Equivalenza, la parfumerie low-cost débarque en France
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Oui il y a des beaux parfums pour pas cher, et beaucoup sont chroniqués ici. Mais ils restent souvent des exceptions, des "bonnes surprises" au milieu de la soupe, ou bien sont cantonnés à 2 ou 3 marques qui proposent des gammes qualitatives.
Dans le cas présent, le problème n’est pas tant le prix - qui effectivement ne veut rien dire, surtout quand on voit ce qu’est devenu le marché de niche - mais tout le bla bla prétentieux autour et le plagiat de formules célèbres.
Lorsque je suis rentré pour la première fois dans une boutique Ulric de Varens, j’y allais vraiment sans apriori. Et pour cause, je ne connaissais pas du tout la marque et que le côté "maison de niche chic" du lieu ne me laissait guère imaginer ce que je pouvais y trouver. Puis le bonhomme m’a tout de suite déballé ce type de discours, sur la grande qualité de leurs produits, sur le grand nez qui est derrière, sur les belles matières, sur leurs faibles marges comparé aux grandes marques, sur les ressemblances confondantes (mais toujours totalement fortuites, évidemment) avec les plus beaux parfums du marché. Alors je me suis laissé convaincre, et l’ai laissé me vaporiser ses machins sur les bras. J’étais dans une période vanille, alors je teste ça en premier : un fond musqué fleuri bien féminin, pour ne pas dire jeune fille en fleur, avec de la vanilline fadasse bizarrement foutue par dessus. C’est moche, cheap, shampouineux et écœurant. Second test : un santal. Et là je ne vois pour ainsi dire aucune différence avec le premier : même base musquée fleurie et sucrée, et avec non pas un santal mais une sorte de benjoin synthétique posé là-dessus. Du coup j’ai voulu aller vers des choses différentes, des basiques : une rose, un jasmin... toujours la même base écœurante et pauvrette, et toujours une misérable matière synthétique collée dessus pour justifier le nom. Je demande alors à tester les masculins, et le monsieur tout de suite me déballe tout un discours sur l’excellence de leur best-seller, leur "Terre d’Hermes à eux". Si si ! Une base fougère ringarde et cheap comme un déo Axe, avec un vétiver chimique et lessivé et des agrumes de rince-doigt. Et pour tous les masculins, même recette : base fougère, puis une note minable par dessus. Ces tests m’ont tellement retourné l’estomac que j’en ai laissé le contenu à quelques mètres de leur boutique.
Ici il ne faut même pas chercher le "bon rapport qualité-prix". Même à 15€, ces produits sont de sombres arnaques, une façon de faire du chiffre, du quantitatif au détriment du qualitatif. On peut faire beau pour pas cher, l’Occitane ou Roger & Galet en sont la preuve. Mais vu le discours, le positionnement et "l’historique" de la marque, je crains qu’Equivalenza et ses formules plagiées soient davantage dans la veine De Varens. Mais je me trompe peut-être !