Scenario Utopiste
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Okto - Ohtop
Julien Rasquinet fait le choix d’une interprétation tellurique pour donner corps (et odeur) à un numéro riche en symboles.
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Farnesiano
a commenté Violette Volynka
il y a 2 jours
Bien joli parfum que celui-ci mais comme pour Nez inexpert qui le décrit très bien, cette(…)
Nez inexpert
a commenté Violette Volynka
il y a 2 jours
Elle n’a pas l’air d’émouvoir les foules, cette Hermessence. Trois ans après le lancement, me voici(…)
Farnesiano
a commenté Eau des Baux
il y a 5 jours
Bonjour à toutes et tous, Je craignais une reformulation, mais fort heureusement, non. Si elle(…)
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Bonjour tibre !
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Bon, c’est vrai qu’on n’aime pas les demi-mesures ici. Si on apprécie quelque chose, il faut la défendre. Pour moi, le parfum "remains" - je n’arrive pas à trouver un mot plus adéquat en français. Je me sens tout nu si je ne le mets pas le matin.
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C’est vrai qu’on peut considérer la parfumerie une frivolité, une empreinte du matérialisme, de la banalité. Mais c’est justement l’odorat qui révèle cet art - qui reste caché si on regarde tout simplement. On ne le voit pas comme un sac logo ou un t-shirt marqué en strass.
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Faire étalage d’un mauvais parfum sous le prétexte qu’il est un Marc Jacobs, un Chanel, un Armani... ça c’est vulgaire, c’est vrai. Si on voit les rankings chez séphora, la triste réalité nous parle. C’est justement à cause de ça que je déprime dans ces endroits : des merveilles signées Etro, Goutal, Lutens, se vendent à côté des best-sellers internationaux. Une femme avec son panier rempli de Cavallis, verra un Lutens à 100 euros et pensera "mais ils sont fous, personne ne connait ce parfum, moi je paie pour ce que je connais." Elle ne risquera pas de sentir ce parfum, et découvrir peut-être un univers nouveau. Un univers qui peut déplaire, mais qui va probablement s’éloigner des limites connus.
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Et parfois ça arrive. Je mets Iris silver mist, Une fleur de cassie, ou bien Muscs Koublaï Khan, et il y a des amis et des collègues qui me démandent, "¿C’est quoi ce parfum ? C’est beau. Je n’avais jamais senti ça." Et on réalise qu’on est bien fatigué des eaux plates (un boisé gourmand pour les hommes, un chypre fruité pour les femmes), mais on s’obstine à l’idée de l’inutilité et la frivolité de la parfumerie "émotionelle", troublante.
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Sinon j’aime bien Fille en aigulles. Sur moi les fruits confits disparaissent tout de suite, et un bois très encensé, presque cendré, fleurisse sur la peau. Je suis un amoureux de l’encens, donc une nouvelle version de cette odeur primitive est presque toujours bienvenue chez moi. Dans quel sens il vous agresse le nez ? Je suis tout curieux.
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Belle journée, et bien à vous.