Choisir son parfum...
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À quelques jours de Noël, nous avons dressé une liste (non exhaustive) des publicités de parfums qui ont croisé notre regard dans la rue. Voici une appréciation - évidemment très personnelle - de ce qui vaut vraiment le coup de nez.
il y a 2 jours
Vous semblez oublier les notes poivrées ou les notes de baies qui apportent tout leur charme à(…)
il y a 5 jours
Où donc ai-je lu à propos de 1000 que Luca Turin recommandait à la gent masculine le port de(…)
Nombre d’or de l’iris
Songe d’une nuit des thés
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Bonjour Amalia,
Mon post est davantage une question que je vous pose qu’une réponse qui puisse vous être utile. Ma question est celle-ci : si vous voulez bien, après avoir testé quelques-unes des "colognes" de Santa Maria Novella, nous donner vos impressions sur ces produits. En effet, Santa Maria Novella semble être une maison appréciée et estimée, mais dont on parle relativement peu dans la blogosphère des parfums.
Quant à ma réponse qui sera nécessairement insuffisante, la voici :
Santa Maria Novella est une maison qui me plait beaucoup pour beaucoup de raisons. Il y a un côté délicieusement apothicairerie hors du temps dans leurs boutiques, celle, historique, de Florence bien sûr, mais aussi la merveilleuse officine de Clermont-Ferrand qui vaut le coup d’oeil (je n’ai jamais été tenté de visiter le revendeur parisien de leurs produits, pour la raison que l’on est rarement bien reçu dans un lieu où l’on vend en priorité autre chose et pour des sommes plus intéressantes... du point de vue du vendeur bien entendu). Je crois que leur boutique à Lyon est très bien elle aussi.
J’ai toujours eu l’impression en sentant leurs parfums de matières premières d’excellente qualité. Je n’ai jamais eu l’impression de renifler des citrons synthétiques de produits pour la vaisselle. J’ai souvent été frappé par l’aspect criant de vérité de la matière première utilisée. Il y a beaucoup de soliflores dans leur gamme et cela vous permettra en fonction de vos goûts de faire un tri dès le départ, parce que leur offre est il est vrai pléthorique. J’ai parlé de l’aspect qualitatif de leurs produits, j’aimerais aussi souligner un aspect "rustique" même si cela peut sous-entendre une certaine maladresse d’exécution. Ce n’est pas le cas, mais j’ai toujours l’impression d’une certaine simplicité, d’une sorte d’évidence, d’un produit parfaitement artisanal. Peut-être suis-je influencé par l’image que cette maison cherche à donner d’elle-même, celle d’un très ancienne pharmacie qui produit ses savons, ses laits et ses colognes comme autrefois, avec les mêmes critères de production. Parmi les quelques soliflores que j’ai essayés, j’ai été séduit par Garofono = oeillet et par Fieno = foin, si on peut parler dans ce cas de soliflore. J’espérais beaucoup de leur patchouli et de leur vétiver, mais là je n’ai pas été totalement séduit. Par contre leur tabac, oui (Aqua di Cuba).
J’ai un peu parlé des colognes soliflores, parlons des colognes cologne. La maison se flatte de produire encore aujourd’hui la cologne de la reine créée pour Catherine de Médicis. J’ignore quelle part de marketing il y a dans cette annonce, mais toujours est-il que cette cologne comme l’aqua di Sicilia est un classique de cologne d’excellent qualité, avec un départ très agrumes (citrons et bergamote) sur un lit de musc un peu cuiré. La tenue est bien sûr assez courte pour ce genre de produits, mais les agrumes ont de la tenue tout de même.
Si Santa Maria Novella a une gamme de colognes "historiques" toujours en production, c’est une maison qui continue de créer des parfums d’aujourd’hui, comme celui qui célèbre le jumelage de Florence et de Kyoto, mais dont j’ai oublié le nom et qui bien sûr marie l’iris de Toscane avec le lotus d’Orient. Mais personnellement, leur parfums d’aujourd’hui me touchent moins que les historiques. Aucune de leur récentes créations ne m’a vraiment enthousiasmé, alors que dans les "vieux" parfums je suis émerveillé par Peau d’Espagne qui est un cuir qui n’a pas peur d’être cuir, très linéaire mais particulièrement culotté, qui sent la peau qui n’a pas peur de sentir, mais délicieusement habillée d’herbes et de fleurs comme si elle avait longtemps macéré dans une infusion champêtre. Contrairement aux colognes cologne, cette peau d’Espagne a une tenue formidable et heureusement peu de sillage car c’est évidemment un parfum de "peau". J’aime beaucoup également leur Pot-Pourri qui est une sorte d’infusion de plantes médicinales assez costaud elle aussi, dans laquelle éclatent comme des bulles des effluves de fleurs et de fruits confits, sans qu’on puisse parler de notes de tête ni de fonds, peut-être à cause du procédé de fabrication, qui consiste à enfermer les ingrédients dans des jarres pendant trois mois.
Je crois avoir fait le tour de mes expériences (ce dont je me souviens en tout cas) avec Santa Maria Novella. Je retournerai certainement ce printemps dans la si jolie et accueillante boutique de Clermont-Ferrand pour me réapprovisionner en Peau d’Espagne, j’en profiterai sans doute pour de nouveaux essais. Si, j’oubliais, leurs savons sont à tomber, et là aussi la gamme est pléthorique.
En attendant je serai ravi, Amalia, de lire vos impressions sur les tests que vous aurez effectués, et bien évidemment celles d’autres perfumista .