Avignon

par Opium, le 10 juin 2014
Bonjour Eric (et Euskalpyth).
Eric, l’expérience que vous relatez avec votre quête du "vrai" parfum d’église, celui qui vous correspond, m’évoque mes premières impressions lorsque je lisais des avis à propos des parfums contenant de l’encens. Le commentaire d’Euskalpyth est, du point de vue de l’influence de nos souvenirs personnels, est assez parlant je crois.
Durant la première année au moins de mes découvertes olfactives, je ne comprenais pas où les gens voulaient en venir.
L’encens ne m’évoquait pas les églises. Ou très peu.
La cire des bougies, à l’entrée seulement lors de l’arrivée ou de la sortie de ces bâtiments, un peu plus. Les bancs en bois, oui, mais pas tant cirés que cela.
Les lys, pas du tout.
La pierre, qui a été humide mais est assez sèche, oui, clairement davantage.
En fait, il s’agissait de l’église que j’ai côtoyée le plus durant ma jeunesse qui était convoquée à ma mémoire. Un grande église de moins de 100 ans, plutôt moderne, Art Déco, bien entretenue, gigantesque mais très aérée et assez bien isolée pour ce type de bâtiment du fait de sa récence. Une église qui sent surtout la pierre saine et un peu le vieux bois sec peu ciré dans laquelle on brûlait peu d’encens, beaucoup de bougies mais dont l’aération supprimait tout cela.
L’iconographie traditionnelle et l’imagerie stéréotypique de la vieille église ne fonctionnent pas ici.
Puis, je me suis souvenu des moments où on brûlait de l’encens parfois : et, là, Avignon fonctionne bien. L’encens se faisait alors massif, juste contrebalancé par un peu de bois sec et arrondi par la cire chaude grasse.
Mais, on est loin de l’église gothique en clair-obscur avec ses bancs en bois cirés luisants, la poussière filtrant entre les rais de lumière.
Au final, en évoquant une image d’ancienneté si caricaturale qu’elle ne peut s’empêcher d’être hors du champ temporel et s’apparente plutôt à une construction contemporaine, je trouve qu’Avignon fait très bien son travail de parfum mystique mais contemporain, à l’image de Comme des Garçons.
Et, en proposant un cliché poussiéreux traditionnel en noir et blanc d’une église gothique tradi, Oriza L. Legrand est bien dans son univers avec Reliques d’Amour dont je suis bien d’accord avec vous, il m’a évoqué les vieilles églises portugaises poussiéreuses, difficilement entretenues, charmantes par leur évocation assez cliché de l’église telle qu’elle doit être. Simplement, ce type d’églises, je ne les ai fréquentées que pour les visiter. ;-)
Ce que vous dîtes de l’identification de votre quête (recherche d’un encens ou d’un souvenir précis d’église) est très juste et à appliquer dans bien d’autres cas de recherches de parfums. Croire que l’on veut tel type de parfum alors qu’en réalité, c’est autre chose que l’on souhaite... ;-)
Merci pour votre commentaire.
Bon début de semaine.
Opium
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