L’Air du temps
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 22 heures
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
J’ai reçu hier, grâce à un ami italien un flacon d’Oeillet Sauvage de l’Artisan Parfumeur, un parfum créé par Anne Flippo en 2000, dans la collection "Je t’ai cueilli une fleur" (aux côtés de Verte Violette et de la Jacinthe des Bois) et malheureusement disparu en 2006, à cause des règlementations sur l’eugenol. J’aurais aimé avoir votre avis, pour ceux qui le connaissent. Pour ma part, j’ai été très surpris, je m’attendais à un oeillet très réaliste, et ce n’en est pas vraiment un. En tête, je retrouve tout à fait la sensation que j’éprouve en plongeant le nez dans un bouquet d’oeillets, puis rapidement, le parfum évolue vers une facette ylang et lys avant de se poudrer légèrement et de reposer sur un joli fond héliotropé et vanillé. C’est une création ravissante, délicate, tendre et très maitrisée, assez cosmétique, verte, solaire, poudrée. Il me rappelle un peu le regretté Summer by Kenzo et même Baiser Volé.
En revanche, j’ai l’Oeillet Mignardise de Roger et Gallet, un ancien parfum de la maison, dans une version des années 60, beaucoup plus réaliste, très joli également, mais un poil caricatural, car un peu trop eugenol.
Avec Opium et Jickouille, on se disait que finalement, le plus bel œillet c’était l’Air du Temps (que je préfère à Bellodgia), vintage, bien sûr :), même si ce n’est pas un soliflore mais un vrai bouquet floral.