Jeux de Peau
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Après une première édition réunissant près de 3000 passionnés et professionnels du monde entier, la Paris Perfume Week revient du 20 au 23 mars 2025 au Bastille Design Center. Dans son sillage, se dessine une programmation inspirée et foisonnante.
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Bonsoir,en effet bergamask m’a paru tellement surprenant, à la frontière de ne pas pouvoir être(…)
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Bonjour Chris68, Ces quelques mots juste pour exprimer le plaisir que j’ai ressenti en voyant(…)
il y a 13 heures
Bonjour cher camarade oui, c’est ma passion ma mère était vendeuse en parfumerie pendant l’âge(…)
Nombre d’or de l’iris
Songe d’une nuit des thés
Désert brûlant
Intéressante discussion... qui retomberait presque encore dans "musique & parfums".
Mon point de vue, c’est que de toutes façons, le mélange est obligatoire : le parfum se mélangera toujours forcément avec son odeur naturelle, avec le parfum de son shampoing, avec l’odeur du savon, de la mousse à raser, la crème solaire ou de tout produit cosmétique qu’on utilise, celle de sa sueur, toutes les odeurs ambiantes des lieux où on se trouve et dont on s’imprègne plus ou moins (notamment cette terrible odeur de friture que j’ai "attrapée" ce midi ^^). À voir le fantastique mélange qui existe déjà, je ne suis pas choqué par l’idée d’en rajouter une couche en mélangeant volontairement des parfums.
Je m’arrête aussi un instant sur la vision parfum comme une œuvre d’art et le parallèle avec une composition musicale.
Dans ton exposé Youggo, tu relies "oeuvre artistique", "sens", "message", "âme" à "droit" et "propriété" en évoquant déjà les concepts de copie, plagiat et contrefaçon... Bienvenue dans le monde merveilleux des copyright, SEAM, majors, SACEM, hadopi & compagnie !
Je vais peut-être passer pour un affreux hippie (que je ne suis pas... mais alors pas du tout !) mais pour moi, qui baigne un peu dans le milieu de la musique traditionnelle celtique*, je trouve ça particulièrement choquant de voir qu’on puisse avoir une vision si étroite et si "orientée business" ("droit" et "propriété", c’est du business, pas de l’art) du monde de la création musicale ! Dans une vision "musique trad", les artistes, auteurs, compositeurs, interprètes copient et puisent leur inspiration à leur gré dans le patrimoine traditionnel. Les compositions originales nouvelles qui fleurissent sans cesse sont très rarement déposées à la SACEM et viennent enrichir ledit patrimoine. L’artiste assume ses sources et inspirations (contrairement à l’hypocrisie du concept d’une oeuvre totalement originale, qui ne contrefasse rien d’existant... tout droit sortie du néant) et on lui reconnait en retour la paternité des apports dont il est à l’origine. La reconnaissance et le respect viennent se substituer à la "propriété" ; la coutume et la civilité viennent se substituer au "droit". Dans ce contexte, l’artiste abandonne la méfiance envers ses collègues et son public au profit d’un esprit d’échange et de partage. Et je ne pense pas que ça soit plus mal pour l’aspect création d’ailleurs !
* Je ne m’avance pas concernant d’autres milieux, parce que je préfère me restreindre à parler de ce que je connais bien. Mais il n’y a pas que la musique traditionnelle celtique... il a beaucoup d’autres milieux similaires, dans toutes les cultures traditionnelles ayant persisté dans notre monde moderne mais aussi dans des choses bien plus récentes comme des associations de créateurs de musique libre et autres concepts du genre.
Désolé d’avoir dévié pas mal du sujet des mélanges (et encore plus de Jeux de Peau) mais je tenais à rebondir sur ce parallèle avec le monde de la musique... qui est souvent plus vaste qu’on ne le pense et très différent dans les différentes cultures.
Pour conclure, tu comprendra Youggo, qu’avec ce que j’ai à mon actif culturel, je peux difficilement te rejoindre dans l’idée du parfum-création-propriété-intouchable-inviolable. Parfum-création, oui : qu’un parfum ait une âme, un sens, un message, c’est d’accord. Mais dans ce cas, mon point de vue c’est qu’il s’agit de les connaitre, de bien se les approprier et de les respecter dans l’usage qu’on fera du parfum (avec ou sans mélange, avec ou sans shampoing, avec ou sans frites). Libre à chacun, ensuite, d’adopter l’attitude qui lui convient : tenter de respecter le plus scrupuleusement possible l’oeuvre initiale ou déchainer ses pulsions artistiques dessus pour faire ressortir son âme sous un jour nouveau.
Et Vive l’odorat !!
PS : Mes commentaires :
s’appuient copieusement (voire copient joyeusement) sur l’ensemble de ce qui a pu être écrit précédemment par les participants d’AuParfum.
n’ont pour prétention que d’enrichir, à hauteur de mes modestes capacités, le patrimoine culturel ’AuParfumesque’.
sont totalement libres de droits.