Sur "Dune" femme : la version s’est peut-être améliorée sur les dernières années. (Je dis bien "peut-être", et genre depuis 3 ans)

Autrement je confirme, la magie était partie. J’ai une amie, qui n’est pas versée dans les parfums, et dont c’était la signature olfactive. Elle l’avait purement et simplement abandonné après avoir été très déçue lors d’un rachat, il y a genre 10-15 ans. Votre témoignage s’ajoute à ceux que j’ai déjà entendu.

((Je le teste de temps en temps, mais comme parfois les testeurs sont vieux, c’est difficile de distinguer si la faute vient de la formulation ou du testeur tapé. Normalement, si dans le code à 4 signes, type 1A01, si la lettre en 2ème place fait partie de la 1ère partie de l’alphabet (A à M), c’est un testeur récent (autrement, si c’est N à Z c’est au moins antérieur à 2018))

Voici mon enquête, mais elle ne vaut pas mieux que des ragots :
1° J’attribuais le dégât à la raréfaction du bois de santal naturel, qui était passé de super et bon marché, à introuvable, et remplacé par des substituts pénibles. (le polysantol a une odeur de pot de fleur rouge-brique cassé) (Certain listing citent une note " bois de palissandre")
2° Votre anecdote avec votre chat me fait penser au lyral. (lien en bas) J’avais lu ailleurs que Dune était axé sur de l’indole -euréka !- et des notes tenaces de fleur blanche synthétiques et tenaces -pas que l’hydroxycitronellol du muguet-. (eurêka, une partei de la dissonance intéressante vient du côté "sale" de l’indole !). Or le lyral est une note blanche très tenace, elle était très présente au tournant des années 90, jusqu’à ce que la dose autorisée s’effondre. Par contre, dans le lien, il n’y pas de toux évoquée dans les effets secondaire, ça doit être une autre molécule floral -lilas ?- qui a subi le même sort. (Dans l’air du temps d’avant, et chamade parfum de toilette, ça faisait tousser les gens allergiques). Ca fait partie d’une panoplie de notes florales blanches qui ont comme disparue sous la réglementation. (La palette du parfumeur perd des molécules, qui permettaient avant de faire des illusions de chèvrefeuille, lilas, giroflée, etc. dans les notes de tête.) Par ricochet, elles ont désormais ne aura très années 80 début 90, et d’autant plus qu’étant bon marché, on les retrouvait à l’époque dans les "bombes à chiottes" et autre spray pour masquer les odeur.
3° Je sens comme de l’absolu foin, et de la lavande, dans les notes de tête, avec de la graine de carotte. Ce qui est drôle, car lavande et carotte sont comme une prémonition du futur Dior homme... mais je m’égare.
4° L’autre soupçon vient de quand Dior a refusé de rémunérer les sociétés compositrices de ses parfums et leur nez, et qui leur fournissait le concentré de parfum. C’est ce que le milieu a pudiquement appelé "le rapatriement des formules". (Les nez ont souvent des petites primes contractuel au rachat du concentré) Or, par cette petite radinerie mesquine -juste mon avis-, Dior a potentiellement perdu l’accès à des molécules captives, et autres astuces de parfumeurs. (Pour rappel, ce sont les molécules nouvelles que les grands groupes, Givaudan ou IFF, ne commercialisent pas dans un premier temps, et réservent à leurs compositeur pour essayer de fidéliser les marques.)
5° Le dernier soupçon, c’est le soucis d’approvisionnement en bon ylang-ylang dans le tournant des années 90-2000 chez Dior et ailleurs. Il y a eu une croyance, un effet de mode, comme quoi les nouvelles molécules de synthèse faisaient bien le job à elles seules. Seulement un bon ylang-ylang de 1ère extraction c’est assez génial. Ca a aussi une évolution naturelle "frais, floral, ambré vanillé", c’est une évolution comme en forme de gros S sensuel, qui soutient l’évolution des parfums qui en ont. Et malheureusement pour Dior, Diorissimo et plusieurs classiques en avait bien besoin. Ca c’est ce que j’ai lu, car sinon dans la réalité, les seuls ylang-ylang que j’ai senti c’était des qualités type "boutique nature et découverte" horriblement camphrée et pas du tout florales. Mais je sens bien la différence d’ylang-ylang dans les version d’extrait de Samsara, Chamade, Jubilation 25 d’amouage, ou les vieux vieux Dior EDT vintage dans leurs flacons pied-de-poule.
6° et la mousse de chêne.

Mais j’ai espoir que les génies arrivent à rééquilibrer la formule de Dune. Après tout, Mitsouko a aussi demander plusieurs année pour retrouver de la cohérence, après le gros choc de 2009. Les reformulations sont un vrai casse-tête, et demandent parfois des années pour arriver à un bon résultat.

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