Diorella
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 22 heures
Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
C’est juste une question de perception et de jugement. Je viens du milieu de la mode, donc très à l’aise pour apprécier ce qui marche ou ne marche pas. Dans ces cas là je m’en remets à ce qu’en penserait Mademoiselle Chanel, qui avait un point de vue, une vision moderne et intemporelle de la femme, et qui fait qu’aujourd’hui quand on demande aux gens du monde entier de nommer une marque française, ils répondent Chanel à plus de 60%, ce qui est vraiment extraordinaire. Une jeune fille aujourd’hui peut porter une veste Chanel vintage ou le 2.55 avec un jean, non seulement ce sera superbe mais ce sera un look classique intemporel. Il existe un documentaire où l’on voit Yves Saint Laurent travailler juste avant son départ, il se pose des questions à ce sujet, à un moment donné il fixe une de ses robes sur un mannequin et demande qu’on retire tout ça en s’exclamant que ça fait vieux, ça va pas du tout. Bon voilà, c’est un jugement critique sur une pièce, est ce que c’est de l’art, de la philo ou de la poésie, j’en sais absolument rien et Mademoiselle Chanel vous répondrait exactement la même chose, enfin je pense. D’ailleurs, elle disait que dès une collection vient être présentée, elle est déjà démodée, et qu’il faut penser à la prochaine.
Cela dit je reconnais que la parfumerie ne fonctionne pas comme les collections de haute couture, mais je ne pense pas que ce soit de l’art non plus, et prétendre que Mitsouko est plus intemporel que Diorella c’est un jugement de couturier en quelques sortes.