Serge Lutens sur France Inter

par Jeanne Doré, le 28 janvier 2009
Il est délicat d’établir ce parallèle entre mode et parfum. Le grand couturier, comme Yves Saint-Laurent, ou Lagerfeld, est avant tout un visionnaire, qui a certes des talents techniques à la base (il sait dessiner), mais qui peut facilement déléguer au fil de sa carrière, pour ne conserver que les fils conducteurs qui guideront la collection, et tout le reste sera exécuté par son équipe. Pour le parfumeur, c’est différent, même arrivé à un très haut niveau, c’est lui qui reste derrière son ordinateur (ou son cahier !) et qui décide de la quantité qu’il va mettre à chaque ligne de sa formule, après avoir senti chaque essai. C’est à la fois technique et créatif. Il n’est aidé techniquement que d’un laborantin qui pèse les matières premières, c’est tout. Mais il peut en revanche être épaulé par un “guide artistique”, qui va l’aider à avancer dans l’évolution de sa formule, et c’est cette collaboration qui généralement aboutit aux plus belles créations ! Ce n’est pas avoir l’esprit étroit que de reconnaître à Lutens son rôle de directeur artistique, tout en assumant qu’il ne maîtrise pas la “technique”, mais peu importe, je ne vois pas en quoi cela est gênant, personne ne lui reproche !
C’est jouer sur les mots que de parler de “nez” et de “parfumeur”. C’est vrai que l’on pourrait à ce moment là englober sous ces termes toutes les personnes passionnées qui travaillent dans la parfumerie et participent à la création de parfums, mais il se trouve que dans le langage courant, le terme parfumeur se rattache à un certain aspect technique, c’est tout.
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