Auparfum

Un Jardin après la Mousson

20 octobre 2008, 14:48, par zazie33

Bonjour GirlSoDeadly,
J’apprécie toujours la capacité d’assumer ses idées, d’être véhémente et de défendre l’épée à la main ses convictions.
Mais dans ce cas spécifique je me demande… vois-tu (je me permets de te tutoyer), tu cite Luca Turin, tes voyages en Inde (combien de temps tu a été la bas, pour te sentir si experte ? deux mois, six mois ?), tu cite Guerlain et je trouve tout cela un brin ridicule.
Luca Turin a écrit un livre, pas une bible, et on peut très bien extrapoler ses gouts…orthogonaux au minimalisme (et à Mr. JCE en particulier), très pour les maisons Chanel et Guerlain. J’ai aimé le livre et j’ai partagé certains de ses avis – en réalité j’en ai partagé très peu. Surtout, vois tu, il y a des gens qui trouvent vraiment répugnants (Si !Si !) la plupart des parfums « parfumey » (adjectif de LT) sortis des maisons Chanel et Guerlain (quand ebay n’existait encore, j’ai jeté à la poubelle le Léviathan des parfums Chanel et j’ai envie de vomir si un Poison de Dior s’assoit à coté de moi au cinéma). Moi, j’aime certains JCE – comme l’eau d’Hiver des Editions de Parfums F.Malle – et je vénère les créations d’Olivia Giacobetti. C’est minimaliste ? Je ne sais pas : pour moi c’est simplement beau et poétique, leur fragrances laissent de l’air et de la lumière pour exalter –pas cacher- le parfum de ma peau.
Les jardins ne sont pas vraiment ma tasse de thé, je les trouve agréables et pas plus, mais j’apprécie l’idée. Ce sont des aquarelles, comme les reproductions d’un voyageur très Européen de passage, et l’impression fugace et même erronée d’un ailleurs qu’il ne connait pas tout à fait, mais qui l’inspire et le remplit de désir et nostalgie. Ce ne sont pas des souvenirs achetés aux bazars locaux, ce ne sont pas le travail d’un expert indigène … ce sont des jardins, de lieux inexistant ou l’imagination et le subjective se promènent (le jardin dans la culture Européen a une valeur hautement symbolique). Je trouve que leur cible n’est pas l’acheteur indien ou égyptien (tout au plus ce serait le chinois et le japonais), mais l’européen ou l’américain en quête d’une ailleurs agréable et discret qui ne soit pas de carte postale, mais qui au même temps ne l’expose pas vraiment aux désagréments possibles d’une connaissance trop proche avec l’ « exotique ». Ceux qui aiment plus d’aventure, ceux qui aiment connaitre l’ailleurs et les milliers des cultures différentes, n’achètent pas chez Hèrmes, en tous cas.
J’ai n’ai jamais vu un « vrai voyager » avec un sac Birkin à la main.
Mais pourquoi une façon de voyager serait mieux que l’autre ?
Les jardins sont agréables, évocateurs comme des aquarelles délicats, bien construits et un peu ennuyeux.

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