Guerlain : nouveaux flacons, futures disparitions ?
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
hier
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Chapeau bas, AuParfum !
L’analyse est juste, fouillée, implacable et, j’en ai peur, prémonitoire.
Guerlain, ce grand cadavre à la renverse, présente tous les symptômes d’une maladie qui ne pardonne pas. Engageant le pronostic vital de la Qualité et de la Créativité, elle a pour nom : la rentabilité-avant-tout.
Et nous assistons, la larme à l’œil mais impuissants, au saccage d’un patrimoine deux fois centenaire.
Heureusement, pour défendre les couleurs de la parfumerie d’auteur en France, il y a encore... euh, attendez, qui au fait ?
Francis Kurkdjian ? Ben non, sa Maison éponyme est tombée de plein gré dans les bras de LVMH, justement.
Oui, c’est comme cela désormais, il faut se faire une raison : la niche qui a du potentiel se fait racheter par les mastodontes du secteur.
Alors, en attendant que LVMH, L’Oréal ou Estée Lauder leur mettent le grappin dessus, chérissons les créations de Marc-Antoine Corticchiato, de Pierre Guillaume ou de Patricia de Nicolaï. Bientôt, il ne sera plus temps.
#MakeGuerlainGreatAgain (mais c’est pas gagné !)