Trésor
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Interrogeant les mondes visuels et olfactifs, deux expertes échangent en écho au dossier publié dans le dix-huitième numéro de Nez, la revue olfactive.
hier
Toute une époque que ce VC Pour Homme ! Cuir suave d’une complexité envoûtante. Un grand masculin(…)
hier
Bonsoir Adhara, Merci de nous avoir communiqué cette bonne nouvelle. En fan de ce mythique(…)
hier
Profitez-en il y a une promo sur leur site web en ce moment sur plusieurs références(…)
Jardin impressionniste
Lavande délavée
Église en flammes
A « 60% composé de cinq molécules » ou « 80% de quatre produits de synthèse » : je ne sais d’où l’on tient ces chiffres vus plus haut mais au moins l’un de nos amis devrait vérifier ses sources, les deux propositions semblant vaguement antinomiques dans les termes... Mais aux diables les chiffres, après tout le nombre « ne fait rien à l’affaire » ! Certes, Trésor, c’est un peu cheap, c’est un peu dadame, un peu doucereux, mais si les chiffres plus hauts s’approchent de la vérité, j’ai envie de crier au géni.
J’avoue avoir conçu un mépris violent pour ce parfum, au temps où il ne quittait pas « le top 10 des ventes, » par snobisme, principalement. Ce succès m’exaspérait d’autant que le jus est réussi.
Aujourd’hui j’affirme volontiers que Mme Grosjman, qui a eu l’élégance de confier un jour que jamais son triple succès des roses (Paris, Eternity et Trésor) n’aurait vu le jour sans la voie ouverte par M. Guerlain avec Nahema, est je crois digne de tous les éloges pour ce parfum, à l’allure évidente, entière, enveloppante quoique aujourd’hui un tantinet surannée.
Je crois me souvenir que M. Roudnitska, dans l’édition précédente du Que sais-je consacré au parfum, déplorait le trop grand nombre de composés participants aux parfums contemporains de son ouvrage, les éloignant de ce qui pour lui relevait du beau dans la création olfactive. Il prétendait même que le seul produit digne d’intérêt sorti depuis longtemps était une création pour la grande distribution, un « Clin d’œil » de chez Bourgeois, si ma mémoire est bonne, qu’il distinguait justement pour sa simplicité, et son peu de « molécules ».
Alors réussir une fragrance aussi tenue, aussi généreuse, à l’allure un peu baroque, mais d’un baroque français plein de mesure et de distinction, avec si peu de moyens, relève pour moi peu ou prou de l’art. Tandis que tant de parfumeurs pourtant fort réputés s’en tiennent bien souvent aujourd’hui à un artisanat affecté et laborieux.