exemple l’EDT de Shalimar est plus facile à porter et plus cologne, et parfois les flankers (les variations) "elixir..." "philtre..." machin de shalimar amplifie la facette qu’on voulait. Et en boutique hermès, on peut aussi sentir le pétaradant "l’eau d’hermès" qui reprend les aspects orangées en plus animalisé, et qui est abordable, ou les exclusifs comme "Cuir d’ange" qui est une caresse ambrée cuirée.