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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
hier
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Bonsoir encore Corto Maltese.
Les réponses de chacun(e), dont Jeanne, me semblent bien pondérées et modérées. Seuls comptent, non la couleur de peau ou des cheveux semble-t-il, mais plutôt le PH, l’hydratation et les hormones probablement qui influent sur l’expression/évaporation de certaines molécules plutôt que d’autres...
Trop de contraintes existent pour s’en infliger encore davantage je crois. Alors, comme les autres participant(e)s, j’ai juste envie de vous conseiller de profiter pleinement des parfums qui vous tentent ou vous plaisent.
Seule contrainte toutefois : choisissez plutot de "bons parfums" que les "mauvais" ! ^^
Un autre point soulevé que je souhaite développer un peu est celui concernant la tenue du Concentré (de l’Eau) d’Orange Verte.
Il est vrai que comme l’a très justement indiqué Chamade, des phénomènes d’habituation cognitive ont pour but de libérer les capacités neuronales des informations superflues. Ainsi, on sent moins son parfum après quelques minutes, le temps que le cerveau perçoive que cette information, en dehors de son aspect esthétique plaisant ou non, n’est pas essentielle à la survie immédiate de l’être vivant concerné. De même, après plusieurs mois, on percevra moins son parfum, surtout s’il est unique. Le cerveau économise les informations répétitives inutiles pour laisser la place à la perception d’informations vitales ou essentielles.
Mais, dans le cas raconté par Corto Maltese, il a été indiqué qu’il s’agit de deux généreux pshitts effectués sur le poignet. Il ne s’agit pas d’un parfum porté amplement qui peut saturer. Mais d’un parfum testé sur un bout de peau, situé sur le poignet, zone pas franchement proche du visage et du nez, si on ne "force" pas le rapprochement de ladite zone vers la tête. La fragrance et son évolution a été évaluée en test, donc, il ne peut pas y avoir de saturation et d’habituation cognitive dans ce cas à moins de rester le nez collé au poignet de longues minutes sans discontinuer. Le souci est ailleurs, et, il est assez simple.
L’Eau d’Orange Verte est fort belle. Mais, afin de préserver la luminosité et la transparence d’agrumes frais juteux, la base est inexistante afin de ne pas troubler l’effet. Cette Cologne est connue pour sa beauté directement corrélée à sa très médiocre tenue. Tout simplement, elle ne tient pas. D’où le Concentré d’Orange Verte, plus concentré, plus boisé et musqué afin de tenter d’en augmenter la ténacité. Il est un peu moins naturel et pétillant, un poil plus brumeux. Mais, la tenue, si elle est améliorée, n’en est pas pour autant devenue pour ce parfum celle d’un guerrier ou d’un marathonien. Quelques heures est déjà un bon résultat s’agissant de ce parfum-ci.
L’ébauche de liste effectuée par Corto Maltese est variée et déjà bien assez longue, surtout avec les ajouts effectués fort à propos par certain(e)s, elle me semble bien assez judicieuse et suffisante en l’état.
N’hésitez pas à nous raconter la suite de vos découvertes, ses écueils, ses déceptions, ses surprises et ses conquêtes prévisibles mais bien heureuses. ;-)
Bonne soirée.
Opium