Habit Rouge
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Héliodose se propose de connecter le monde végétal au règne animal par le biais de l’indole. Attention, ça décoiffe !
il y a 1 semaine
« 1000 » c’était du vrai haut de gamme ; l’antithèse de la vulgarité. On a perdu Jean Kerléo ou une(…)
Amande complète
Fleur de bonne humeur
Déesse dans le boudoir
Cher Eh-Andy, je vous assure que les propos de Guerlain m’ont heurté, l’espèce de racisme mondain que cela véhicule est insupportable. De plus, cette "sortie" était non seulement déplacée, mais absurde, puisqu’elle accréditait l’idée d’un peuple noir qui "n’aurait jamais tellement travaillé", ce qui est d’autant plus choquant quand on considère l’histoire de l’esclavage. Je ne veux pas minimiser ce dérapage, mais simplement dire que cela me semble refléter, chez un homme d’âge, l’esprit d’une autre époque, où une certaine suffisance ethno-centriste était, somme toute, malheureusement très commune. Cette conversation, d’autant plus détestable qu’elle était médiatisée, comme vous le faites justement remarquer, reflète-t-elle la personnalité profonde de M. Guerlain ? Il faudrait connaître intimement le personnage pour répondre à cette question, sans d’ailleurs que l’on puisse être jamais certain de sa réponse, puisque nous ne sondons pas les coeurs. En revanche, nous disposons d’un élément d’importance, ce sont les excuses de Guerlain lui-même, dont on peut dire qu’elles ont été immédiates et extrêmement nettes. Or, philosophiquement et spirituellement, j’attache beaucoup d’importance à l’expression du repentir. C’est-à-dire qu’à mon sens, celui qui a offensé autrui doit réparer l’offense en exprimant ses excuses ; mais d’un autre côté, celui qui a été offensé devrait laver l’affront en acceptant ces mêmes excuses. Car enfin, quel est l’intérêt des gens de bonne volonté, en ce monde ? D’aller vers plus d’unité, plus de concorde, ou plus de dissociation et de rancune ?
Si Galliano exprimait des excuses circonstanciées pour ses actes et paroles indignes, s’il s’engageait à ne pas recommencer et à entamer une vie meilleure, plus morale et plus idéaliste, je pense qu’il faudrait le tirer de sa déchéance actuelle, car : 1) il n’a tué personne, même si ses phrases furent assassines ; 2) la déchéance sociale et symbolique dont il a fait l’expérience récente est suffisamment claire ; 3) il vaut mieux avoir un Galliano désintoxiqué et réhabilité qu’un Galliano proscrit, à jamais "ennemi héréditaire".
...Pour peu qu’il n’y ait pas de volume 3 à ses oeuvres complètes parfumées ! (Sinon, son repentir ne serait pas entier !).