Il y a du vrai dans vos observations. Le cynisme peut être une affectation pour attirer l’attention, un commode négativisme pathologique, un ersatz d’humour, voire un apanage hipster, ce qui serait une excellent raison pour moi de lui tourner le dos. Pour le rapport mépris / amour en revanche, détrompez-vous. Prenez le grand Desproges, qui combinait humour et cynisme, le veinard : la tendresse pour son prochain suinte de son œuvre (d’ailleurs la chronique de Vernon me rappelle ses restos du foie). Le mépris affiché, y-compris de soi, est une sincérité qui permet justement de conjurer le véritable mépris, sournois, primitif, qui nous caractérise tous. Mon cynisme découle du constat camusien de l’absurde et il en conserve l’amour. Le cynisme humaniste est un désenchantement mais pas un renoncement ou une sape malsaine qui toucherait au nihilisme facho.

Au fait, j’au eu 8/20 en philo au bac.

La niche est snob, bien entendu, mais ce n’était pas mon propos. Comme vous, je suis ici par passion pour le parfum, de Séphora à Jovoy, de Bourjois à Lutens, et j’apprécie les avis d’amateurs bien plus avancés que moi sur ce site hors pair. J’aime déconner quand j’écris sur un forum, construire des personnages loufoques (j’aime Molière, de Funès), ne prendre au sérieux ni moi ni les autres, n’y voyez pas nécéssairement d’amères attaques implicites. C’est aussi l’animosité à fleur de peau caractéristique des forums internet, et qui en dit long sur la nature humaine, que j’aime titiller.

Le Concorde, je ne le prenais plus tant que ça sur la fin. J’ai toujours regretté qu’il n’eût pas de 1ère classe.