Auparfum

Daim Blond

6 avril 2010, 20:06, par Jicky

- Daim Blond.

- Nan. Pause, on la refait. C’est pas ton premier avis sur un Lutens ?

- Ouais p’têtre ...

- Bref, vas-y mon chou, t’as la parole !

- Ok, j’y vais.
Daim Blond, je l’ai senti il y a peu, alors que je vagabondais - seul - dans une rue gorgée de monde. Je voulais me détendre, presque atteint d’agoraphobie, et entre dans un Séphora. Lumineux, splendide dans son écrin épuré je prend ce parfum tant de fois rêvé.
Tout de suite, la mouillete prend vie, ce qui a tendance à devenir de plus en plus rare de nos jours, et me voila qui décole. J’associe directement, sans passer par les notes héspéridées habituelles à une note qui me semble de fond où règne, pour moi, en maitre l’iris. Même du beurre d’iris. J’avais eu l’occasion de sentir de l’absolu de beurre d’iris il y a longtemps (dans ma jeunesse^^) et Daim Blond me le rappelle avec une note animale en plus, le tout installé dans un confortable fauteuil avec petites apsérités et couleur blanc cassé. Il nous transpose dans un tout autre univers, loins des parfums de pouffe qui sont pourtant bien plus portés :(. La note cuirée s’associe avec mon iris peu longtemps après le départ et forme un aspect arrondi à la sphère en devenir. Le fauteuil s’arrondi, se subtilise encore plus et voit en outre sa note que je perçois comme étant une belle iris se développer. A la limite du n°19, Daim Blond est une couronne sur un empire tissu rapeux. Il est noble, distinct et pour moi très tactile, sensoriel. Un petit salon moderne en bois clair très lumineux et assez spacieux, où trone quelques plantes vertes et une porte fenètre ouverte vers une forêt sauvage, animale. Sur une table basse en noyer, deux petits carnets de voyage attachés par une ficelle, recouverts là d’un cuir, du daim. On y note, ses impressions, ses confessions : on parle véritablement à son parfum. Mais Daim Blond n’est pas non plus trop lisse, sans avoir des échardes dans son parquet, il présente quelques asprérités, des petits rebonds. Une vraie poésie du Moyen-age : en décalage avec son temps et pourtant une beauté du style. Lutens nous étonne, nous choie, nous émerveille.

- Couper ! C’est dans la boite !

- Vas-y, t’as cassé mon speech.

- Rhoo c’est bon,

- Vive L’odorat

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