Auparfum

Pionniers de la parfumerie de niche : Goutal Paris, la passion poétique

18 août 2020, 12:29, par Petrichor

Je suis en désaccord sur les disparitions que vous listez, et l’impression générale qui en rejaillit sur la marque.
. La violette et le chèvrefeuille sont toujours sur leur site.
. Le listing est peut-être bousculé par le Covid-19 et le creux habituel du mois d’août.
La e-boutique rouvre en septembre, ils disent. L’absence de certains parfums y trouvent peut-être sa justification.
Par exemple, j’ai souvenir qu’on trouvait encore il y a quelque mois "les nuits d’hadrien", "Mandragore (normal)", et les absolus -osef- (1001 ouds, ambre sauvage, vanille charnelle, rose oud)
. Si vous reprochez à Goutal d’avoir arrêter "Myrrhe ardente", il faut leur attribuer le mérite de maintenir "Encens flamboyant", "Ambre fétiche", et "Musc nomade".
. "Eau du ciel" et "Quel amour" avait été réédités temporairement il y a une poignée d’années (soldé à 90€ les 100ml). C’était avec "Heure exquise", qui lui a été maintenu. Il y a espoir.
. On peut ajouter "Ninfeo mio" et "Nuit étoilé" aux néo classiques, et "Rose absolue", et -enfonçons le clou- "Songes" EDP. (Big love pour "Ninfeo mio")
. Certains disparitions ne comptent pas vraiment. Par exemple, je trouve "Folavril" assez bof", la "tubéreuse" a toujours été cachée dans les tiroirs (très chère, très proche de l’absolu, et de ses facettes dérangeantes). Le jasmin ne sortait pas du lot. Bref, ces disparitions-là sont le revers d’une marque qui a beaucoup créé. Tout le monde n’est pas Serge Lutens, qui maintient ses "orphelins" aux palais-royal.
. Ma wish list, s’il y a des rééditions temporaires : "Le néroli" d’avant, et "L’eau du fier" que je n’ai jamais pu essayer.

@Hélianthe :
J’ai trouvé les orientalistes très corrects.
Contrairement à la clientèle moyen-orientale, je pense qu’ils visaient la niche -c’est-à-dire nous-, qui raffole d’encens.
La pâte d’Isabelle Doyen a garanti une familiarité avec les autres goutal, et un joli résultat. Je trouve ça bien que la marque ait conquis d’autre contrée, et n’en soit pas restée aux bouquets fleuris romantiques.
J’aime le rendu brut et biblique conféré au traitement de chaque ingrédient. La version extrait illustrait un peu mieux la présence de l’absolu et du résinoïde de chaque ingrédient, ainsi que leur intensité à retardement. Mais c’était une version en édition limitée.

Il y avait déjà l’influence de milliardaires dès la naissance de la marque. Jadis c’était Mme Tattinger, aujourd’hui les coréens de "amore pacific" qui semblent vouloir étoffer leur porte-feuille de marque avec des marques de prestige. (On n’est pas loin de ce que fait le groupe Lauder avec Malle).
Il est trop tôt pour être Cassandre. Bien sûr on a peur du tropisme, qui pousse certains milliardairse à croire qu’on peut refourguer n’importe quelle daube sous un nom aimé. Suivez mon regard. :D (D’ailleurs la transformation de "Annick Goutal" me fait grimacer. Ca me rappelle l’aphorisme "maintenant, Dior, c’est Nike", une fois le "Christian" retiré.)

Et maintenant pour la critique :
. La hausse des prix.
(Parce que certains parfums restent des eaux de toilette) (Mais on ne peut pas être gagnant tout le temps.) (Néanmoins je ne détecte pas de triche sur la qualité des ingrédients naturels.) Songes et Sables gardent un bon rapport "qualité & intensité / prix".
. Les parfums récents ont des flacons moches, et n’ont pas le talent de ceux de Isabelle Doyen.
Si on ôte le pompon, on a un flacon tubulaire générique de sous-sous-marque.
Et je n’ai pas eu de déclic sur ces nouvelles compositions.

Pour moi, Goutal, c’est Isabelle Doyen aux manettes (avec Camille Goutal), et pas en simple consultante. J’ai l’impression que les propriétaires de la marque nous mentent, et qu’une partie de l’indépendance artistique a été perdu. Les créations de "Mathieu Nardin" ne comptent pas, pour moi, ce ne sont pas des Goutal, donc j’attends l’annonce des "vraies" prochaines créations. (désolé s’il lit ces lignes.)

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