Iris Ukiyoe
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Après une première édition réunissant près de 3000 passionnés et professionnels du monde entier, la Paris Perfume Week revient du 20 au 23 mars 2025 au Bastille Design Center. Dans son sillage, se dessine une programmation inspirée et foisonnante.
il y a 5 heures
Bonjour Adina78, Je ne comprends pas, je ne recense quant à moi que 7 parfums en vente sur les(…)
il y a 8 heures
Je lis ce commentaire seulement maintenant. + 1000 ! C’est encore plus vrai aujourd’hui. Il(…)
il y a 16 heures
C’est un véritable voyage sensoriel que vous nous offrez avec cette description ! En tant que(…)
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Désert brûlant
Moi je vais plonger à fond dans ce que tu évoques à la fin Jeanne : je suis profondément agacée. J’avais l’intention de faire un billet complet pour expliquer ma position, mais le débat qui vient d’avoir lieu sur mon blog à propos des blogers qui écrivent tous sur les même lancements m’a fait remballer mes ambitions (4 billets déjà sur ce parfum).
Donc je m’exprime ici ! Mais c’est aussi bien sur Auparfum !
Bref, Iris Ukiyoé c’est pas possible. Vraiment. Oui, Jean-Claude Ellena est un homme ô combien talentueux qui nous a donné à sentir des créations magnifiques. Pour ma part, je n’ai jamais été profondément émue par sa parfumerie que je trouve trop désincarnée (sauf dans Déclaration), mais j’ai toujours admiré la beauté de ses créations et son savoir-faire. Inutile de revenir sur son aptitude à tirer les bons fils au bons endroits pour obtenir un magnifique rendu de matière et de pureté. Là n’est pas la question, j’admire et respecte Monsieur Ellena, au même titre que tous les grands noms de cette industrie.
Mais Iris Ukiyoé est l’archétype de tous les défauts de ce style : un parfum qui n’en est pas un, une évocation terriblement furtive, qui ne tient pas et émeut aussi peu de temps qu’il en faut pour le dire. C’est un parfum de paresse, et ce n’est pas le premier : Voyage aussi était une resucée de "tout ce que Monsieur Ellena aime", éclairci et remis dans un magnifique flacon, avec une communication à pleurer. Je pense que Hermès voulait lui aussi son Déclaration et qu’il l’a eu. Le parfum est beau et agréable à porter, mais il ne surprend pas, et surtout reprend trop de codes Ellena, de matières Ellena, de rendus Ellena...
Dans le cas d’Iris Ukiyoé, le parti de vouloir évoquer la fleur plus que le rhizome est une bonne idée, mais à l’arrivée franchement, on se dit qu’on aurait mieux fait de rester chez soi. Techniquement, ce parfum est bien fait, mais les matières utilisées sont froides, lisses, inexpressives et le résultat est dans la même veine : froid, lisse et inexpressif. Et si Monsieur Ellena a réussi à éviter dans ces précédentes créations, à ne pas franchir de justesse cette limite, elle est aujourd’hui franchie pour moi. Uris Ukiyoé est une belle mandarine, une fleur mouillée et puis... c’est tout. C’est bourré d’hédione, de notes aqueuses (qui apportent pour moi cet effet gras) et d’un peu de muscs pour enrober le tout. Mais concrètement on ne parle de rien. A sentir à l’aveugle (sans marque ni flacon), les avis seraient différents je pense. Je lui concède cependant une chose : le fait d’être reconnaissable. La note est assez bien construite pour ne pas s’oublier. Cela dit, je la range plutôt dans un mauvais coin de ma tête, parce que je l’associe à d’autres type de produits qui ne se marient pas très bien avec les Hermessences.
Et d’ailleurs, pour finir, ou est l’essence dans cet opus ? Ou est le travail de la matière ? Ou est la matière tout court ? Il serait peut-être temps de revenir à un peu plus de consistance et d’évocation terrestre. L’esprit et le concept de ce parfum sont louables et intéressants. Mais je trouve cela un peu facile se cacher derrière la recherche de l’évanescence. Il peut y avoir autre chose que de l’évanescence, de l’instantané, de la transparence et du fugace. A trop vouloir être insaisissable et transparent on fini par disparaître.