Parfums masculins : changement d’axe
par Patrice, le 6 octobre 2013
C’est qu’à la base, le problème vient bien du consommateur, puis les marques et les services marketing ont amplifié le fait que tout le monde veuille sentir la même chose, en voulant chacun lancer le parfum qui marche chez le concurent. Un cercle vicieux en somme, qui existe depuis bien longtemps, certes (après le N°5, tout le monde a voulu son aldehydé au début du 20ème siècle) mais la nouvelle place du parfum, son évolution en tant que produit de consommation courante plus qu’un produit de luxe a fini par l’achever.
Ensuite, critiquer le texte d’Opium parce que peut être vous vous sentez directement concerné, et parce qu’il ose critiquer des produits qui ont été mis au point pendant des mois (parfois on se dit que pour de tels résultats, ils devraient y passer mois de temps, au final ce serait pareil, et ils gagneraient encore plus d’argent - perfume is business, and business is business) je trouve ça vraiment ridicule, car en fait vous avez le même comportement que celui qui vous gêne chez lui. Ça sent la rancoeur puante.
Et je reviendrais surtout sur ce point : "La parfumerie de masse ou niche, c’est du business avant tout ; c’est vrai qu’on nous prend pour des cons, mais ça marche et très bien même ! alors pourquoi changer les choses ?". Si vous êtes un professionnel du parfum (sinon je ne vois pas pourquoi vous vous acharneriez comme ça sur ce sujet) eh bien je peux vous dire que tenir un discours comme celui-ci, ça fait peur... C’est déprimant même. La parfumerie serait donc décidément bien morte. Pathétique que l’on se complaise dans une optique de profit, en laissant de côté ce qui fut un artisanat, un art, un savoir faire.
Et pour l’anecdote, vous êtes la troisième personne que j’entends dire, mot pour mot, la même chose suivante : "la parfumerie c’est du business avant tout". La première était une évacuatrice d’une grande société de composition, la seconde personne aussi travaille dans une grande société et c’est une amie qui m’a rapporté ce propos. Le plus déprimant, je crois, c’est de voir que même à ce niveau, les bras sont baissés depuis longtemps, et bien bas.
Comme le dit si bien une personne que j’estime : "travailler dans la parfumerie quand on aime le parfum, c’est comme travailler dans un abattoir quand on aime les animaux". J’ose encore croire qu’il existe un espoir.
Et vous Tubéreuse, vous seriez prêt/prête à vous contenter des daubes infâmes qui emplissent actuellement le marché ?
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