Santal Royal : quand Harrods rencontre Guerlain
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Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
il y a 3 heures
Encore une attaque gratuite de Blanche ! Décidément qu’elle est subversive cette fille ! Et en(…)
il y a 7 heures
Bonjour inexpert, En fait on était encore le 13 pour moi (décalage horaire oblige)... il était(…)
il y a 23 heures
On se sent un peu seule ce 14 février ?
Accord intercontinental
Lavis en rose
L’encens sans l’église
Testé par étapes les Absolus d’Orient. Si la démarche commerciale était prévisible, elle pouvait s’avérer tout de même intéressante puisque Wasser est aux commandes. J’étais donc curieux. Pourtant bien exécuté, l’Ambre Éternel ne m’a pas touché même si je dois lui concéder en fond une douce chaleur. Mais j’ai tant d’autres références ambrées dont e. a . le Fétiche de Goutal, le Russe de Parfum d’Empire, l’ambre médicinal de Santa Maria Novella, le plus récent Molinard - merci à DOMfromBE de nous l’avoir tant vanté ici :-). Le Santal Royal ne m’émeut guère plus, il me laisserait presque de glace, un comble, s’il n’y avait cette note fruitée ambrée qui le rend sexy mais sur la longueur, cet accord me fatigue et va jusqu’à m’écœurer parce que au final il ne s’éclaircit pas et devient collant, épais, trop dense et trop lourd à mon nez. Ma surprise et mon bonheur viennent de l’opus dont j’attendais le moins : l’Oud Essentiel. De structure " orientale " hyper classique avec ses notes d’oud, d’encens, de cuir, de rose, d’encens, de myrrhe (?). Le parfum démarre sur des notes plutôt râpeuses mais troublantes puis la matière cuirée apparaît comme celle de l’odeur d’une peau (celle d’une noble bête) retournée, enrobée d’un encens résineux addictif, rehaussée d’une épice troublante qui chauffe une fleur ici discrète mais bien présente et selon moi réellement magnifique, la rose, une rose mystérieuse que souligne un bois de cèdre bienvenu. Cet oud qui pourrait s’aligner sur tant de parfums communs, de créations vulgaires, me semble fier, même racé, d’abord hautain et presque dédaigneux puis s’adoucit, s’assouplit tout au long de l’évolution en se laissant apprivoiser lentement, subtilement mais sûrement. Plutôt réussi, il serait l’exact pendant masculin de la Rose Nacrée du Désert, avec une rose plus sourde et un cuir plus fier, à la façon d’un Bel Ami. Un Guerlain facile ? Pas tant que ça. Fashion victim ? Pourquoi pas. Et on pensera ce qu’on voudra des flacons de la série et des noms racoleurs qui l’illustrent. J’aurais tellement qu’un parfum de ce type eût un nom typiquement oriental tel que Bajazet, Baalbek ou... Soliman ! À découvrir en attendant le Cuir Intense.