(déso pour la tartine de texte)

Dans l’ensemble je suis d’accord. Car on oublie qu’il y a des parfums beaux et "complets", qui s’affranchissent des contraintes du budget et des règles sur les allergènes. (Perso, j’aime l’eau d’été de Nicolaï. Je retrouve une part de Habit rouge dans la cologne n°4711 de Muelhens. Et en pharmacie j’aime acheter l’eau de rose bio en flacon bleu)

Néanmoins, même si on peut critiquer le rapport qualité/prix des nouvelles marques confidentielles, et les prix à la hausse, certaines compositions requièrent plus d’argent pour les ingrédients. Et ça se retraduira forcément sur le prix de vente.
Au lieu de se réjouir du choix, au détriment du prix, on finit par trouver aussi que les bonnes trouvailles sont rares. Elles sont diluées dans toutes ces sorties, et on risque de perdre le plaisir de chercher.

Il y a des solutions intermédiaires pour obtenir les parfums chers*, souvent en plus petites quantités. Mais je déplace le problème : Je comprends votre désir de vouloir porter souvent le même parfum, sans arrière-pensée pour le flacon qu’il faudra racheter derrière.
Je suis plutôt de l’autre école : je porte rarement du parfum, j’ai un large choix, et je fais flèche de tout bois pour payer moins cher.

Même avec les bonnes astuces, et du temps, c’est vrai qu’il faut un minimum d’argent pour se créer un espace de jeu. Et c’est vrai qu’on aime pouvoir s’offrir le flacon en magasin de temps en temps. Parce qu’on en retire un plaisir, un sentiment diffus de reconnaissance sociale, avec le passage à la caisse, le flacon, le totebag, les échantillons etc.
A l’inverse, le prix des parfums peut être vécu comme une violence sociale, et ça peut paralyser. Ce qui est une double peine, car sur internet il y a vraiment de quoi faire. Cette violence sociale sera toujours là, diffuse, car elle fait partie du rapport "amour/haine" que le marketing recherche dans chacun de nous, pour susciter son intérêt.

Et pour conclure, le vrai sujet c’est la disparition du "moyen de gamme", comme pour les vêtements. Quand on fait son shopping dans la vrai vie, on se retrouve vite entre des magasins trop chers pour ce que c’est, ou du pas cher façon "petit plaisir". Pourtant, il y a encore 25 ans on trouvait encore du moyen de gamme, honnête, avec un bon rapport qualité/prix. (C’est un peu nos L’artisan parfumeur et Goutal avant les rachats et la hausse de +50% sur tous les prix) Mais je ne blâme personne : si beaucoup de boutiques ont crevé -ou que les gens sont partis en retraite sans qu’il y ai une relève-, c’est peut-être précisément parce qu’elles ne vendaient pas assez chers, et que les gens peuvent être ingrats. (Quoique Sephora Nocibé et Marionnaud ne jouent pas le jeu non plus. Ils ont été condamnés en 2006 pour "entente illicite" -maintenir artificiellement les prix hauts- , et comme ces infractions sont difficiles à prouver et faire condamner, ça ne m’étonnerait que ces mauvaises pratiques continuent) **

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* Comme solutions intermédiaires, même sans être sur Paris, à condition d’accepter de ne pas pouvoir en mettre beaucoup :
. décantage en spray de 6ml (par exemple sur beauté-test, mention spéciale pour les extraits Guerlain),
. politique d’échantillon sur le site des marques (ex : Heeley) (les 5x12ml de MDCI pour 90€),
. flacons entamés revendus sur ebay, ou sur le groupe de passionnés facebook "la Bourse Des Parfums",
. discounter
. rachat de miniatures anciennes sur ebay

** https://www.jurifiable.com/conseil-juridique/droit-de-la-concurrence/entente-illicite