Guerlain fait renaître son patrimoine
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Un siècle après l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, trois experts explorent son influence sur le parfum.
il y a 17 minutes
Bonjour tristesse. On fait tout une smala d’un insignifiant village, dans un quasi-pays,(…)
il y a 2 jours
Bien incapable d’en donner une description détaillée, je trouve simplement que c’est un bel(…)
il y a 3 jours
Bonjour, Apparition sur le site Caron des extraits de Bellodgia, Farnesiana , Or Et Noir et(…)
Volutes et voluptés
On dirait le Sud
Bain de tendresse
Bonjour,
je me suis rendu dans cette si fabuleuse boutique Guerlain. Et Dieu, quelles émotions : deux heures et demie de sniffage (oui 2h30 !!!), et je ne peux que recommander d’y aller (petit thé, salon privatif, Bach au loin). Je ne suis pas un très grand descripteur, mais en gros, on sent bien la patte Guerlain, en note de tête et de coeur. Je me suis demandé pourquoi Françoise, la conseillère si gentille avec laquelle j’ai passé ce temps me demandait si j’aimais les parfums anciens : je pense que nimbre d’entre eux ne trouveraient résonnance actuellement pour la majeure partie de la population comme pour la Petite Robe Noire.
Cela étant, à considérer que les collections exclusives sont exclusives, pourquoi ne faire pas vraiment "niche "avec ceux-ci, je pense qu’il y aurait de quoi (quoique question finances, faut vraiment se calmer parce que ç’a encore augmenté )
Mes préférés : bouquet de faunes+++++++++++++ , juste délirant dans sa construction, aussi facetté que l’est vol de nuit, à mon sens, avec des odeurs animales bien puissantes comme il faut
Après l’ondée extrait : au prix où on le trouve, quand on le trouve, pas question...jusque ce que je sente cette merveille irisée, giroflée, poudrée, bref le bonheur.
Sillage : classique pour en jeter quand on est une jeune femme habillée de fourrure et de gants en daim et qu’on s’appelle Rita Hayworth.
Le Parfum des Champs Elysées : rien à voir avec le gentil mimosa de Champs Elysées : ici, civette pour les cheveux qui devait passer sur les Champs encore à cette époque, assez brut de décoffrage, des fleurs, du foin, de la paille, on aime ça ;)
A part, A travers champs, candide effluve, fleur qui meurt, guerlinade, qui sont de beaux grands floraux (vite dit, mais je ne suis pas spécialiste), très symboliste, parfums abstraits, comme le muguet qui est bien loin de diorissimo par exemple. On ne peut pas ne pas sentir un Shalimar qui sera créé un jour ou l’autre. On pourrait se dire qu’en fait, Shalimar est resté, mais cela aurait en être un de ceux-ci. J’ai moins accroché à Cachet Jaune, parfum porté par la mère de Jean Paul Guerlain : floral classique, classe mais sans trop de particularités.
Voilette de Madame et Mouchoir de Monsieur sont très bien construits, cohérents, sans heurts, avec de réelles lancées vers Jicky.
Pour terminer avec exhaustivité, Pao Rosa, eau de cologne simple, fraîche, mais qui se finit par de la civette je pense en fond. Me fait sacrément penser à Jicky dans la même concentration en vintage. Il faut sentir Vega pour le comparer à l’eau de toilette : c’est plus plein, plus puissant, est à resituer dans son contexte où les floraux aldéhydés étaient un exercice de style obligé.
Atuana, surprenant sur une réflexion sur île des Marquises : la végétation en émoi, avec un orage humidifiant l’atmosphère et on le soleil vient rendre moite la luxuriance et la verdeur d’une végétation étouffante. J’aime beaucoup, mais à porter, ce n’est pas trop mon style
Voilà pourquoi j’aimais Rosine : le parfum de Sarah Bernahdt, je crois qu’à ce stade, j’étais saturé en mousse de chêne, en bouleau, etc ! car je n’y sentais que Shalimar, et tout finissait par se ressembler (ben oui, se prendre de la civette plein la figure sur 19 mouilllettes ;))
Coque d’Or, fabuleux, je trouve, travail sur l’iris : ISM n’a qu’à bien se tenir ! Va ressortir dans un flacon ad hoc à....17 000 euros... on se le décante un de ces quatre ?
Pour terminer, et non un des moindres, un Cuir de Russie fabuleux, très cendré, très braisé, on est dans le cuir d’un accident de la route qu’a mangé du goudron pas frais. Bien loin de l’edt de Chanel (plus un floral jasminé aldéhydé) et de l’extrait Chanel (fumé, mais pas encore tout à fait celui de Guerlain).
Bref, un moment de privilège, à l’échelle de la maison, intimiste (et qui doit le rester, j’espère que ce ne sera jamais un service proposé payant plus tard), sur RDV, qu’il faut vous planifier absolument (les groupes sont encouragés, et j’en suis pour la prochaine partie ;))