Auparfum

Un Matin d’Orage

19 octobre 2012, 01:14, par moskoe

Bonjour à tous et à toutes,

bien que je lise quasiment quotidiennement ce blog depuis maintenant 4ans, je n’ai jamais sauté le pas.
Voici donc mon premier avis (premier avis de ma vie sur un site quel qu’il soit !)

Tout d’abord, merci à vous tous qui alimentez ce site en commentaires passionnants et souvent poétiques. À force de vous lire je commence à vous connaître un peu, du moins ce que vous laissez filtrer de vos personnalités, et je suis toujours ravie de vous retrouver dans vos pérégrinations en quête de la beauté. Merci aussi à Jeanne, qui a su mettre en place et faire vivre cette mine d’or du net, devenue référence, et qui offre des critiques variées, personnelles et DE QUALITÉ (denrée rare, de nos jours...)

Si j’ai choisi Un matin d’orage pour me lancer, c’est parce qu’il est le premier parfum acheté complètement à l’aveugle après avoir lu les critiques sur auparfum. (ainsi que qqs autres blogs référencés dans "l’actu des blogs" et qui sont, eux aussi, très bien écrits).
J’ai été très intriguée par les notes décrites, l’accord métallique, la pureté etc... mais je pense que ce sont surtout les avis de Jicky (pour la description précise des notes) et Phoebus qui m’ont achevée !
"quand j’essayais d’enlever l’eau de pluie d’un revers de main avant de poser mes fesses sur la balançoire pas vraiment plus sèche qu’avant ; puis en général, juste après, j’allais tirer une branche de pommier, la lâcher et rire en me faisant tremper par une pluie de gouttelettes, de feuilles et de pétales de pommier, avec toujours en fond un mélange d’effluves d’herbe mouillée et de macadam trempé" copiright Phoebus.
Alors bien sûr nous n’avons pas eu la même enfance, mais les jeux dans le jardin sous la pluie ont aussi marqué la mienne, et tout ça m’a touchée.

Hop un coup de tête, quelques clics, un paypal et quelques jours plus tard dans ma boite au lettres ! C’était plutôt téméraire pour un porte monnaie d’étudiante ! :)

Coeur battant en ouvrant le colis, ... 1er pshit ....

... comment a-t-elle réussi à faire ça ???
comment a-t-elle fait pour créer cette étincelle olfactive, ce crissement frais sans être jamais froid, comme si l’on mordait à pleines dents dans une pêche pas mûre, un peu acide, croquante... on la sens sous la dent, elle devient tactile, on discerne un aspect presque métallique, l’eau, l’eau froide sur les pierre.
Dans ce premier shoot je distingue aussi quelque chose d’aromatique, qui pique très brièvement le nez, comme une feuille de menthe sauvage froissée, ou du shiso ? impression très fugace (pas d’impression mentholée) mais bien là.
Pour moi, les premières notes sentent réellement le printemps. Le vent frais et pur, le petit matin frisquet, les fruits goûtés sur l’arbre avant maturité, la pluie sur le métal froid des bancs.
C’est vif, humide, mais pas vert à proprement parlé car aucune trace de l’âpreté verte du galbanum que l’on peut retrouver dans de nombreux parfums dits verts...

Ensuite, assez rapidement (et encore plus sur la peau), il prend une tournure radicalement différente.
J’ai lu dans un avis qu’on lui trouvait une ressemblance avec l’eau croupie d’un bouquet de fleurs fanées. Je comprends tout à fait ce point de vue mais ce n’est pas pour autant négatif à mon sens.
Il est vrai que j’ai une nette impression de fleur qui se fane. Non pas l’odeur de la fleur fanée, c’est plutôt la fleur coupée, épanouie dans son vase qui commence à "tourner" et diffuse ses dernières effluves dans son dernier sursaut de vie ... c’est bien glauque mon histoire ! je vous l’accorde... bon, on ne parle que d’une fleur, hein ! :)
Plus concrètement, ce qui était au départ fusant et pétillant se fleuri et se chauffe, tourne un peu. Cela reste très naturel, palpable, mais n’a plus la même identité : de fruit pas mûr, on passe à fleur flétrie.... Et ce glissement se fait sans aucun couac.
J’imagine que c’est ici qu’on rencontre le gardénia, ça paraîtrait logique, mais c’est une fleur que je ne sais pas reconnaître.
Et puis, le fond qui s’est légèrement animalisé, s’étale doucement sur la peau pendant longtemps, comme un chat qui s’étire de tout son long, au soleil, en ronronnant. ("tu sens le chat" commentaire mon amoureux, le nez dans mes cheveux) (je précise que c’est un compliment ! ;) )

Je n’avais jamais rien senti de tel auparavant, je considère vraiment ce parfum comme un tour de force, qui allie des opposés sans aucune dissonance, en toute logique. De plus, je le trouve très signé, reconnaissable entre mille, malgré les filiations avec d’autres "floral aqueux" qu’on peut lui trouver.

La seule petite critique que je pourrais faire seraient peut être un aspect un peu acide que j’ai décelé quelque fois, selon la température extérieure, mon humeur, ou je ne sais quoi... malgré sa légèreté apparente, il est assez envahissant et je le sens longtemps à chacun de mes gestes. Mieux vaut, à mon avis, le porter au printemps, par température encore fraîche (notes fusantes +++) , plutôt que l’été où il dévoilerait surtout ses facettes "fleur flétrie". (à moins que ce sois l’effet recherché)

Bref, pas déçue pour ce premier achat-kamikaze... et c’est là que tout a commencé !

 :)

(je bats presque opium pour le pavé... les prochains seront moins longs, promis.)

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