Fame
par Koimynose, le 29 septembre 2012
Bonjour gero06 et bienvenue !
Cela n’engage que moi mais je pense que votre raisonnement n’est pas la meilleure façon d’appréhender la chose. Les questions que vous soulevez, vous l’avez sans doute remarqué, l’ont été ici des dizaines de fois. On pourrait se poser la suivante : Pourquoi s’échiner à aller au cinéma si on y trouve des films pourris ? Pourquoi retourner au festival d’Avignon si c’est pour tomber, parfois, sur des spectacles décevants ?
La raison est sans doute la même que celle qui nous conduit dans les séphomariocibé... Tout n’y est pas mauvais. La dichotomie niche/mainstream est pratique mais forcément réductrice. Ce n’est pas l’endroit le problème. En fait toutes les marques sont capables du meilleur comme du pire. Pour ma part, je ne nie pas la contrainte majeure qu’est l’impératif commercial. Mais certaines maisons parviennent à la concilier à une autre exigence, celle de la créativité : Mugler en est certainement le meilleur exemple. Soit, tout le monde ne peut avoir le même niveau de créativité, il faut du tout pour faire un monde etc. Cela n’est pas une raison pour les passionnés que nous sommes, de nous taire quand il flotte une atmosphère de consensus facile sur ce que doit être un parfum moderne : au pire un jus de fruit... au pire un sirop. Je crois qu’il faut prendre cela comme un signal d’alarme lancé aux créateurs, un cri du cœur exigeant, plutôt qu’un snobisme agité au nez inculte du "consommateur lambda" par une élite autoproclamée. D’ailleurs, il en va de même pour les marques de niches, tout n’y est pas sublime, tout n’y pas d’une originalité à se damner. Perso, Serge Lutens... je cherche encore ; et quand il s’essouffle, flirte avec la facilité ou radote, ses plus grands admirateurs ne se privent pas de le lui faire savoir.
Je pense que ce qu’on aime en général, ici, c’est être surpris, pas forcément être choqué (sperme, sang et autre provoc de la Gaga qui en a fait son fond de commerce). Au moins avoir une bonne copie. Bien sûr, si on est bouleversé au premier snif, c’est beaucoup mieux.
Pour finir, il ressort de votre discours, du moins implicitement, une équivalence entre élitisme et afficher, défendre sa passion, ses goûts. Dire qu’on aime pas, qu’on trouve médiocre, ce n’est pas être élitiste. C’est un jugement comme tout le monde a le droit d’en formuler, esthète ou non. Quant au porte monnaie, bon bah chacun fait avec ce qu’il a. On ne va quand même pas créer un suffrage censitaire, système dans lequel le droit de critiquer serait proportionnel au poids du porte monnaie. Sans compter qu’on peut trouver des pépites, de belles créations sans se "ruiner".
Bon W.E !
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